Quand j'étais un enfant, à l'orée de ce bois,
J'avançais tel un faon, scrutant tout, aux abois…
M'arrêtant de marcher, assis sur le chemin,
J'essuyais de mes mains mes deux pieds écorchés.
Furent ainsi écartées toutes les prédations...
Quelle belle liberté que l'imagination.
Où donc est la clairière que l'on m'a tant vanté ?
Envies, espoirs, prières : il faudrait l'inventer…
Il nous est nécessaire pour se construire une île
D'être un peu juvénile et d'être un peu corsaire,
De la virginité et quelques illusions,
Quelle belle liberté que l'imagination.
Quelques branches par-ci, des brindilles par là,
De ces feuilles durcies, croisées en entrelacs,
Je ferai la litière en haut de mon donjon,
Et je mettrai des joncs ou bien de la bruyère
Pour masquer la clarté de mon habitation.
Quelle belle liberté que l'imagination.
Du fond de mon abri, l'avenir est sans borne :
Le tout petit cabri a de sublimes cornes.
En dehors de la piste, on est fort et pourtant,
Qui se croit important a souvent les yeux tristes...
Pour me réconforter de la situation,
Je loue la liberté de l'imagination…
Et je sors aux abois de l'orée de ce bois...
Ecouter la chanson : https://soundcloud.com/perthro/imagination