Des mosaïques d’or parsèment ma mémoire
D’une poussière d’ombre où rougit un instant
Ce silence d’ivoire aux lèvres détestant
Ces mots qui font tourner toutes les clefs d’armoire.
Je badigeonne en vain des pages de grimoire
De mon encre de vin au reflet inconstant
Pour creuser dans le marbre un regard infestant
Le vélin de mes mains d’une tache de moire.
Les pigments de la guède alourdissent mes yeux
D’une larme équarrie au velours si soyeux
De mes rêves bleuis par des pierres de sable.
Pourtant je vais errant d’une feuille en chiffon
A la porte du temple où sous un faux retable
Votre visage vient embrasser un bouffon.
Francis Etienne Sicard Lundquist
Braises de Glaise @2015