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En froissant de sa voix le marbre d’un ruisseau
Le soleil pousse l’ombre au bord d’une écuelle
Où des feuilles de lierre au bout d’une truelle
Dressent une muraille au flanc d’un arbrisseau.
 
Des nappes de vanille accrochent un aisseau
A la frondaison d’or qui couvre une ruelle
Prise entre le bois blanc d’une riche douelle
Et le parfum bleuté d’un somptueux trousseau.
 
Des dentelles de lin et des fils de lumière
Attachent le corset d’une rose trémière
Dont le sucre a glacé l’ivoire d’un bassin.
 
Tout frissonne sans fin comme une plume d’ange
D’un plaisir esquissé par ce trait de dessin
Qui glisse de mon cœur avide de louange.
 

Francis Etienne Sicard Lundquist 

Soierie de marbre @2014


Publié le 05/12/2024 / 7 lectures
Commentaires
Publié le 06/12/2024
J’ai tout d’abord été séduit par le titre avec cette idée que l’on puisse épargner la lumière avec tout ce que cela comprend dans le symbolisme (bonté, droiture, pureté…). Et très rapidement, l’image du soleil qui pousse l’ombre à une écuelle montre bien qui dirige en maître absolu. Et tous les ses concourent à cette exaltation, via la vue, le goût, l’odeur… la sensation et l’émotion sont au rendez-vous et s’imposent de façon naturelle. Un poème qui fait du bien à lire. Merci Francis Etienne.
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