La solidarité fournit un très beau mantra, avec les infinitifs ça engage vers une action dont chacun devra se saisir pour en faire une expression personnelle. Reste que cela fait beaucoup de conditions à remplir pour quelques-unes qui dépendent complètement de nous. Côté haine enfin: les gens qui heurtent croient lancer l'alerte, ils ne veulent pas "tous" diviser même si c'est l'effet obtenu, ceux qui nourrissent les drames réclament souvent justice, ceux qui inspirent la peur sont peut-être eux-mêmes peureux, l'atrophie de l'amour et de la pensée nous la connaissons tous dès que nous manquons de vigilance, il suffit d'être fatigué. Anéantir toute différence se fait avec beaucoup de bonne conscience pour certains au nom de la recherche d'harmonie... pour éviter de heurter justement. Tous ont besoin d'être consolés mais parfois la force nous manque. Là où tu marques "haine", je ressens "douleur"/ "limite".
Merci pour ton commentaire Léo, c'est toujours un plaisir de le lire! Cette chanson a quelques années, je l'ai retrouvé au fond de mon ordinateur et la partage ici. Et c'est vrai que j'aime la douceur...
Bravo pour ces deux définitions plus qu'exactes ! J'ai malheureusement l'impression qu'il y a, dans ce monde, de plus en plus d'empathes qui ne le sont que quand cela les arrange. Voilà pourquoi il faut encourager les vrais transmetteurs d'amour et d'humanité à continuer leurs bonnes œuvres, et à ne surtout, surtout, pas céder.
Cher Gilbert, j'admire ta façon d'en dire autant en scandant cela d'un refrain presque enfantin. C'est tellement rare de savoir parler gravement mais avec légèreté. J'aimerais réussir à cela un jour.
Bonjour Gilbert, ça me touche beaucoup de te lire. Il y a des dates que l'on ignore ou que l'on oublie au fil des lectures mais quand quelqu'un vous en parle de vive voix, on croise ces évènements historique comme si l'on croisait un visage. Ton poème que j'ai trouvé sur medium en cherchant le contexte n'a pas pris une ride, il reste une magnifique rose de papier pour cette dame dont nous tu ne nous livres que le nom. En recherchant la date je tombe sur l'assassinat des notables arméniens de Constantinople. Je ne connais ni la dame ni son histoire mais par la brièveté et l'évocation, ton petit mot très court est chargé d'émotion. Chapeau et merci!
J’aurais souhaité mettre 3,5. Mais ne pouvant pas je vais mettre 3. 4 étant l’appréciation mise à Kerouac. Il y a une grande différence à les yeux entre agréger du savoir et écrire de la littérature…
Salut Myriam, et merci pour ton retour passionnant. Je ne vonnais pas les travaux de Daniel Khanemann, à creuser donc. Mais je suis d’accord, plus on creuse, plus on doute. Tout ce qui n’est pas entre guillemets me concerne et effectivement il y a une autre citation qui me plaît beaucoup et sue je ne saurais attribuer qui dit « on est tous le con de quelqu’un ». Concernant l’apprentissage, l’auteur partage le modèle de Dunning et Krueger qui illustre bien que le savoir n’est pas binaire je sais/je sais pas mais plutôt graduel, nécessitant des efforts, et surtout du temps. Et pour ce qui est du référentiel commun je suis sur un nouveau livre que je chroniquerai une fois lu qui montre comme tu le dis si bien, l’importance de bien se mettre d’accord sur ce que l’on nomme… tout cela est plus sue passionnant !
Alors finalement combien donnes-tu à ce livre sur les biais cognitifs?
En parlant biais cognitifs, j’avais bien aimé « Système 1, Système 2 » de Daniel Khanemann lecture perturbante pour ma part, car après j’avais tendance à ramener beaucoup à ce prisme j’étais "khanemanisee". Quoi que l'on fasse, les biais de confirmations, les généralisations abusives sont démocratiquement partagées par tous les cerveaux. Il y a un dernier numéro de Cerveau et Psycho qui s’intéressait d’ailleurs au « syndrome du prix Nobel »… et qui va dans le sens de ta revue: dès que l’on ne doute plus on s’en trouve victime et recevoir le Nobel pourrait aider à ne plus douter de rien à s'affranchir de l'opinion des pairs (ils parlent notamment des voix dissidentes comme celles de Raoult ou même Onfray qui ne parlent pas avec les autres de leur discipline mais à des non-spécialistes comme pour éviter toute contradiction sérieuse).
