Puis le poème prit son envol
par Mich
Pour écrire un texte, d’abord, Écoutez de la musique. Calme. Douce. Si possible, Éric Satie… ou un peu de piano ou votre musique préférée. Peut-être Jacques Debussy, s’il passe par là. Installez-vous confortablement. Prenez une feuille blanche. Ou colorée. Pastel. Laissez-vous bercer par la musique. Prenez votre stylo-plume, le plus beau et trempez-le dans l’encrier. Laissez les mots venir. Et s’ils n’arrivent pas…attendez. Écoutez encore. Restez tranquille. Respirez. Détendez-vous. L’inspiration vient toujours avec le premier mot. Le premier mot qu’on ose poser. Et puis, soudain, un défilé de mots arrive. Un vrai défilé de mode ! Ils s’installent sur la page, mais ne s’en vont pas. Ils restent.
Le texte prend forme. Le sujet a touché juste. Les mots affluent. On continue, et encore. La musique continue, elle aussi. Elle vous berce pendant que le poème grandit. Et quand il a bien avancé, vous faites une pause. Vous vous installez dans ce fauteuil, celui avec des accoudoirs. Le feu dans la cheminée crépite sa mélodie. Il fait froid dehors. Le givre dessine sur les vitres. Et les bougies réchauffent les cœurs. Alors, vous lui murmurez :
« À tout de suite, ma page… je reviens. »
Et pendant que vous rêvez un peu, lui, le poème, Il sait qu’il est prêt à être lu alors Il se lève sans bruit, et quitte la pièce. Il s’en va marcher dans la ville endormie, taper doucement aux carreaux, se poser sur les tables de nuit, et chuchoter aux âmes éveillées quelque part, quelqu’un a pris le temps de l’écrire.