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Terre de souvenirs

Dès qu’un bout de la nuit touche aux lèvres du Nil Des mirages sans ombre envahissent la lune D’une onde de brillants dont l’immense fortune Semble sortir du feu qui nourrit le fournil.   Des meutes de chiens loups échappant d’un chenil Vomisse…

Les pigeons (inspiré d’une histoire vraie)

Simplement la scène réarrangée de ce qu'il s'est passé hier soir, vue depuis ma fenêtre.

La lune (retravail d'un paragraphe)

          La rue où Tania et moi marchions était silencieuse, hormis le claquement sec de ses talons sur les pavés. J’adore le son de la brosse qui coiffe les cheveux d’une femme, le son de la fermeture éclair de sa robe presqu’autant que celui de…

Flots de printemps

 De l’or coule du ciel comme un flocon de cire  Nappant de son émail la mer et son miroir  Où des lits de fougère ôtent de leur tiroir  Une bulle de miel qui sans un souffle expire.    La dentelle d’un cil au centre d’un empire  Corrompu par la…

Ronde de mots

Par un chemin de terre au fond d’un profond val Passe l’écho de voix qui creusent à la larme Des roches de granite et des bulles de charme Qui rougissent soudain des maux d’un festival.   La fourrure endeuillée en plumage hivernal Se tache d’un…

Le père Goriot, d’Honoré de Balzac

« Le Père Goriot est un roman d’Honoré de Balzac publié en quatre fois dans la Revue de Paris de décembre 1834 à février 1835. La publication rencontre un succès immédiat et deviendra une référence littéraire pour bon nombre d’étudiants à travers les siècles. La rédaction des ouvrages dont fait partie « Le père Goriot » constituent la Comédie Humaine qui s’étale entre 1829 et 1850, une oeuvre majeure dans la littérature française.

Boîte a miracles

Le long d’un fleuve en flamme où languit une abeille Des cerises en fleurs épousent le soleil Dont les racines d’or écloses du sommeil Rampent sur le satin d’une riche corbeille.   Des cascades de sucre ourlent de leur merveille Le linge d’une …

Écrire avec l’intelligence artificielle : entre fidélité et responsabilité

Charte personnelle de David Pareÿt, auteur indépendant Introduction Je m’appelle David Pareÿt. Je suis auteur indépendant et l’architecte de plusieurs voix littéraires : Juliette Darcelles, Émile Frimas, Emma Tiss et Jacques de Bétourné. J’écris p…

Les banlieues érogènes - Givenchy tax-free (2)

Il y a quelques heures, il roulait sur le Massachussetts Turnpike. Turnpike : étonnant nom qui claque comme un drapeau au vent. Avec les panneaux bleus au-dessus de la route à huit voies – New York / Buffalo exit to Interstate 95 – Montreal exit to Interstate 93 (je reviendrai à Montréal dans un grand Boeing bleu de mer… lui chuchotait Charlebois). Il y avait la radio et Neil Young, ou peut-être du blues puissant qui pulsait dans la Chevrolet. Il se demandait ce qu’il pourrait bien lui offrir. Un bracelet ? Un parfum ? Et il avait opté pour un parfum. Tax-free. Alors il s’était mis à chanter dans la voiture de location, des trucs – I’m singin’ in the rain – ou même des choses sans mots, des mélodies instantanées qui avaient l’accent chewing-gum et le son Hollywood. Entre les camions géants, « super-tankers » de la route qui rutilaient de tous leurs chromes dans l’incendie du soleil couchant. Il ne restait qu’une larme de whisky au fond du verre posé sur la tablette ouverte. Il finissa…

La pieuvre et le silence

  Elle ouvre le corail de ses palmes en fleurs Et presse contre l’eau des nageoires de liège Mêlant son regard noir à l’aube qui l’assiège Dans un sommeil appris aux lèvres des souffleurs.   Un rossignol fuyant quelques merles siffleurs Brise …

Les banlieues érogènes - Givenchy tax-free (1)

e L s avions décollaient. Il avait encore le temps de prendre une bière et de les regarder partir, ces avions américains, des vols intérieurs presque tous, qui s’envolaient vers Chicago, New York City, Philadelphie – Northwest, Delta, American Air…

Être ou ne pas ÊTRE

   Conférence-Spectacle : ÊTRE OU NE PAS ÊTRE (projet pour le Off du festival d'Avignon) MATERIEL : -scène au noir -flûte -régie : lumières programmables -voix off pré enregistrée -fleur artificielle : très belle avec tige « plantée » sur scène -ten…

