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Champs de massacre

Sous la poudre des mots se glisse un angelot Dont les mains de saphir creusent l’incertitude De recopier le temps par peur de l’habitude Pour que chante la voix d’un lointain camelot.   Traînant dans sa mémoire un pas et son grelot Le sol…
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Sotie sans suite

Un ogre descendu d’un ciel de pacotille Dévorait le mouchoir d’un chardon qui pleurait Car un tabellion par orgueil le leurrait En le faisant cousin d’une blonde jonquille.   Emu par la douleur d’une fleur si gentille Un âne bon enfant que le p…
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Tiare à rimes

Pâle comme un flocon qui tombe d’une étoile La nuit se pose enfin sur le bout d’un rocher Qui garde le vieux port sous son regard d’archer Face aux vagues d’écume à la bouche de toile.   Les navires de guerre arrachés de leur voile Surgissent d…
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Malédiction des mythes

Sous les voûtes d’un pont construit par les romains Des plantes sans soleil aux sèves de mercure Parfument à leurs doigts l’encre d’une écriture Qui glisse entre les mots des rires inhumains.   Des femmes sans visage abritent sous leurs mains L…
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Las d'errances

         Las d'errances       Sans cesse, sans cesse cinglante et sale, s'abat la pluie. Le vent mauvais l'emmène, le vent l'entraîne malgré elle dans une danse folle, comme une sombre farandole, qui la pousse en avant tristement. En avant. Toujo…
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Lettre à un juge

« Si j’ai le courage de vous adresser ce courrier, ce n’est ni pour avouer un crime ni pour vous faire part de faits en ma connaissance dans une affaire close depuis bien des années et sur laquelle ni vous ni le procureur n’ont eu la curiosité de m’i…
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Pantoufles de soie noire

Caressant le soleil habillé de droguet La brise a déposé sur le bord de la plage Les moufles de satin d’un paresseux nuage Qui souffle dans le ciel des bulles de muguet.   Comme les bois dressés d’un tout jeune daguet Des racines de vent bourso…
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Gilets jaunes

                                                             "Monsieur le Président…
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Frôlements d'orgues

  A la source du vent jaillit une fontaine Que des brindilles d’or couvrent de leur éclat Pour enchâsser la nuit dans un grain de muscat Rougi par un soleil à la barbe de laine.   Des filles de village aux peaux de porcelaine Dansent sur le pa…
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Confetti de lumière

Un arlequin brodé sur un coin de rideau Passe à travers le temps comme un souffle de verre Que le soleil emplit d’un grand coup de tonnerre Pour donner aux enfants un éclair en cadeau.   Sur le frêle ponton d’un éternel radeau Des chevaliers de bois …
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Fibres en flammes

En caressant la cendre et son duvet de braise Le vent souffle de l’or sur le palais glacé Que des voiles de brume au sang violacé Baignent du faux reflet d’une sombre fournaise.   Sous les voûtes résonne un murmure de glaise Comme si le silence au go…
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Somnolence des mots

Il rôde dans le froid un lambeau de mystère Qui frôle d’un soupir le voile d’un brouillard Dont les ongles de givre écorchent un vieillard Assoupi sur un banc devant un presbytère.   Des feuillets de silence effleurent un cratère Où se tapit la peur …
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Couleurs d'un souvenir

Dans un éclat de glace où fond un bout d’éclair Le visage d’un ange a réjoui le monde D’un sourire pesé au poids d’une seconde Qui coule à l’horizon comme un fil de mohair.   Des bulbes d’iris blancs dans une bulle d’air Gonflent leur ventricule et d…
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Lames libératrices

J’étais le creux dessein, l’usagé, le barbon, Le chaos résolu, l’évidé, l’anémie, Le paradoxe assis sur mon front de charbon, Et hurlant dans le vent mon « Fire, walk with me! »   Car l’opium n’est plus que de l’ylang-ylang : Son effluve s’étei…
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Mon petit saule pleureur (Temps de lecture : 2'14")

Mon petit saule pleureur.       J’ai toujours aimé le saule pleureur. C’est peut-être mon côté fleur bleue. On se sent bien sous cet arbre, sous la compassion de ses branches. En installer un dans le jardin, j’y pense depuis quelque temps, mais s…
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Le Chien des Baskerville, d'Arthur Conan Doyle

Le Chien des Baskerville est l'une des plus célèbres enquêtes de Sherlock Holmes dans cette édition de 1905 traduite par A. de Jassaud aux éditions Hachette.
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Grand Bonjour au Peuple des mots & une promenade à Turgeau avec Myriam et Leo

Ce dimanche matin, à 9h33, j'observais une brouette de restauration (riz et sauce, séparément) sur le trottoir de la succursale Sogebank de Turgeau. Le nombre relativement élevé de marchandes sur ce trottoir fournit de remarquables indications sur le…
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Pâte à papier de riz

Dans l’alcôve du soir où s’abrite la lune Une flamme de cire ouvre de son rayon Le trésor d’un poème affublé d’un haillon Que des perles de menthe ourlent de leur fortune.   Des mouettes en deuil par-dessus la lagune Piétinent le silence au pas de ba…
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Ivoire d'une image

Sans nulle autre clarté que celle de la lune Une page de neige effleure de son bruit La peau claire d’un ange apparu dans la nuit Comme un souffle de soie à la saveur de prune.   Sur un chemin noirci par des feux de fortune Des arches de dentelle où …
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A l'aube de la création

Dans l’urne de porphyre où brûle le savoir Des pépites de sable et des masques de verre Mélangent du cristal à la pâte de terre Qui gonfle sous les doigts d’un homme de pouvoir.   Des dentelles de bruits plongent dans un lavoir La lumière embaumée au…
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Affamé

                                        La pauvreté, c’est triste. Il peut y avoir le manque d’argent, mais je ne parle pas de ça, je parle des jours vides où rien de neuf ne se passe. Ces jours-là, on s’appauvrit et on devient cons, on s’enterre dan…
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Ravel, pour le Peuple des mots; avec gratitude

C’était, Dans un cinéma, à bon marché, du Port-au-Prince d’hier; Uniforme d’écolier, sur le corps et dans l’âme, Après une longue séance, (Pour l’équivalent de cinquante centimes) J’ai dormi; Heureux, Rêvant, Presque ronflant, Sur la poitrine d’une é…
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Changement d'état II : Tristesse

De mes yeux opalins à ma barbe salée, La tristesse a creusé de trop profonds sillons. J’étais redescendu dans l’immense vallée Mais c’était sans compter sur quelques tourbillons.   Je te vis t’en aller me laissant solitaire Sur cette digue mort…
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Ton cœur

Toi qui sais appuyer pour faire de la lumière Où il faut appuyer, Toi qui sais faire briller la plus sombre chaumière Qui n’avait plus brillé.   Toi qui trouves tous les confins, Les méandres confus De nos esprits sans fin, De nos esprits…
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Effacer l(es) âme(s)

L'amour pour l'apparence,                                                                                                                                                Course à une beauté en carence,                                                  …