Le deuxième paragraphe où tu cites la formule « l’imbécile c’est toujours l’autre » me semble trahir l’idée attribuée à Umberto Eco. Je la partage. J'ignore ce que ton auteur en fait mais loin d'être méprisante, pour moi la formule renvoie à la distinction entre opinion et savoir. Tocqueville prophétise le triomphe de l’opinion dans De la Démocratie en Amérique mais avec l’ère globale des réseaux sociaux le phénomène s'est accéléré on voit les gens qui travaillent des années contredits en une seconde par Duchmol.
À partir de là, l’influence n’est plus une autorité tirée d’un titre, d’un métier ou d’une expérience scientifique mais bien d’un impact en nombre de vues quelle que soit la teneur du message vrai ou faux, impartial ou partial, creux ou vide, c’est seulement la popularité qui compte.
En bref, on s'en fiche que ce soit vrai si c'est populaire et cela au détriment de la recherche de la vérité. Exemple: on écoute un ancien-ministre de l’éducation nationale climatosceptique sur le réseau social et le climatologue du GIEC peine à se faire entendre. Un prof de prépa de l'ENS spécialiste d'histoire politique qui a la gentillesse de proposer des réponses à ceux qui lui demandent des bibliographies pour s'instruire est insulté par des personnes qui n'ont même pas les arguments de leurs idées.
Bref, si l’entre-soi désigne une communauté d’experts, il est normal qu’il existe cette communauté comme dans chaque corps de métier, c’est même plutôt rassurant ça veut dire qu’ils peuvent construire du savoir ensemble. Chacun a une opinion. Tout le monde n’a pas un savoir: sinon il n’y aurait ni métier ni avis spécialisé. Je trouve imbécile de prétendre pouvoir débattre avec un expert quand on ne partage pas ses bases de raisonnement ou les règles de la discipline. Un peu comme si je prétendais jouer aux échecs en renversants les pièces sur l'échiquier (j'ignore les échecs). Bref, quand on fait cela, on donne une opinion ou des objections que nous ne sommes pas en état de formuler comme les gens qui veulent apprendre au boulanger à faire son pain parce qu’ils ont un four!
Bref, il y existe des biais cognitifs dans les tests, dans les passations, dans la recherche c’est une évidence mais c’est le fait d’avoir d’avoir une communauté critique de chercheurs qui permet de limiter les biais cognitifs: définition commune, méthode commune, critique méthodique systématique c’est pour moi différent d’une critique d’opinion. Sur X ex Twitter entre autre, on voit un petit effet Dennis Kruger chez les plus raisonnables.
Sinon, tu ne nous dis pas ce qui t'a conduit vers ce livre sur le cerveau plutôt que vers d’autres livres. Est-ce qu’il t’a été conseillé ? Est-ce la couverture sympa? En office? Qui est l'auteur (je ne le connais pas). Il y en a de nombreux sur le thème qui paraissent en ce moment depuis l’avènement des neurosciences notamment les livres d’Olivier Houdé. C’est difficile de savoir par quel bout prendre cette littérature parce que ça foisonne sur les bibliothèques...
Merci Vicky, plus que jamais en période de crise, ces deux notions tendent à se développer. Et jje ne sais pas si c’est parce qu’il y a moins de lettres, mais la haine est nettement plus facile à se répandre. Ce qui vaut encore plus d’honneur à tous les bénévoles et toutes les personnes solidaires qui ne renoncent pas à penser et agir pour un monde meilleur.
Bravo Léo pour ces deux définitions très bien décrites dans cet acrostiche rondement mené
A bientôt
Et merci d'aborder ces deux thèmes opposés et pourtant coexistant l'un à côté de l'autre dans ce monde
Je vous remercie pour votre commentaire. J'ai écrit ce texte en opposant ce qui est de l'ordre du physique, constatant avec dépit qu'il prend trop de place dans nos sociétés (alimenté par les réseaux sociaux), contrairement à ce qu'il se passe à l'intérieur, qui est plus authentique, plus singulier, moins artificiel donc plus touchant. Cela l'est d'autant plus quand il nous est donné de le voir (si la personne consent).
