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Comme toi

Comme toi,   La vie m’a arraché mes voiles, jeté nu au vent des tempêtes. Elle m’a brisé comme verre, abandonné sur le rebord du monde.   Alors la force est venue, telle une main de lumière qui m’a relevé des ombres, m’a porté jusqu’au souff…
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À l’ombre

Après l’incendie dans les Corbières, les mots tentent d’apaiser ce que le feu a ravagé.   À l’ombre Je marche sous mon ombrelle, à l’ombre. Les arbres sont en cendres, la terre est brûlée. Partout, des carcasses de voitures. Les pierres des ma…
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Un aller sans retour (5)

André se promène dans les rues du bourg. Il voudrait que cette marche en touriste dans la ville où il a grandit et où il a passé sa jeunesse lui éclaircisse les idées. Finalement, il décide d’aller manger dans une brasserie et de se rendre au cinéma dans l’après-midi. Il appellera Alice en début de soirée, si elle travaille, il aura plus de chance de la trouver chez elle. Après le cinéma, il va dans une librairie en bord de Saône pour acheter deux romans policiers, ça ne lui demandera pas trop de concentration et ça lui permettra de se changer les idées en attendant le soir. Avant de rentrer, il passe également dans une supérette pour prendre des dosettes de café, des yaourts et des céréales pour le petit-déjeuner du lendemain ainsi que du jambon, des chips et des compotes pour un repas rapide le soir.   La fin de l’après-midi lui paraît s’éterniser. À dix-huit heures trente, il mange ce qu’il a acheté plus tôt et vers dix-neuf heures, n’y tenant plus, il appelle Alice. Après quatre …
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Bouches de cuir

Des miettes de cirage offertes comme un songe Rongent de leur noirceur les murailles d’un port Où se blottit encore un timide renfort Venu de l’océan dans lequel le vent plonge.   Presque sans souvenir et sans aucun mensonge Des bruits de rails…
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Repli & nouvel élan

Le costume était installé dans le canapé où je l’avais laissé depuis son achat. Veste et pantalon noirs, chemise blanche, col classique, manchettes mousquetaires, un mois de salaire. Même pas sur mesure. « Généralement on prend une taille en dessous.…
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Le feu des nuits fauves

Au delta, un galet.  Le bris de l'herbe dansante. Prophétie de ton corps.   Un vieux poste crache le reggae. Et comme refuge, le champ de blé.   La lumière, souffle à tes cheveux. Sur la terre brûlante, je me noie. Quand vient la comète, tu …
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L'enfer

Le long d’un chemin creux traversant le silence Des arbres de métal affublés d’un ergot Griffent les bords d’un lac qu’un étrange escargot Lape comme un lapin la source de jouvence.   Quelques fleurs de blizzard en pleine putrescence Tachent de…
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Voluptés crépusculaires

Les mèches de miel blanc et la fine dentelle D’un chèvrefeuille en fleur sous la voûte du soir Illuminent le ciel comme un vent d’encensoir Que les anges de Dieu caressent de leur aile.   Des pépites de sucre au parfum de cannelle Enroulent le …
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Poisse et paroles

La chance est un mystère aux veines de sulfure Que des bouches de chair colorent de leur voix Lorsque les pécheurs d’âme utilisent la poix Pour prendre dans leurs rets des morceaux de parure.   Parfois les hommes morts dans la littérature Renon…
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Ablation d'une énigme

D’une broche de ciel la mer pare le port Que des buissons de feu tapis dans l’or du sable Eclaboussent de fruits dont le goût délectable Envahit le regard qui pour un rien s’endort.    Des vagues sans ruban éloignant de la mort Les dents d’un s…
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La page blanche

  Je suis la page blanche Qui s’éveille Et révèle ma créativité longtemps endormie. Je danse avec les mots Qui atterrissent en douceur Pour donner vie à ce texte, Niché en moi, Ne demandant qu’une plume. Je suis la page blanche Qui a connu …
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Janissaires et princes

Le hasard rôde nu sur un tapis de paille Où glissent par frissons des larmes de sueur Qu’une main palpitante épelle à la lueur D’une lune écrasée au grain de la rocaille.   Des cartes à jouer jonchent de leur ferraille Des masques déchirés sous…
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Infinitésimalement lointain

