Un vent de misère : six cordes

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Un vent de misère : six cordes

 

 

La lune éclaire un champ de primevère de sa lumière austère, un peu jaune, beaucoup de silence, muette elle guette la venue du vampire, elle n’a pas besoin d’air tant la nuit lui tend les bras. Seul le sang de l’ange, et quelques violettes la tire de son sommeil et l’attire vers le vermeille.

Une carte des étoiles s’étiole sous une cape de feu.

Disparition concrète.

Oubliette.

Allumette.

Une coupe, pas de veine, un ru de sang se mue en sirop.

Stop !

La belle est pire que le vent en colère, elle s’agite dans sa tombe pour le respect de sa mémoire morte. Sans un mot le vampire retrousse sa cape et s’offre une coupe d’argent tout en riant du prix de l’étrange destin d’être moins voilier que sous-marin.

Mer rouge.

Un torrent dévale et rend dans la vallée aux roses des tas, des tonnes d’épines qui pique sans détour le coup, le bas des reins, là où se mêle le mâle.

Pelote de laine

Cerceau de violon.

Histoire sans cœur, sans verbe, elle pique et additionne les cordes du destin.

 


Publié le 05/07/2025 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 05/07/2025
J’aime énormément cette écriture déstructurée et poétique, où les sonorités rebondissent enjouées et se mêle à la gravité des situations (vampire, torrent, sans coeur…), un chouette assemblage qui derrière son apparence candide, semble avoir particulièrement été bien travaillé. Bravo Jeff.
Publié le 05/07/2025
Merci Léo, c'est juste une métaphore de ma lutte au quotidien, et certes je h Joue et prend plaisir à le faire
Publié le 05/07/2025
C’est bien mené et on sent bien le fond authentique, et j’en comprend mieux la raison. Merci de l’explication Jeff.
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