Bonjour et enchanté Gilbert ! Merci de me faire voyager à Jérusalem avec une fluidité rendue possible grâce à la mélodie des mots, et à leurs jeux dont vous faites un bon usage. Au plaisir de vous lire à nouveau !
Ses fleurs de l’ombre qui poussent à l’intérieur jusqu’à être fatal… ces habits de malheurs, qui voilent la vue et les perceptions, jusqu’à ce que la poésie ouvre grand les fenêtres de l’âme pour chasser la nuit et l’obscurantisme… merci très chère Lucie.
Bonjour et un nouveau grand merci Quentin pour ce nouveau texte qui réussit une nouvelle fois à me retourner en une phrase qui conclut brillamment ton texte. Ce que j’aime d’un texte à l’autre c’est ce magnifique travail mené pour donner vie au terroir et à en faire quasiment le personnage principal, et c’est cette fois le Morvan qui jouit de ce beau cadeau. Ensuite je tiens à saluer le travail de documentation et de transmission qui enrichit le lecteur, et dans ce texte, l’approche d’un métier qui effectivement semble destiné à disparaître, même si le plus intéressant n’est pas tant la disparition du métier, mais de ceux qui leur prêtent vie avec un sacrifice tel qu’il est admirablement bien conté dans ton texte. Bravo, on en redemande encore et encore.
Ces ballades de l’âme qui font un bien fou, merci encore et toujours Perthro, et plus encore même puisque je viens de découvrir le mot « Argutie » que je trouve somptueux pour celles et ceux qui souhaitent exprimer avec précision l’usage des mots et de leurs intentions. J’aime beaucoup également le rappel fait que c’est en cheminant que l’on apprend et que l’on s’exhausse, par l’apprentissage, le courage et la détermination, mais tout en douceur. A plus tard.
Un bel écho Lucie au très beau texte de Perthro, on le lit avec une vive émotion tant la sensibilité et la fragilité sont de mises. Juste une petite remarque que je te propose en annotation. A plus tard Lucie.
Bonjour Quentin ! Je suis enchantée de faire votre connaissance. C'est intéressant d'aborder les métiers de l'artisanat, et la problématique qu'ils rencontrent face au progrès technique : ils ne peuvent pas suivre. De plus en plus on s'éloigne de l'authentique pour l'artificiel plutôt que de les faire cohabiter. Vous montrez bien que ce n'est pas toujours facile de vivre pour les artisans, et que certains savoirs risquent de se perdre. Votre écriture est facilement compréhensible, et fluide. Le lecteur, je pense, doit bien se souvenir de ce qu'il a lu précédemment, quand il descend de lignes en lignes, sinon il risque de se perdre. La chute est bien amené, on comprend que les difficultés familiales compliquent aussi les choses. Tout ceci étant écrit, j'espère vous relire à nouveau !
Merci Lucie pour ce texte. Je suis touché par l'inspiration que j'ai pu vous transmettre. Les voyages en train sont inspirants je trouve. J'ai souvent tendance à me mettre à contre-sens, et je le paysage qui défile s'éloigne au lieu de se rapprocher. Mais sans doute est-ce une fuite de ce fait. Ces coups de Soleil nous abîment et nous rendent plus fragiles chaque jours. A nous de trouver les baumes apaisants qui vont calmer la brûlure.
Merci Léo pour ce commentaire. Il m'oblige... Je ne sais pas si cette chanson est un baume mais, en tout cas, elle en est le témoignage et encore une fois, le fait de l'avoir écrite m'a sans doute apaisé. Mais si cela peut en apaiser d'autres, j'en suis heureux!
Oui, c'est aussi ce que j'ai compris. Votre texte sensible me fait penser que nous avons la chance d'avoir des baumes tels que l'amour, la bienveillance, la gentillesse, ou encore la solidarité, et qu'il est important de les cultiver car cela, et on ne le sait pas toujours ce qui est dommage, peut sauver des vies. Parfois, sans le savoir, on sauve une vie.
Tant d’aliénation dans la condition humaine… jet que de question sans réponses jusqu’au terminus. Je trouve aussi que les voyages en train sont propices aux questionnement et parfois même aux pensées introspectives. Ton texte et son interprétation sensible, presqu’un murmure sont aussi de magnifiques baumes pour apaiser les âmes pleine de bleus. Merci Perthro.