Comme un vitrail de ciel où fleurit de la rouille
La ville s’assoupit sous le dernier rayon
D’un soleil d’email pur qu’un morceau de crayon
Colore de parfums à ses doigts de gargouille.
Une brise légère alertement vadrouille
Le long de quais mousseux au goût de sabayon
Qu’une l’horloge ténue avec son carillon
Enrichit d’un fil d’or tombé de sa quenouille.
Quelques oiseaux du soir accrochent aux clochers
Des voiles de satin qui couvrent les ruchers
Où niche l’univers dans son manteau de jade.
Puis la nuit se répand comme un fleuve de sel
D’où renaissent les mots d’un éternel missel
Sur des lèvres d’azur qui battent la chamade.