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Poème Polisson (dédié à S. Mercier)

Publié le 15/03/2022
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A la lumière de deux bougies



Ta luminance prédéfinie



Tu m'autorises à faire un zoom



Et tu ris de me voir voir la houle



 



Ton épiderme sous-exposé



Ondule sous mes paumes affamées



Qui s'impatientent et mordent enfin



la chair qui consent et qui claque



 



Sous mes yeux jamais rassasiés



ma main vorace se laisse glisser



vers un sous-bois, un tracassin



Qui fond et se transforme en flaque



 



Quand elle va enfin se noyer



Dans la lagune iodée



S'annonce un glissement tellurique



La promesse du téléphérique

Commentaires
Gros appétit
Publié le 15/03/2022
La faim prédomine dans ce poème qui est un beau clin d’œil pour le travail réalisé par Sébastien. J’ai toujours beaucoup de mal à commenter la poésie qui s’appuie souvent sur des images. J’aime les trouvailles et les agencement d’idées nouvelles. Merci pour ce poème polisson.
Images
Publié le 2022-03-15
J'ai fait de mon mieux pour de nouvelles idées. Mais n'étant pas un inconditionnel de la poésie, ma culture dans le domaine est pauvre. Je ne sais donc pas si j'y suis un tant soit peu parvenu. Cependant, je suis assez content d'avoir pu ne pas trahir la vérité et d'avoir pu exprimer un peu de l'ambiguïté féminine. "Ta luminance prédéfinie" et "Et tu ris de me voir voir la houle". Merci encore Léo pour le temps que tu m'as si aimablement consacré. ;-) Vraiment !
Patrice - dans le rôle du poète polisson
Publié le 15/03/2022
Patrice qui n’aime guère les vers ou les images trop précises réussit décidément à se trouver là où on ne l’attend pas ! Merci : un exercice périlleux pour toi - et ma foi - tu t’en sors ;)
L'histoire de ce poème polisson
Publié le 2022-03-16
Tu ne devineras jamais comment l'idée m'est venue ! Cela fait maintenant plus de deux semaines que je dors mal à cause du conflit en Ukraine. Je ne parvient pas à me le sortir de la tête. Et en plus, un homme pour qui j'avais beaucoup de respect, un ancien professeur, une relation de 44 ans m'a claqué la porte au nez à cause de mon opinion sur ce conflit. Alors depuis le début de cet atroce événement, je me réveille vers 4 heures, 4h30. Et alors, ça tourne dans ma tête. Je repense à mes arguments déjà 100 fois ressassés et aux arguments opposés, probablement un peu moins. Et tout ça me pourrit le cerveau et me rend fou. Alors pour opposer quelque chose à cette déferlante de boue, je voulu trouver une déferlante de joie, ma compagne et nos câlins. Mais ça ne me prenait pas assez de temps et toujours l'Ukraine réapparaissait. Je me suis alors évertué, dans mon lit, sans bouger pour ne pas la réveiller, à créer des vers sur le thème de la déferlante de joie.
Un polisson en sommeil
Publié le 20/03/2022
Pas mal du tout pour cette incursion érotique en territoire poétique. Il y a un peu de Brassens dans tes mots. Et tes images fonctionnent plutôt bien. Bravo Patrice .
;-)
Publié le 2022-03-20
Je m'demandais où t'étais passé ! Ouf ! Tu es de retour. Merci pour tes encouragements et la comparaison dont je suis évidemment très fier. ;-)
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