Cheval roux
Il avance sur trois pattes et galope vers le ponant survolant les pions, aussi agile que fragile, la licorne n’a pas de case fétiche mais un bois sur le front. Une fée triche, elle se colle une étiquette et harcèle la sale bête, frêle amazone, elle le sonne et jette la selle et ruisselle des torrents de pluie qui tombe sur son passage, déluge de neige, et déclenche une avalanche de question, et qui tire les ficelles ?
Parfois noir, parfois blanc, il saute au-dessus des défenses de rhinocéros, héros des anciens, image du passé, passage nébuleux. Seul animal capable de sortir du trou astral, son emblème se remplie de couleur, du jaune ocre ciel, au rouge mascaret, ou bleu désuet. Si vous comptez les croix dans l’éther, vous verrez sa phosphorescence ou simplement sentirez la flèche de l’absence, la douleur de la certitude solitude attitude. Alone contre mur, vent et marais, ou marée, ne rigolez pas, l’enfer n’est pas de perdre sa chair, mais bien d’être mal aimé.
Licorne dieu soleil, vert, rouge, roux ou jaune se sont des couches que tu transformes, dix mille formes, au formol, tu tutoie sans vergogne le seigneur des mers, père de nos sœurs, tu protèges l’enfance !
Innocence.