J'ai rencontré des êtres virtuels
qui n'avaient pas de corps
ni de visages
Les prenais pour des fantômes
Leur folie m'a gagné
J'ai erré sur des réseaux
comme une ombre
sans consistance
Je me suis enfuie
pour me relier à mon corps
et rencontrer de vrais humains
Je me suis enfuie
pour apprivoiser mes mots
leur enlever
leur peau de chagrin
Il ne me fallait pas qu'une chambre
mais une fenêtre ouverte
sur le lendemain