"J’aime ton texte. Une fois encore". Ça me fait très plaisir qu'on commence à se connaître, à apprécier certains traits d'écriture. Merci pour ton petit mot qui me fait très plaisir ! ;-)
Oublier/pardonner ou dire merci, ces questions me remettent en tête une phrase de Sartre - bien probablement en dehors des limites du sujet, mais quand la tête galope ;) « L'important ce n'est pas ce qu'on a fait de nous, mais ce que nous-mêmes faisons de ce qu'on a fait de nous. »
C’est la phrase que je relève. Et c’est très justement celle que tu as mise en titre. J’aime ton texte. Une fois encore ;) Tes mots illustrent bien la dynamique victimes/agresseurs (même si la victime ici finit par prendre la balle). Le souffre douleur : réalité universelle qui - comme le note Léo - fait partie aujourd’hui des sujets de société, et commence enfin à se voir condamnée Merci Patrice :)
MERCI, pour la légèreté, pour la musique, pour la marelle et l'enfance, pour le duo, pour le voyage.
Avec ce texte j'ai dansé avec tes personnages, avec Lili, qui joue, qui sourit. (et merci de me faire taire un instant en e lisant: tellement plus agréable pour moi). Heureuse de te revoir ici
Merci Ally
Merci Léo ! J'adore quand tu passes dire un mot ! Ce texte a ceci de spécial qu'il n'est absolument pas auto-biographique Il est construit à partir de bribes de ma vie prolongées d'événements imaginés. Ce match de volley par exemple n'a jamais eu lieu même s'il s'inspire d'un match de balle pelote réel. Cette histoire donc, je l'ai construite à partir de l'actualité. Il s'agit d'une allégorie. ;-)
"le roseau plis mais ne rompt pas": tout à fait! Pour le reste je parlerai pus 'oubli que de pardon mais au fond cela revient au même. Et ce "Merci" simplement parce que besoin de le dire et parce que je pense qu'on ne le dit pas assez souvent en règle générale .
Merci à toi en tout cas.
Le roseau plie mais ne rompt pas, le pardon est un acte à racine qui prends ses forces dans le terreau de l’humilité. Il n’y a rien de plus fort que la dignité qui relève la tête et fait face aux briseurs de rêves.
Très bien écrit et décrit, la cruauté des enfants et l’effet de meute font des ravages. Le harcèlement scolaire est un sujet de société qui est devenu prioritaire tant “ des sourires de drapeaux blancs” se sont transformés en “sourires de linceuls blancs. Il n’y a parfois que la violence qui puisse se mettre en travers de la violence et empêcher la mécanique destructrice d’avoir raison jusque du dernier espoir.
J'ai pu voir à quel point Ida t'avait réellement touché. Alors je te révèle un petit engrenage supplémentaire de ma petite horlogerie. Il s'agit d'un clin d’œil au "déjeuner du matin" de Prévert". Ce poème que j'adore, je le recycle ici pour la seconde fois, la première étant à l'occasion des obsèques de ma maman, en 2010. Merci, Léo !
Dès cette première phrase, je me suis dit : ah là ça va me plaire, et dévoiler de la belle bécane ! Quand on te sent passionné, ton écriture décolle, et c’est un pur sourire de te lire. Bon début, bonne fin, et ton récit nous embarque jusque dans les mystères d’Ida et de l’ingénieux. Merci Patrice :)
Je rejoins Léo : je pense aussi aux textes lautréamontiens en te lisant. On se laisse guider par cette espèce de mélopée pénétrante. Par ses intonations pures et adoucies. Par son propos pertinent. Merci beaucoup Sam pour ce partage. Un très bon moment de lecture.
Eh oui : si tu cherches de la SF, tu ne frappes pas aux bonnes pages ;) j’aime le genre, mais bien incapable d’en écrire ! En fait, avec ce texte je participais à l’atelier des 7 accords. Le silence serait d'ailleurs une intéressante proposition :)
Bonjour! Je ne sais pourquoi mon commentaire publié hier n'a été enregistré, j'espère retrouver aujourd'hui les mêmes mots.
Merci beaucoup pour ce texte qui pose beaucoup de questions. Tout d'abord la puissance de la voix dans le témoignage. Une bande audio est aussi un journal intime, ce n'est pourtant pas la première idée qui nous vient en tête. Or une voix donne énormément d'éléments sur une personne: son ton, son rythme, son timbre... Il est très difficile de savoir décrire ces caractéristiques avec des mots.
