Enfant, alcool, mon père se noie :
Insultes, la honte, pleuvent sur moi.
Mon frère, un manque, s’en fout de moi…
Dix ans, rencontre, Dieu quelle joie !
Rancune : mon père : il ne l’aime pas.
Parler, j’essaie, mais n’arrive pas…
Le temps, sépare, malgré mes pas,
Mon frère, rejet : n’existe pas.
Seize ans, un viol, corps entaché,
Connard ! Sournois ! Suis dévastée.
Plus tard, adulte, encore piégée,
Un viol, cette fois, je peux m’échapper.
Majeure, de peu, un suicide raté,
Tenir, encore, tous les jours s’accrocher :
Promesse, tenue : maman est rassurée,
Le temps, me tue, malgré ce qui paraît…
Mariée, ou presque, un peu de joie enfin !
Son fils, violeur ! Deux enfants en témoins…
Je souffre, j’ai mal, ne dors plus, j’ai plus faim…
La gym, Cyrille, et une oreille enfin !
Amour, me perd, je ne sais qui je suis…
Soigner, blessures, allons vite voir un psy !
Puis Maud, cinglée, qui attente à ma vie !
Je sombre, encore, dans la mélancolie…
« Tous ces combats,
Qui brisent l’insouciance,
Mordent l’existence,
J’ai la mélancolia… »