Les chiffres brouillent l’âme et sous leur chair de fer Cachent un cœur peureux qui d’un revers d’épée Tranchent entre les mots d’une longue épopée Avec un bruit de dents qui rappelle l’enfer.   Ils brisent les miroirs qui souvent ont souffert …
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Nacelle de mousseline

Dans un ruisseau taché d’une maille de rouille Un bout de ciel lové contre un charmant roseau Tend son cou de satin et pointe son museau Vers un nuage rond comme un flanc de citrouille.   Sur un fil d’horizon un oisillon gazouille Des mots que …
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Lettre d’automne

Lettre de l’automne   Je suis l’automne, tout juste né, la plus belle des saisons de la terre, par mes couleurs. J’arrive à temps. À temps pour soulager la chaleur accablante de l’été, celle qui vous a tant fait souffrir et qui a conduit, héla…
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Couleur de cendre

Comme se meurt le jour aux lèvres d’un soupir Ainsi s’en vont le temps et ses pages de paille Lorsque de nos amours un dernier mot tressaille Devant un cœur éteint et prêt à s’assoupir.   Quelques trésors jaunis que nous laissons croupir Dans d…
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Toyant le Chat

Confidences d'un chat au look psychédélique, inspiré du tableau d’Annie-Pierre Collin     J’AIME KELVIN, mon maître, il est cool. J’étais un chaton noir et blanc, normal, peu à peu, j’ai évolué, mon pelage s’est bigarré et mon esprit un peu barr…
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Chemin de vie

Les mots écrivent l’ombre à la craie écarlate Des larmes de nos yeux épuisés par la peur De perdre pour toujours le sourire trompeur Qui creuse nos regards d’un souvenir d’agate.   Le souffle presque froid d’une étrange sonate Traverse notre pe…
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Vomissement d'images

Tous ont le cœur serré mais personne ne bouge Car chaque geste tue un espoir renaissant D’une prière ouverte à l’aube rougissant L’ébène des fauteuils et les bancs de carouge.   Portières en velours et cordons de fil rouge Effacent à leur souff…
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L'ingénieux chevalier Don Quichotte de la Manche, de Miguel de Cervantès - Tome 2

Il faut lire Don Quichotte pour découvrir une œuvre fondatrice où rêve et réalité s’affrontent avec humour et profondeur. Cervantès y peint la folie noble d’un idéaliste en quête de justice, offrant une satire intemporelle de la société et une méditation sur la liberté et l’illusion. Nous vous proposons l’édition de J.-J. Dubochet, de 1836 ; traduite par Louis Vardiot.
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Pauvre soleil

Soleil soleil Tu me fais de la peine Il faut que çà brille Il faut que cela chauffe Ils veulent l'été toute l'année Pour voler ma couleur café Pauvre soleil Tu veux du soleil Mais tu ne supportes pas sa chaleur Canicule tu fabules Violent t…
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La bonne éducation,

La bonne éducation Ma maman nous apprend la bonne éducation. Dans la bonne éducation, il y a les mots interdits. Les mots que disent les ouvriers et mon papa.  Comme par exemple pépère, mémère, caca, merde, ta gueule, va te faire enculer, con, putai…
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J'ai juste envie

J'ai juste envie Envie d'éteindre la nuit Ne plus avoir envie De ne plus vouloir crier Juste mourir Et être près de lui  
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Le silence de léna

  Léna avait dix ans quand son père fut arrêté. Pas parce qu’il avait volé, blessé, ou menti. Mais parce qu’il avait parlé — trop fort, trop vrai. Il dénonçait les abus, les passe-droits, les silences. Dans leur petit village, tout le monde savait.…
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Chatouilles et ritournelle ... elle, elle, elle.

  Trois p’tits chats, trois p’tits chats, chats, chats, Chatouille-moi, chatouille-moi encore, encore Corps en accord Corps et âmes, âmes, âmes Amusement, tendrement Menton guili guili Lit tout défait, défait, défait Fais-moi rire, rire, rire…