Nous sommes de la terre et nous lui ressemblons

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dimanche 11 mai 2025

 

 

 

 

 

 

I.

Quand Léo établit une analogie entre nos humeurs et le dynamisme des plaques tectoniques, une ampoule s’alluma dans mon esprit. Nous étions donc fort ressemblants la terre et nous et je fis des recherches de rappel assez sérieuses. Le noyau dur, le liquide fantasque, le manteau, les plaques et l’écorce. Et toute la mouvance. Nous vivons sur une énergie puissante et nous l’omettons. Au quotidien. 

 

Me vint à l’esprit, également, l’obsession de mon aînée : Agartha, cité mythique de la terre creuse, cité de paix et d’idéaux où les êtres vivants vivaient en harmonie. Ou vivraient en harmonie. Sous quelles conditions Dharma ?

Elle vouait un culte aux animaux. Il faut le dire. Et partait les nourrir jusqu'au bout de la terre.

 

 

 


                                                                         Dharma M. Z. 

 

 

 

 

II.

Je fus très forte toute ma vie. Et sensible au vertige. La sensibilité s’est exprimée face à la mort, obsédante chez moi. Je l’avais vécue à la vingtaine et elle me parut lapidaire, violente et injuste. Je l’avais haïe et je continue à la haïr. Je la brave en la regardant dans les yeux, d’une manière insultante. Et à chaque fois, elle me prend à la gorge. Comme aujourd’hui où j’ai pleuré la mort d’un jeune dont la musique ne m’emportait pas loin. 

Néanmoins, j’avais de la curiosité et du respect pour la violence sociale qu’elle exprimait, le rejet du défavorisé, l’oubli politique des sans-culottes, l’absence de para-dérives et de para-délinquances multiples. Une musique qui ne m’emportait pas, mais qui jaillit des détritus de toutes sortes, de la léthargie générale, des insuffisances multiples et qui grandit et finit pas arracher sa part et par saisir. 

D’abord les siens et puis les autres, les favorisés. Un phénomène de mode ou de jeunes peut-être ou de joliesse à approcher la plèbe ou de réel engouement … ? 

Il n’aurait pas fait son nom de lui-même, à mains nues, qu’il serait parti dans l’indifférence générale. Certaine.

 

Je me méfie des mouvements de masse. Ils ne sont pas réellement significatifs. 

 

 

 

 


                                                                                   Sam SBZ    

 

 

 

 

III.

Et puis, il y a l’autre obsession de Dharma. Les Valkyries. Ces espèces de guerrières sculpturales chargées de ramasser les morts sur les champs de bataille et de les emmener au Valhala où règne Odin. Là, ils combattent, meurent et, ressuscitent tous les jours au premier repas de la journée qui durera fort longtemps. 

 

Le creux de la terre parait fort intéressant et le royaume d’Odin aussi.

 

 

 

 

 

 

 

 

IV.

Un jour, je raconterai l’histoire de cet homme qui paya de sa vie son inconscience et sa bêtise légendaires.

 

 

 

V.

Pour l’instant, le soir, en fermant les yeux, j’ai à l’esprit les six qui m’attendent depuis mon retour ici. Leur sort devra se décider à la fin du mois de septembre. Ils ont tellement roulé, réfléchi, échangé, vu, observé … Adviendront-ils bientôt ? Ils haïssaient les dogmes, avaient parfaitement saisi les conditions de leur naissance et leur évolution depuis …

On continue encore aujourd’hui à se jouer de l’ignorance des hommes et surtout de leurs peurs. Ici et là. On continue à se confier aux ébréchures de la pierre, à baiser des bagues et à toucher du noir. Je ne verrai pas le bout du chemin. Ni personne d’ailleurs. Je crois.

 

 

 

VI.

La dernière fois que je le vis, il me garantit que la fermeture du monde d’il y a peu, avait des objectifs très précis, mais que seuls certains se réalisèrent. 

 

-       Ce n’est pas si énigmatique que cela, me dit-il. 

 

 

 

 


                                                                           Dharma M. Z. 

 

 

 

 

 


Publié le 11/05/2025 / 3 lectures
Commentaires
Publié le 13/05/2025
Lorsque les inspirations circulent et revêtent les émotions et les points de vue de chacune et chacun, cela crée un lien et des trajectoires singulières, et c’est à mon tour de m’en inspirer. La vie est vie parce qu’il y a mort, une forme de dualité revêtant les deux faces d’une même pièce. La mort est inéluctable et il semble que seule l’intensité vécue de la vie pourra lui pardonner d’être aussi implacable. Il y a beaucoup de références dans ton texte comme autant de portes à ouvrir créant ainsi de nouveaux courants d’idées pour nous sentir plus en vie que jamais. Merci Sam.
Publié le 13/05/2025
Merci de tes mots cher Léo. Ces trajectoires dont tu parles sont essentielles à mes yeux. Amitiés 🐞🍀☘️
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