Comment pourrais-je voir le cube d’Urbicande,
La conque de Ramor, l’immense Point Central
Ou les rêves dorés des fous de Samarcande
S’ils n’occultaient en moi ce vide sidéral?
Daar ou Vinéa, Discret de la Murène,
Ou même Aldébaran, Bételgeuse, Antarès,
Je m’égare en vos peurs dont vous fûtes la graine
Et m’éloigne très loin des chemins ad patres.
Tant de mondes perdus sur cette vaste Terre
N’entretiennent en vain qu’un regret solitaire
Avec un peu d’histoire et beaucoup d’arnica.
Te rends-tu compte enfin, oui, toi qui m’accompagnes
Depuis que s’est défait l’abri de mes campagnes,
Que nous volons tous deux dans le vent, Nausicaä ?