Le magistrat philanthrope est une figure à retenir dans une histoire sociale et culturelle de la magistrature... (Voilà que ma licence en droit ressort). Je vous remercie de votre décision et ferai en sorte de la mériter. Sincères salutations. Jean Ducontrit.
Merci Fabien de cette analyse je suis très contente kissous
Je vous remercie de votre réponse, je lis qui vous avez compris ma lettre, le passé est mort et il ne sert à rien de ressasser les erreurs. Vous connaissez mon dossier, je sais que vous êtes très occupée , je n'allais pas vous ennuyer avec une lettre "Pour mémoire et culpabilité" Oui je crois à la réalité de l'école de la vie. J'aime l'image du juge philanthrope mais pas trop...
Jour de lecture avec les enfants de maternelle et pourtant.. malgré la joie et l’insouciance que ces enfants portent , le cœur est lourd. Le rêve de Mathis ne se réalisera pas et cette gaieté et l’insouciance des enfants contraste avec la dure réalité . Plutôt envie de pleurer et de presser le pas.. » à mille à l’heure ». Merci pour ce beau tecxte!
Pour tout dire, cette "reine de l'esquive" c'est plutôt Delphine ! Mais si vous m'identifiez à elle, si vous vous identifiez à elle, c'est qu'elle a sa part de réalisme :)
Oui, leurs réactions face aux livres à cet âge-là c'est vraiment chouette ! J'ai pris beaucoup de plaisir à imaginer ce moment de lecture ;) à très vite
J'aime particulièrement l'emploi que vous faites des noms propres dans une lettre si réaliste et si factuelle: ça apporte un côté comique au tragique de la situation.
J'aime particulièrement l'emploi que vous faites des noms propres dans une lettre si réaliste et factuel: ça apporte un côté comique au tragique de la situation.
C'est un beau portrait du "je" en reine de l'esquive.
J'aime lire votre course. J'aime vos tentatives d'esquives pour échapper "aux bavards de la grille". Le côté caméléon, le mode "furtif" à la sortie des classes comme à l'entrée: je m'y retrouve.
"J’hésite : rire ? pleurer ? j’avance plus vite".
Et je rassasierai toujours mon estomac avant de penser au vôtre. Et voici que dans votre lettre, vous ne jouez en rien sur la corde sensible, vous ne cherchez pas à détourner mon attention à grands coups de regrets larmoyants. Non, vous me parlez simplement de vous et de votre dévorante envie de sortir. Cette lettre est d'une sincérité désarmante. L'essentiel sans le superflu. Cette lettre en dit long sur vous. Bien plus que vous ne l'imaginez... Cette lettre oblige le juge que je suis à un peu de courage. Ne pas jouer le gardien d'une étique qui n'existe pas. Votre sincérité a parlé! Et elle m'intime le fait que vous n'êtes plus un danger pour la société. J'autorise donc votre levée d'écrou.
Cher Monsieur Ducontrit,
j'ai pris connaissance de votre demande de liberté conditionnelle. Et je dois avouer que votre lettre m'a pour le moins surpris. En ma qualité de juge des libertés, je reçois quantité de demandes, la plupart subtilement tournées vers la culpabilité: On regrette, on songe aux victimes que l'on a faites, On est consumé par les regrets, on aimerait tant prendre la place du mort et qu'il soit vivant lui! Fadaises! L'humain est ainsi fait qu'il pense à lui-même et cela de manière passionnelle. Soit avant les autres. Et croyez bien Monsieur Ducontrit que le juge qui vous écrit n'échappe pas à la règle. Ma philanthropie n'ira jamais jusqu'à vous remplacer derrière les barreaux.
Moi c'est cette prose si personnelle, vive, tranchante, qui va pêcher l'air de rien dans l'eau de l'émotion. C'est abouti, ça fonctionne tout le temps. C'est comme un train qui roule... tchac, tchac. Vous me mettez le frisson à chaque coup Allegoria. Et pourtant, je ne suis pas facile à attraper. Je dissèque les mots, en bon écrivain, je cherche quand même un petite faille, une brèche pour la critique, et je ne trouve que du délicieux. Un pur joyau à lire.
Et j'en suis ravi. Vous le disiez seul, probablement attendu par personne. Je constate que cet homme n'est pas seul. Il vous a vous. Une amie fidèle à n'en pas douter. Et c'est une chance. Pour le reste, la levée d'écrou, je n'ai fait que laisser se faire une forme de logique. J'ai considéré que cet homme avait payé sa dette. Et bien que la prison ne me semble être qu'une triste solution, notre système n'en a pas prévu d'autres pour conjurer le crime. Alors il fut un temps où cet homme ne pouvait se soustraire à l'enfermement. Aujourd'hui, je crois que ce temps est révolu. Puisse l'avenir me donner raison.
Bien à vous.
Joli texte, j'adore la description des enfants à l'école, des élèves de maternelle et de leur enthousiasme face à la lecture! J'aime bien l'idée si réaliste du "j'ai autre chose à faire" pour rester finalement dans le canapé: tellement vrai, lol! la petite histoire d'amour entre les deux enfants aussi c'est très mignon. En bref j'adore!
J'attendais avec impatience ta lettre, et quelle réussite ! Elle est claire et concise. Aucun élément ne tombe à côté. Et tous ont leur importance. Défi réalisé haut la main :)
La prison "à été pour moi une école de la vie": c'est bien une réalité je pense.
De plus j'aime l'idée du condamné qui regrette et entreprend des études de droit pour se racheter: très beau texte qui met en valeur la rédemption.