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Quand s’avance la nuit au bout du grand jardin
Des perles de bougie au bord d’une tonnelle
Tressent des fils d’or fin comme de la dentelle
Autour des ifs taillés proches du grand bassin.
 
Le regard enjoué d’un tendre chérubin
Croise un rayon de lune avec une chandelle
Qui glisse d’un sous-bois au toit de la chapelle
Où des anges d'argent veillent sur un lutrin.
 
Dans le château s’éteint un jour de solitude
Entre le bruit des mots et la mansuétude
Si proche d’un bonheur qui ressemble au néant.
 
Des siècles de silence envahissent l’histoire
Les fantômes d’un temps sortent de leur grimoire
Et Versailles s'endort dans un tombeau géant.
 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre @2014


Publié le 09/11/2024 / 3 lectures
Commentaires
Publié le 09/11/2024
Un poème qui mériterait d'être affiché dans les galeries du Château de Versailles m'a-t-on dit lorsque je l'ai partagé. Et je confirme. Comme j'ai déjà eu l'occasion de te le dire, j'y entrevois souvent des toiles en lisant tes vers. J'aime beaucoup dans ton poème la description de ce géant de solitude à l'épreuve du temps. Merci du partage Francis Etienne.
Publié le 11/11/2024
L'illustration complète parfaitement.
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