Votre perception de l'écriture est très juste Perthro, elle est une thérapie, une manière de se soigner, un moyen, pour les mots, de nous dire pardon pour le mal qu'ils ont pu nous faire à un moment où un autre de notre vie. C'est aussi comme cela que je vois l'écriture, comme un exutoire où on est libre de s'exprimer à notre façon, sans être jugé. On écrit pas seulement pour les autres mais aussi pour nous. Je termine en vous remerciant pour ce texte qui m'a touché, et qui est inspirant.
J'ai été surpris par l'espoir qui puisse avilir, et c'est ce que je trouve génial dans la poésie, c'est que l'on peut tout imaginer . Toute la suite un un magnifique alliage tout en douceur d'images apaisantes et régénératrices (voile, brise, soie... c'est voluptueux. Merci Francis Etienne.
Vos mots sonnent terriblement vrais Sam SBZ.
Peut-être cela vous semblera-t-il étrange mais je crois que la colère de la jeune fille gagnerait à être montrée face aux explications des adultes. Je me représente peut-être à tort ses "crises" que vous évoquez. Si vous la laissiez donner libre court à une crise, on ressentirait encore davantage de proximité et de sympathie pour elle car nous aurions je crois tous envie de la consoler. Les illustrations accompagnent agréablement la lecture du texte et cette bouée de sauvetage représentée par des structures stables et analysables (sujet/prédicat) donne à voir le sentiment d'instabilité/ d'ébranlement que tous les adolescents connaissent mais qui prend une couleur existentielle et noire ici.
Cher Leo, la perfection vient du travail, la succès de la chance, or ton texte touche l'une comme l'autre, Le résultat de la contrainte d'écriture produit toujours de surprenantes pièces de littérature comme la tienne. Bravo, peu de choses à redire mais tant de plaisir à lire tes lignes. Merci Cordialement Francs Etienne
Où l’on apprend que le passé a déjà eu son lot de cruauté pour cette famille avec la s-disparition d’un fils et d’un frère pour ce père et sa fille qui se font face face à la douleur. Alors que la croyance du côté du père semble irrévocable, cette dernière se fissure et explose du côté de la fille qui observe et s’en remet désormais aux faits, avant de trouver le refuge dans les livres et la lectures, les mots qui savent si bien jouer ce rôle de sanctuaire en extrayant le lecteur d’une réalité souvent malmenée. Le fait que la fille était plongée dans la lecture avant d’en être tirée par l’annonce de la mort de sa tante, renforce cette idée et cet équilibre que les livres et la lecture sont un endroit de paix et de plénitude face à une vie sans cesse semée d’épreuves injustes. A suivre, merci Sam pour ce nouveau partage.
J’ai tout d’abord été séduit par le titre avec cette idée que l’on puisse épargner la lumière avec tout ce que cela comprend dans le symbolisme (bonté, droiture, pureté…). Et très rapidement, l’image du soleil qui pousse l’ombre à une écuelle montre bien qui dirige en maître absolu. Et tous les ses concourent à cette exaltation, via la vue, le goût, l’odeur… la sensation et l’émotion sont au rendez-vous et s’imposent de façon naturelle. Un poème qui fait du bien à lire. Merci Francis Etienne.
Du marbre et de l’or qui en imposent et qui tranchent avec une grande fragilité et un grand dénuement accompagné de souffrances (esclave, fantôme, désert, complainte…). L’opulence écrase et accule et dans le dernier tercet dicté même des lois ou règles qui encouragent la perversité. De nouveau une dualité forte qui fait réfléchir, portée par une habile et méticuleuse poésie. Merci Francis Etienne.
Merci Gilbert de ces nouveaux témoignages sous formes de brèves documentaires. Les catastrophes naturelles et toutes les nombreuses formes d’instabilité à Haïti plonge son peuple et sa construction qui passe par le souvenir via son histoire est malmenée, pire l’annihiler. À plus tard Gilbert.
Ton poème commence très fort puisque puisque le silence et l’absence de couleurs nous accueille. A ce propos je trouve génial cette idée d’ombre sans couleurs, qui induit que poétiquement il pourrait très bien y avoir des ombres colorées. Le brouillard, le puit et les larmes qui brouillent la vue) créent le flou … jusque ce coulis de groseille, comme si les papilles et l’art culinaire disposer de ce pouvoir absolu de ramener à la vie. Bravo pour cette belle construction Francis Etienne, je trouve cela très habile.
Bravo pour ton travail de mise en scène et stylistique pour accompagner votre texte dans la thématique difficile à écrire qu’est l’annonce de la disparition d’un être cher : le froid, les murs hauts et muets. Les émotions et la déroute pour avoir une posture/pensée adaptée face à l’annonce d’un tel drame. Et puis le doute et la colère envers les forces célestes sur lesquels on s’appuie pour être rassuré en se sentant écouté et compris. A suivre.
