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Une timbale en or ouvre le monde clos

De lèvres de satin qui murmurent dans l’ombre

Des poèmes d’enfance où le poète sombre

Quand d’un revers de vent la mer quitte l’enclos.

 

Quelques plumes de sang outre l’amour éclos

Pour les rides d’un temps que le sommeil encombre

Filent comme un cercueil étouffant dans un nombre

La rage de brûler leurs derniers droits forclos.

 

Des jarres de vin noir et des bruits de vaisselle

Mélangent dans la nuit les fils d’une bosselle

Balancée au refrain d’une chanson de cour.

 

Pierre à pierre se meurt le mur de la garrigue

Car déjà cette page au doux parfum de figue

Echoit au bord d’un doigt qui referme le four.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist 

Braises de glaise @2014

 


Publié le 20/08/2024 / 3 lectures
Commentaires
Publié le 20/08/2024
Ton poème est riche et mystérieux et semble capable de distendre les vers qui repoussent les frontières de l’imaginaire, en un nouveau territoire, entre le tangible et l’intangible. Il y a un ailleurs et tes images fortes et efficaces sont autant de fenêtres qui permettent de s’y rendre et d’errer, encore et encore comme le feraient les fantômes. Merci Francis.
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