Voussure d'infinité

Elle a quitté la page où le premier poème Coulait comme du sang au cœur d’un parchemin En suivant pas à pas le merveilleux chemin Qui fige le soleil en cristal de bohême.   Des cloches saluant l’annonce d’un baptême Jettent sur l’horizon des touches …

Féerie des images

Aux tremblements des mots s’ajoute le bonheur D’ouvrir des bras tendus vers un bout de visage Qui cache des sanglots à travers le grillage D’un regard assoiffé devant tant de ferveur.   Des voûtes de la nef descend avec douceur L’ombre couverte d’or …

J'inscris le rêve au Patrimoine de l'Être heureux 2

                Il traînait le pied, son pas était lourd comme si une masse s’agrippait à ses mollets. Il redoutait le moment de franchir le seuil de ce qui devrait être un foyer, mais qui était devenu un enclos tous les jours un peu plus…

J'inscris le rêve au Patrimoine de l'Être heureux

        - Laissez-moi rêver ! cria-t-il.      Assis sur le sable humide, il regardait la mer. Elle prenait sa couleur hivernale tous les jours un peu plus, en emboîtant le pas à celle du ciel. Tantôt grise, tantôt noire, quelquefois bleu fon…

La forge des mots arrive et autres indiscrétions

Avant de vous annoncer les grosses évolutions en cours, partageons avec vous toutes les nouveautés. Et encore avant, le magnifique mois d’écriture que nous venons de vivre et celui à venir.    Si la poésie ne change pas encore le monde, elle a chan…

Une histoire de fous

    Francfort-sur-le Main, le 25 novembre 1901.     Ce matin-là, la ville toute entière était noyée dans un brouillard aussi épais qu'une purée de pois cassés à l'ancienne. On pressentait les choses davantage qu'on ne les voyait vraiment. Machin…

Vitrail de solitude

Avez-vous vu la nuit sous son crêpe de veuve Longer les quais éteints et fouiller le canal De ses doigts accrochés aux larmes d’un fanal Sans que le moindre bruit de son ombre s’émeuve ?   Connaissez-vous la peur de tomber dans ce fleuve Dont l…

Ronde de Nuit

Le brouillard gris de la nuit est froid, transi d'effroi, c'est une toile à peine ébauchée, un linceul tissé de hasard jeté négligemment sur la ville endormie, endolorie, comme en catalepsie, et les rares passants qui rôdent ressemblent à des fantôme…

Typhon, de Joseph Conrad

Traduit en français par André Gide en 1918, "Typhon" de Joseph Conrad est un incontournable de la littérature classique, disponible gratuitement et dans son intégralité via sa Licence Creative Commons.

Qui suis-je?

Si la lune n’est pas, dans un brouillard épais, Je m’abreuve et me soûle à ce doux sang qui coule, Et de votre charogne, avide, me repais. Si la lune n’est pas, je deviens une goule.   Si la lune est un peu, je hurle impunément, Je dévore et dé…