Génie de l'être humain, depuis moins de deux siècles, on parvient à capter, à "écrire" la voix sur une bande. Cela me marque d'autant plus qu'il y a quelques mois, mon grand frère m'a transmis un enregistrement qu'il avait fait de notre grand-père au milieu des années 90, quelques années avant son décès dans lequel il évoquait comment il avait vécu la 2e Guerre mondiale. Le témoignage était touchant mais il l'était encore plus en réentendant après tant d'années mon grand-père, faisant du temps un élastique. Comme si ces 25 années s'étaient écoulées en quelques heures.
À mes débuts en tant que journaliste, j'ai moi-même travaillé sur les vieux Nagra à bande dont tu parles dans ton texte, vite mis au placard à l'ère du tout numérique. Ce qui pose aussi la place du matériel dans le souvenir. Nous vivons à une époque de l'immédiateté, où les écrits comme les audios sont dispersés dans des "clouds" ou des disques durs, volatilisés dans notre approche court-termiste. Le romantisme de fouiller un grenier poussiéreux a disparu. Qui prendrait du plaisir à rester 4H devant un PC à revisiter des documents uniformes comparé à "la chasse au trésor" de remuer meubles et cartons pour trouver des objets et écrits?
... car j'allais commenter sur la même citation. Les fous font l'histoire, mille fois oui. Comme il était fou d'aller sur la Lune ou d'imaginer un jour créer une flotte pour protéger les animaix marins ou de se battre contre l'esclavage. Moi-même j'ai suivi le projet d'une personne folle. Peut-être ne suis-je pas assez fou pour avoir le mien, mais cette folie là me parlait.
Bonsoir Patrice et merci. J’avais noté sur ton précédent texte une passion sur l’audio avec un descriptif technique qui ne faisait pas l’ombre d’un doute qu’elle était authentique. Et puis ce texte livre le pourquoi, un sacré héritage. Ton texte est touchant car il est authentique et passionné, parce qu’il rend éternel ce qui n’est pourtant plus, parce que les mots dits avec toutes les intonations sont comme une palette de couleur, riche de tant d’émotions. Et ta toute dernière phrase pour clore ce très beau texte est d’une beauté infinie. Merci.
Forcément, Futur ET Robots ET récit uniquement en dialogues, ne peuvent faire penser qu'à cet auteur. Par contre, ces robots, vu la lave, ne semblent pas ne menacer que l'humain, mais bien tout le Vivant. Des milliers d'anmaux ont déjà dû y passer...
Bonjour Allegoria, c'est enfin mon tour de vous lire et de vous commenter et je suis infiniment désolé que cela ne soit pas arrivé plus tôt !
Parmi tous vos textes, j'ai cliqué sur celui-ci en lisant l'extrait "2120 sur Terre..." - Je me suis dit : ''Chouette, de la science-fiction !"
Finalement, non ! Mais cela me renvoie aux 4 accords Toltèques que j'ai beaucoup aimer lire ! La maîtrise du temps est cependant un rêve de la SF - le voyage dans le temps. En vous lisant; je me suis demandé si cette idée avait germé dans l'esprit de Wells inconsciemment pour les raisons que vous décrivez. Après tout, son monde industriel s'y prêtait déjà...
La seule nuance que j'apporterai est qu'il est des domaines ou l'urgence commande. C'est notamment mon métier. Donc, question : comment appliquer ce 6ième accord lorsqu'on le délai n'existe pas ?
Une chose qui me vient à l'idée : prendre le temps du silence. Je suis incapable de survivre sans silence. J'adore être seul. Trop de gens, trop de bruit et je suis en détresse totale dans mon environnement, totalement incapable de me concentrer.
Merci pour ce 6ième accord.
Pour ton retour. Et ta lecture qui souligne, et perçoit les détails. À l’aube d’une vie nouvelle, oui, et d’un même désir d’un temps moribond. Je voudrais juste ajouter qu’aujourd’hui, cette violence parfois des mots - j’en suis consciente, n’a pas toujours le même sexe :)
Au moment des derniers mots, j’avais la gorge nouée. Auteure lectrice arrière-grand-mère ou narratrice. Je ne savais plus vraiment. Un ami, prof de litt anglaise m’a dit – ça fait un moment déjà : “Tu écris avec ton cœur. Avec tes tripes aussi. Attention ! “ J’y pense souvent :)
Merci je suis très touchée par votre analyse de ce texte. En effet l'étonnement et l'indignation de la jeune fille en lisant ce journal prouve que depuis les choses ont changé et que tout cela appartient au passé. Espérons donc qu'il en sera ainsi d'ici la.
