Et le poème prit son envol…

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Puis le poème prit son envol
par Mich

Pour écrire un texte, d’abord, Écoutez de la musique. Calme. Douce. Si possible, Éric Satie… ou un peu de piano ou votre musique préférée.  Peut-être Jacques Debussy, s’il passe par là. Installez-vous confortablement. Prenez une feuille blanche. Ou colorée. Pastel.  Laissez-vous bercer par la musique. Prenez votre stylo-plume, le plus beau et trempez-le dans l’encrier. Laissez les mots venir. Et s’ils n’arrivent pas…attendez. Écoutez encore. Restez tranquille. Respirez. Détendez-vous. L’inspiration vient toujours avec le premier mot. Le premier mot qu’on ose poser. Et puis, soudain, un défilé de mots arrive. Un vrai défilé de mode ! Ils s’installent sur la page, mais ne s’en vont pas. Ils restent.

Le texte prend forme. Le sujet a touché juste. Les mots affluent. On continue, et encore. La musique continue, elle aussi. Elle vous berce pendant que le poème grandit. Et quand il a bien avancé, vous faites une pause. Vous vous installez dans ce fauteuil, celui avec des accoudoirs. Le feu dans la cheminée crépite sa mélodie. Il fait froid dehors. Le givre dessine sur les vitres. Et les bougies réchauffent les cœurs. Alors, vous lui murmurez :

« À tout de suite, ma page… je reviens. »

Et pendant que vous rêvez un peu, lui, le poème, Il sait qu’il est prêt à être lu alors Il se lève sans bruit, et quitte la pièce. Il s’en va marcher dans la ville endormie, taper doucement aux carreaux, se poser sur les tables de nuit, et chuchoter aux âmes éveillées quelque part, quelqu’un a pris le temps de l’écrire.


Publié le 14/07/2025 / 10 lectures
Commentaires
Publié le 14/07/2025
Les mots semblables à des notes d’une majestueuse symphonie… est-ce la musicalité que viennent les mots ou des mots une musicalité. Comme pour le dilemme de l’oeuf est de la poule la créativité est aussi affaire de paradoxes. Merci pour ce partage, à plus tard Michel.
Publié le 14/07/2025
Je m’aperçois à l’instant d’une faute d’orthographe énorme ! (Corrigée) Merci Léo pour cette note harmonieuse glissée sous mes mots. J’aime ce que tu dis sur le lien entre musicalité et mots : est-ce la musique qui précède les mots, ou les mots qui fabriquent une musique ? Comme toi, je penche pour le mystère, pour cette zone trouble où naissent les paradoxes et les poèmes. Oui, les mots sont des notes, parfois même des battements d’ailes. Et quand ils s’envolent, ils emportent un peu de nous, un peu de silence aussi, dans le ciel des lecteurs. À très bientôt Léo, et merci d’avoir écouté la partition invisible que ce poème tentait de jouer. Michel
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