Cher Léo, merci beaucoup encore pour ce commentaire. Tu y as bien lu ce contraste entre la lumière et l'ombre, et surtout ce passage de l'un à l'autre qui est beaucoup plus difficile percevoir. Je suis très sensible au mouvement et en particulier au mouvement qui se développe entre les forces qui nous entraînent vers le bien et les forces qui nous entraînent vers le mal. Il ne s'agit pas d'un mouvement pendulaire, mais bien d'un mouvement de glissement. La poésie en cela est capable d'exprimer avec beaucoup de nuances et de finesse ce glissement. Quelquefois, je retrouve dans les psaumes cette même force qui décrit à la fois la perdition de l'homme et sa damnation, et bien entendu sa salutation et son élévation,. La lecture des pôles des psaumes, une lecture qui si on le peut, doit se faire en latin dans la magnifique traduction de Saint-Jérôme, me donne la capacité de décomposer ce mouvement entre le bien et le mal. Je n'ai pas assez de connaissances en hébreu pour entrer dans le texte en hébreu mais je suis persuadé que l'on retrouve exactement le même mouvement. Merci cher Léo pour ton commentaire
Bonsoir, merci pour ton commentaire. Notre passé est notre richesse. C'est lui qui nous guide. Mais il est toujours plus agréable d'avancer avec des pas dans ses pas, qu'ils soient petits ou grands...
J’ai énormément aimé « au Gré des contre-vents »… il y a le poids des choses et la semelle lourde de fatigue et puis des pas dans des pas qui rendent moins seuls et qui donnent le courage de faire plus et mieux, qui permet aussi à la vie de passer beaucoup plus vite… la vie est une clepsydre trouée, et chaque grain de sable et un de ses petits pas dans les pas qui font la richesse du temps qui passe. Une belle émotion, à lire et à écouter, les petits mots dans les maux.
Tout semble incertain dans ce poème qui est en constante transition, entre infortune et richesse, ombre et lumière et ciel et terre. Comme un passage permettant de transcender ou d’amputer son devenir. Ce seuil franchit où plus rien ne sera jamais plus pareil. Il y a tout l’univers qui se bouscule et il y a l’homme, fragile en son centre. Merci Francis Etienne de ton partage.
La distanciation, la résilience, et puis les mots qui cheminent sur le parcours, tellement utiles pour se reconstruire, nommer, s’évader, dénoncer ou provoquer. Dans les choses qui traduisent l’immensité, il y a l’eau, l’air, la terre, le sable… et les mots. Ton texte s ‘achève sur un renouveau, une belle note d’espoir. Merci pour ce nouveau partage.
Très émouvant. Gaia est la mère des mères et l’on peut comprendre qu’il s’en remette à elle. L’humain a besoin de plus grand que lui pour sonder en lui-même. La mer et même la montagne et pourquoi pas le désert savent mettre l’humain face à lui-même, sans détour. Tu écris au plus près du ressenti et donc de l’émotion et dans ce texte, avec pudeur. Merci Sam.
Bonsoir, merci pour votre commentaire. C'est ma vision de l'amour : aimer son propre reflet dans le regard de l'autre. A condition bien sûr de s'aimer soi-même... Évidemment, ce n'est pas de moi mais j'aime beaucoup cette idée et je m'y retrouve volontier. Bien sûr, vous avez raison, c'est réducteur : cela peut s'appliquer à toute sociabilisation bien plus que le simple lien amoureux...
J’y ai cru au départ avec une suspension d'incrédulité à « je ne suis pas d’un naturel anxieux ». « Je me laisse dévaler »: j’ai cru que le narrateur roulait littéralement sur l’herbe pour arriver en contrebas ce qui doit être fait exprès vu le titre. L’auteur cultive beaucoup ce style déceptif on dirait: je suis frustrée d’une promenade en forêt qui partait bien (même sans anti venin)…
Le temps et son inexorable usure sur les organismes et les âmes avant que tout ne disparaisse. Ton poème est intense car tu traduis parfaitement bien le sentiment que tout se grippe et s'obscurcit. C'est d'autant plus fort que tu le mets en balance avec le temps révolu de le l'enfance et de la jeunesse, et le sanctuaire maternel comme un écrin d'éternité qui ne l'est que pour le souvenir, qui finit d'ailleurs par défaillir. Vraiment très fort.
Merci Léo ! Tu as raison pour les paragraphes mais il s'agit d'un concours où le réglement stipule de ne pas faire de paragraphes sauf césure nette volontaire. Merci encore et bise ! ;-)