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Ce texte participe à l'activité : Atelier d'écriture sur les figures de style

Le souffle du dragon pour qui le sent encor,

Peut frapper dans le sang, en lettre majuscule,

De son nom rougeoyant, l’ensemble du décor,

De l’aurore mystique à l'ardent crépuscule.

 

Quand les dieux nauséeux s’en vont à l’horizon,

Éreinté de mes pleurs : brisé, je geins, je hurle

Pour que le Ragnarök venge leur trahison

Et disperse leurs noms sous le froid de la burle.

 

Combien de vérités pour briser mes démons,

Et combien de crédos pour nourrir mes sermons,

Combien de mots écrits, combien de métaphores,

 

Combien de procédés pour crever mes abcès,

Combien de tristes vers pour finir mes tercets,

Combien, combien de temps et combien d’anaphores?


Publié le 09/11/2024 / 15 lectures
Commentaires
Publié le 10/11/2024
Que dire très cher Perthro tant je suis à chaque fois surpris par ta dextérité à faire tiens les défis proposés que ce soit techniquement, dans la forme et le fond. Et le plus épatant c'est que comme cela s'additionne avec la complexité du sonnet qui pour toi n'est qu'une formalité. J'aime ta composition car elle mêle ce que tu affectionnes particulièrement avec la mythologie nordique et la puissance des mots, ceux qui font de l'humain l'expression de ses souffrances et faiblesses si dérisoires à hauteur de Dieux, mais qui pour nous lecteurs donnent de belles émotions à lire. Merci et encore bravo.
Publié le 11/11/2024
Bonjour Léo, merci pour ton enthousiasme toujours recommencé. Oui, j'ai tenté d'allier le fond et la forme de l'atelier et j'ai en effet beaucoup de mal à écrire en prose. J'ai besoin d'un cadre et ces ateliers en sont un parfait! Ce fut donc un plaisir!
Publié le 10/11/2024
Merci pour cette participation à l'atelier. Un bel exemple à suivre dans mes écrits si j'ai le temps de m'essayer. Cela montre comment intégrer parfaitement une figure de style à un ensemble poétique de façon tout à fait naturelle. La burle qui souffle est proche de "burle" d'autrefois. Il y a un brin de raillerie à assembler l'univers latin de démons, crédos et sermons avec les dieux nordiques. Il y a un brin d'ironie à achever ce tableau par une question dont tu connais la réponse. J'arrête les anaphores... À bientôt Perthro, au plaisir de te lire
Publié le 11/11/2024
Bonjour Myriam, merci pour ce commentaire. Je ne connaissais pas le second sens de "burle". Pour moi, c'est tout simplement le vent de mon enfance... Mais je vois que je suis percé à jour!
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