L'ancre a bien été ajoutée. Vous retrouverez l'ensemble de vos ancres dans la rubrique Reprendre ma lecture

 

Dans la pâte de soie où se roule la nuit

Des cornes de saphir couvertes d’un voilage

Flottent au vent du nord dont le sombre visage

Abreuve l’univers d’une pulpe de fruit.

 

Des rayons de miel pur à l’odeur de biscuit

Dévorent le silence au cœur d’un coquillage

Qui tremble sous le poids d’une once de rivage

Dérobant de la mer un baiser qui le fuit.

 

L’argent fond sous la lune et pare de sa brume

La peau d’une eau salée aux lèvres de l’écume

Pour se dissoudre alors dans un trou de sel fin.

 

Des oiseaux inconnus filent ainsi la cendre

Que parfois une main tire de son coffin

Pour aiguiser le ciel prêt à se faire pendre.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist 

Braises de glaise @2015

 


Publié le 21/08/2024 / 6 lectures
Commentaires
Publié le 21/08/2024
Tout en délicatesse et je trouve que les sens sont à l’honneur et rivalisent d’atours pour se sublimer… jusqu’à ce que tout bascule en une fin tragique. C’est pétri d’humanité tant les éléments nous livrent une partition semblable à bien de nos désillusions qui n’ont tenu qu’à un fil. Poésie en équilibre, défiant la chute de l’emporter à tout jamais. Inspirant, merci Francis.
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