Il fait beau en cette fin d'été. Chouette et merde en même temps parce que dans quatre mois, quand il fera noir à pas d'heure et qu'on râlera sur le fait qu'on n'a même pas eu d'été, il y aura toujours un positif ou l'autre pour dire :
"Mais si ! Rappelle-toi ! Le mois d'août a été magnifique !"
- Non ! Seulement la fin du mois d'août ! Et encore, le temps était capricieux. On n'était jamais sûr de rien.
- tu chipotes ! Tu vois toujours le verre à moitié vide !"
Mais si je vois le verre à moitié vide, c'est parce qu'il est à moitié vide et même au trois quarts pour ne pas dire presque complètement à sec excepté deux semaines en août !
On a quand même eu un vrai été de merde après un vrai printemps de chiote ! On a bien le droit de grommeler, non ? C'est vraiment la consolation minimum, se plaindre. Je n'en demande pas trop, je crois. Et bien si, à cause de cette fin août pas trop dégueulasse, l'épouvantable été qu'on a eu en récompense d'un hiver et d'un printemps tout aussi pourris, on ne pourra même pas s'en plaindre.
C'est un peu comme les bourgmestres qui durant toute leur législature ne font rien, n'imaginent rien, ne créent rien mais durant le trimestre avant les élections font effectuer tous les travaux de terrassement des voiries. Du coup, tu ne peux même pas geindre tout ton saoul de sa gestion nulle car il y aura toujours un moitié-pleiniste qui te demandera pourquoi tu n'es pas content alors que les routes viennent d'être refaites.
Dieu ! S'il te plaît ! Quand tu nous mets huit mois de pluie, crachin, vent et ciel gris, ne gâche pas tout avec dix jours de beau temps ! Laisse-nous au moins ça, l'éxutoire des lamentations. Sinon, c'est un peu comme envoyer tes anges soutenir sur les dix derniers mètres, celui qui terminait la traversée du désert et qui n 'en était plus à dix mètres près.