Infinitésimalement lointain

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Les chiffres brouillent l’âme et sous leur chair de fer

Cachent un cœur peureux qui d’un revers d’épée

Tranchent entre les mots d’une longue épopée

Avec un bruit de dents qui rappelle l’enfer.

 

Ils brisent les miroirs qui souvent ont souffert

D’une image de glace et de la mélopée

Que les cordes d’un cœur épris d’une poupée

Rongent comme du grain que le vent a offert.

 

Dans leurs couloirs obscurs des rats pris de panique

Courent de l’infini jusqu’au nid satanique

Où l’œuf de l’univers touche à l’éclosion.

 

Et si par accident ils croisent la richesse

Ils déversent alors les fruits de leur largesse

Sur des ongles laqués par la corrosion.

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist

Griffes d'orties @2014

 


Publié le 19/09/2025 / 2 lectures
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