Les banlieues érogènes - bande annonce

l Il y a lui, il y a elle et lui. Il est parfois chômeur et parfois il turbine. Elle est souvent belle. Il est dans un bar ou bien il attend dans un hall de gare. Ou encore il rêve dans un avion de retour vers Paris. Parfois il est aveugle et d’autres fois c’est elle. Ils sont sous la pluie. Il ne la voit pas, elle est trop belle. Ils sont dans les villes, le cœur dans le béton, seuls dans les aérogares. Et il dit :   « J’arriverai avec mes valises sous les yeux, au bout de la nuit longue comme un dernier soupir de kérosène. J’arriverai avec mes valises sous les yeux, et tu seras là, dans la torpeur blanche de ton sommeil fracturé, derrière la vitre à Paris-Roissy. » Et il est planté là, avec son désir en zone internationale. Et elle, elle se désespère. Elle bat la semelle comme on bat du cœur dans les bistrots solitaires. Ça se passe quelque part dans la nuit, dans les découpes des périphéries, près des grands échangeurs vides, luisants et noirs d’un chagrin qui sent l’asphalte. …

Tache de brume

Sous un coussin de sable où repose la nuit Des guirlandes de ciel bordent de leur dentelle Les étoiles d’un monde orné d’une étincelle Que le soleil frileux de son amour bruit.   Une écharpe de sang au creux d’une ombre luit Comme un puits de c…

Forge d'airain

Comment tremper le temps dans un bain de jouvence Et creuser dans la nuit des gouffres au crayon Qui traversent la mer sur le bout d'un hayon Jeté par jour d’orage avec impertinence ?   La terre caressant les ombres de l’absence Repousse de son…

Oh ! Un humain !

La terre craquait. Mes pattes pressaient de plusieurs tonnes le sol asséché et fissuré. Il ne pleuvait pas depuis des semaines et l’eau venait à manquer. Même si la réputation des rhinocéros de charger sur tout ce qui bouge me précédait, je n’étais p…

Girandoles d’agate

En regardant la mer avaler l’horizon Le marin effrayé par le bruit de l’écume Enfonce un premier cri dans le fer d’une enclume Dont la peau de satin exhale du poison.   Une mousse de cire au bout d’un long tison Coule comme du miel enrobé de bi…

Rayon de sable blanc

Ce toit drapé d’ardoise où se baigne la lune Plonge tout l’univers dans la sérénité Dont les anges de Dieu répandent la beauté Sur les tombes de marbre et la fosse commune.   Des branches d’olivier repoussent sans rancune Les griffes de l’absen…

Ainsi parlait Zarathoustra, de Friedrich Nietzsche

Lorsque Zarathoustra eut atteint sa trentième année, il quitta sa patrie et le lac de sa patrie et s’en alla dans la montagne. Là il jouit de son esprit et de sa solitude et ne s’en lassa point durant dix années. Mais enfin son cœur se transforma, — et un matin, se levant avec l’aurore, il s’avança devant le soleil et lui parla ainsi : « Ô grand astre ! Quel serait ton bonheur, si tu n’avais pas ceux que tu éclaires ? Depuis dix ans que tu viens vers ma caverne : tu te serais lassé de ta lumière et de ce chemin, sans moi, mon aigle et mon serpent. Mais nous t’attendions chaque matin, nous te prenions ton superflu et nous t’en bénissions. Voici ! Je suis dégoûté de ma sagesse, comme l’abeille qui a amassé trop de miel. J’ai besoin de mains qui se tendent. Je voudrais do…

Fragments de Pschent

Par miracle le temps entoure de secrets Les temples éternels construits dans la vallée Où les rois ont régné dans l’étrange assemblée D’une foule de dieux disparus sans regrets.   Les taches de la nuit et l’or des minarets Ont rongé le silence …

Givre de mots

  Près de la mer du nord où pèse la grisaille Une hutte de bois aux couleurs de l’été Câline des oiseaux nourris à volonté Par le vent bousculé comme un reflet d’écaille.   Du ciel dégoulinant d’un morceau de ferraille Viennent des cris de joi…

Couleurs d'un souvenir

Dans un éclat de glace où fond un bout d’éclair Le visage d’un ange a réjoui le monde D’un sourire pesé au poids d’une seconde Qui coule à l’horizon comme un fil de mohair.   Des bulbes d’iris blancs dans une bulle d’air Gonflent leur ventricul…

Foulard de foudre

Un rameau de silence écrase de son ombre Le marbre millénaire aux veines de papier Que couvre le soleil d’un buisson de pourpier Frémissant dans le vent parmi des fleurs sans nombre.   Une allée en lilas qu’un souvenir encombre Brûle comme du s…