Phorésie
Douce association de la rémora et du barracuda, le premier auto-stoppeur n’a pas peur de la morsure du géant prédateur, il se colle et vole à sa vitesse de croisière protégé par sa ventouse, l’hôte insolite se balade sans danger dans de l’eau glacée par le sang des victimes du troupeau des horribles tueurs.
Le barracuda pêche, seul ou en bande, il ose faire des prisonniers, des cibles sensibles, en les portant vers l’abysse pour garnir son ventre de plein d’êtres délicieux, rarement poète ses poissons ont le sang chaud et aiment goûter à l’argent… Vos pépites, vos bagues, vos dagues, vos colliers, ils s’en font une denrée. Ils sont fous ses poisons de poissons...
La torpille sévit dans les îles paradisiaques là ou le soleil est un lac. Triste sardine, barrée de bandes noires, le barracuda est un mauvais garçon, sans jamais se poser il chasse et laisse des miettes aux autres races…
Tribu maniaque de la mort, vous êtes navire poubelle et vous haïssez les trop belles, celles qui n’ont d’yeux que pour tout ce qui brille, paquebot rapide au destin de charmeur votre aura fait frémir, jadis une joli fille me dit cela : « je voulais sauter à l’eau, plonger, or, l’ombre d’un barracuda est passé… » Et la peur l’a terrassée, la demoiselle est restée sur son voilier sans voile.
Et moi, laquet, à quai