Merci encre
Bonjour Vickie,
Je tente à nouveau de laisser un commentaire après un échec informatique.
Merci beaucoup pour ta participation et pour ce texte très percutant et animé du souffle de l'indignation légitime.
On sent bien le décalage total entre la jeune héritière et son aïeule, qui vit à notre époque et s'indigne des errances de notre système patriarcal et des injustices faites aux femmes. L'action devient alors la seule porte de sortie, et elle s'affirme peu à peu dans sa lutte en allant rejoindre le mouvement Femen dont les provocations semblent les seuls moyens possibles d'alerter l'opinion publique et de faire évoluer les mentalités. Et la jeune femme du futur de s'émouvoir face au courage de celle dont elle lit le témoignage. Cela nous rappelle combien l'histoire, en tant que discipline, est importante. Sans elle, qu'est-ce qui empêcherait les civilisations de s'empêtrer sans cesse dans les mêmes erreurs? Par ailleurs, ton texte rappelle que l'Histoire se base aussi sur des témoignages, et que ce sont souvent ces derniers qui touchent les jeunes générations et leur font prendre conscience des réalités passées, des horreurs vécues comme de l'héroïsme des combattant(e)s qui les ont repoussées. Rien n'est jamais acquis et il convient de rester sur nos gardes, comme en témoigne hélas le contexte actuel. L'accumulation des faits divers démontre que dans ces années 2000, la maltraitance des femmes était un fait de société, perpétué à cause de la complicité passive d'un système patriarcal hérité et dont la remise en question doit être perpétuelle.
Enfin, une note d'espoir, puisque cette jeune du futur s'étonne autant qu'elle s'indigne des inégalités de notre époque, c'est que les choses ont évolué, et que les femmes ont pardonné aux hommes les erreurs de certains de leurs ancêtres, comme la société pardonne leurs crimes à ceux dont elle estime qu'ils ont payé leur dette...
Merci pour ce moment littéraire et à bientôt,
Pierre
Bonjour Allegoria,
Merci pour ta participation et pour ce texte original dont le style onirique plonge le lecteur dans un véritable cauchemar, que tu dénonces avec une grande subtilité. Étrange fin de soirée que celle de ta narratrice qui range les verres avec deux hommes, ce qui marque une égalité de fait, qui contraste avec la répartition genrée des tâches que nous connaissons malheureusement encore aujourd'hui. On sent l'ivresse, la fatigue et la joie d'une famille unie, mais la jeune, refuse de s'endormir pour ne pas rester dans le brouillard, et c'est peut-être le signe qui décide sa mère à lui transmettre son héritage, afin, peut-on l' imaginer, de la libérer des non-dits et de l'armer pour sa vie de femme à venir. Les mots sensibles de l'aïeule suicidée évoquent à la fois la beauté et la fragilité de la vie, que des brutes peuvent parfois malmener et détruire avec la complicité passive d'un système patriarcal qu'on espère moribond.
Merci pour ta vision, à bientôt,
Pierre
"Je crois que, d’une certaine manière, ce sont les fous qui font l’Histoire.", l'actualité nous le rappelle encore. Mais il y a aussi d'autres folies, créatrices, disruptives... et c'est ce que j'aime beaucoup dans ton écriture, des nuances, sans oublier pour autant de désigner le bien sombre pour ne jamais perdre de vue que le pire est l'envers de l'humain s'il n'y prend pas garde. Il y a dans certains passages comme des échos des chants de Maldoror, c'est ma came et j'ai plaisir à venir prendre ma dose régulière et planer dans ce tourbillon d'humanités, sombres et fragiles, émouvantes toujours.
Enormément d'émotion à la lecture de ton texte car il est question de transmission, de clés de compréhensions pour comprendre sa famille, les secrets, ses non-dits... et que cet héritage puisse aussi avoir valeur d'apprentissage. Qu'il est douloureux de lire cette dévalorisation... ici on aime les mots, mais les mots peuvent blesser et même tuer à petits feux. Il ne suffit pas de beaucoup de mots pour montrer l'enfer et l'emprise, lorsqu'ils sont efficaces et les tiens le sont. Merci.
Ecoute Sam, franchement j'adore ta plume: tu vas du au si en passant par toutes les notes, tu personnifies, tu parles des extrêmes et des nuances, des grands comme des petits, pour finalement la ramener à nous, puis à toi puis finalement au commun des mortels...La Folie, douce ou déraison reste effectivement dangereuse ou créatrice. Merci pour ce texte magnifique.