Ils poussent l’art du rêve au bout de notre main

Et cachent sous leur nom des trésors de voyage

Que leurs ailes de lin dans le port de Carthage

Ont souvent répandus comme un vol de Vulcain.

 

Des cendres de leurs pas ils brodent de l’étain

Sur des toiles de ciel que tout leur équipage

Peint d’un soleil de plomb ou d’un sombre mirage

Selon leur joie de vivre ou leur profond dédain.

 

Parfois dans le brouillard ils touchent à la terre

Et souvent sans espoir ils bravent le tonnerre

Comme si sous leurs mâts le monde tournoyait.

 

Mais lorsque dans le vent ils suivent une étoile

Qui dans un bol de nuit lentement se noyait

Alors tout l’univers son amour leur dévoile.

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist 

Griffes d'orties @2015


Publié le 27/08/2025 / 6 lectures
Commentaires
Publié le 28/08/2025
C’est toute la puissance de l’Olympe que j’ai ressenti à la lecture de ton poème. Entre mythologies grecques et romaines ce sont tous les éléments qui les caractérisent si bien qu’il m’a semblé apercevoir : le feu de Vulcain, le tonnerre de Zeus, l’eau de Posséidon ou encore Hélios et le soleil, Eole et ses vents sans compter les myriades d’étoiles qui sont le sanctuaires de bien des héros et héroïnes et je pense à Cassiopée ou encore sa fille Andromède… Des imaginaires que tes vers honorent d’une merveilleuse façon. Merci Francis-Etienne.
Publié le 30/08/2025
Cher Léo, encore un commentaire qui me touche beaucoup parce que tu sais lire dans ce texte la trame de fond et bien entendu ma passion pour le monde mythologique dans lequel je puisse une grande partie de mon inspiration. Ce sont en effet des images qui construisent l'univers et c'est à travers elles que nous relions tous les fils de toutes nos cultures. Ici ce sont des divinités, là des demi-dieux, là encore des héros, mais dans le fond c'est de notre humanité dont nous parlent ces merveilleuses images. Nous y retrouvons nos faiblesses, nos espoirs, mais surtout nous y retrouvons la magie d'une poésie dans les racines beignent dans l'Antiquité qui nous a précédés. La construction d'un poème puise sa richesse dans divers univers mais nous retrouvons toujours ce qui vit le plus intensément en nous, et dans ce poème ci, c'est la mythologie qui, sous le voile du rêve et de la beauté, entraîne le lecteur au large de notre siècle. Et nous rendons grâce à toute notre enfance et adolescence pour avoir porté jusqu'à aujourd'hui la joie immense que l'on retrouve quand on lit un texte qui parle de Zeus ou de Séléné. L'importance dans l'écriture repose uniquement sur la joie qui la génère. Et c'est toujours un privilège de partager avec cette joie de l'écriture avec toi ; merci encore Léo pour l'attention que tu portes au texte que je publie. A très bientôt, à tout de suite, amicalement, Francis-Étienne. A la barbe du temps une hirondelles en flamme Trace autour du soleil des morceaux d'oriflamme.
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