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Le printemps n'arrête hélas pas la guerre !

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Ce texte participe à l'activité : 10 haïkus sur la liberté

Quatre hymnes à la nature

 

Le blé les bleuets

et Oh ce rouge ce rouge

coquelicotant

 

Mousse d'écorce

mousse de bois mousse d'air

Le chêne liège

Printemps pas le temps

vite fleurir gazouiller

et se reproduire

Vaporeux nuage

va pauvre nue libérer

le bleu du ciel

 

Cinq hymnes à ceux qui meurent encore chaque jour pour défendre la liberté et la démocratie !   Note : il existe un site entièrement dédié aux haiku sur le thème de la guerre

Trop de froid… d'effroi

Puis quelques signes de croix

Dans la nuit… les tombes

Au bout de la boue :

la boue la tranchée le bruit.

L'abri… refuge. Chut !

Sang de liberté

Il n'a pas perdu la vie

Ils la lui ont volée

Sans bruit... le silence

L'âme s'envole enfin

Naguère la guerre

Il ne sourit plus

Seul cri… une larme… sèche

Don de vie... Héros

 

Une question à nous tous

Le prix de ta vie

Sais-tu a qui tu le dois

Penses-y Penses-y Penses


Publié le 11/04/2023 / 10 lectures
Commentaires
Publié le 12/04/2023
et en plus, je sais que ton écriture très précise ne te place pas dans un fauteuil pour t'essayer à la performance. Je me demande si le dernier poème est correct car je ne crois pas qu'on doive jamais un prix. A vérifier. Quelqu'un défendrait la liberté et la démocratie ? J'en doute. On défend sa peau, ses intérêts, sa famille. On suit les ordres, on suit le mouvement. Mais qui donc défendrait la démocratie ? Qui donc sait encore ce qu'elle est. L'avez-vous vue par ici ? Pas moi. Mon préféré, c'est "Vaporeux nuage va pauvre nue libérer le bleu du ciel" parce qu'il est surprenant et que j'aime son rythme. Finalement, c'est une réussite car ton travail fait réfléchir. ;-)
Publié le 13/04/2023
Heureusement qu'il y a encore des gens capables de risquer leur vie pour des valeurs supérieures et humanistes, ils m'émeuvent profondément. Ce sont eux qui me laissent encore une petite lumière de foi en l'espèce humaine, car tous les autres me désespèrent et m'invitent toujours plus à fuir leurs futilités du quotidien ! N'ayant jamais pu devenir de ceux qui suivent les ordres et le mouvement depuis ma pré adolescence, ce monde m'étouffe et m'insupporte. Ce n'est pas un hasard s'il y a 4 haikus pour la nature et 5 pour la guerre (ou la terreur), et une question finale, cela colle parfaitement à ce qui m'habite (nous habite dans mon couple) chaque jour de ma (notre) vie. À propos du dernier, tel que tu le définis, tu as parfaitement raison : on ne doit jamais un prix. Mais ça n'est pas dans le sens d'un prix qui serait dû, mais de savoir à qui l'on doit la fixation de ce prix. J'aurais ainsi pu mettre le mot "valeur". Qui fixe la valeur d'une vie ? En justice, dans un pays en "paix" comme les nôtres, les "indemnités" sont différentes selon le statut et la notoriété de la personne, ce que je trouve épouvantable, puisqu'il y a de toute évidence la négation totale du "prix" de LA vie, d'une vie humaine quelle qu'elle soit. Alors, pas étonnant qu'il y ait une telle indifférence chez beaucoup de personnes de la mort, même la plus sale et abjecte, des petites gens, des sous-races, et des soldats de boucherie ! Cette question de hante depuis longtemps, hélas ! Mille merci, Louis
Publié le 13/04/2023
Intenses haïkus qui célèbrent la vie et la beauté puis meurtrit par la mort et son horreur. Ces deux aspects intensifient mutuellement l’impact de l’autre, c’est puissant. Et puis techniquement c’est précis avec des sonorités particulièrement bien travaillées (mention spéciale à coquelicotant que,j’ai fait rouler,sur la langue encore et encore) mais aussi de la texture et des éléments pour bâtir cette très belle (et dure) composition. Merci Jean-Luc .
Publié le 14/04/2023
Merci Léo. Initialement à un haïku de nature je faisais répondre un haïku de "guerre". Mais à bien y réfléchir, ce n'est pas ainsi dans ma tête. Quand je pense aux horreurs du monde, la coupe soudain est si pleine qu'il me faut une bouffée de nature, et une fois ce bol de vie absorbé, je peux à nouveau affronter lesdites horreurs... et me questionner, encore et encore. Alors j'ai décidé de présenter ces petits textes ainsi, par "paquets" ! Sinon, dans ma tête, il y a longtemps que les coquelicots coquelicotent, que les coqs cocoricottent pour que les cocottes fricotent :-)
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