Opulence des mots

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Comme un vitrail de ciel où fleurit de la rouille

La ville s’assoupit sous le dernier rayon

D’un soleil d’email pur qu’un morceau de crayon

Colore de parfums à ses doigts de gargouille.

 

Une brise légère alertement vadrouille

Le long de quais mousseux au goût de sabayon

Qu’une l’horloge ténue avec son carillon

Enrichit d’un fil d’or tombé de sa quenouille.

 

Quelques oiseaux du soir accrochent aux clochers

Des voiles de satin qui couvrent les ruchers

Où niche l’univers dans son manteau de jade.

 

Puis la nuit se répand comme un fleuve de sel

D’où renaissent les mots d’un éternel missel

Sur des lèvres d’azur qui battent la chamade.

 

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2023


Publié le 18/04/2024 / 10 lectures
Commentaires
Publié le 18/04/2024
Un coucher brodé de mots cousus de fil d’or. Précieux trésor qui s’assoupît dans les draps de satin d’une poésie riche et généreuse. Qu’il fait bon s’oublier dans tes inspirations passionnées…
Publié le 19/04/2024
Cher Léo, merci de t'oublier le long de mes mélodies; comme le " joueur de flûte d'Hamelin" la poésie nous délivre des rats qui dévorent notre foi. Elle purifie, elle vivifie et sanctifie l'homme. Les images de mots, vois-tu,, autrefois se glissaient dans les tablettes de chocolat et envahissaient nos âmes comme un conte de fée. Mercie encore pour le si vibrant murmure de ton commentaire. F Etienne Des laines de soleil flottent au-dessus du jour Que des pointes de feu percent comme un ajour.
Publié le 19/04/2024
Cette fois, je vais faire court. J'adhère à la pensée de Léo ! Car après ses jolis mots, que pourrais-je dire de plus sauf à m'étaler sur de plus médiocre propos ? Bravo !
Publié le 19/04/2024
Cher Jean-luc, Votre si fraîche et si vivifiante franchise me touche, et me font mordre la langue, l''humilité étant une valeur de ma vie, l'une des rares peut-être. Les jolis mots font toujours le joli cœur, et nous les aimons aussi pour cette crapulerie qui nous amuse tant. Merci encore et encore, Cordialement
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