Je veux que tes mains deviennent des mots, qu’elles écrivent sur ma peau ce que ta bouche n’ose pas dire.
Je veux que ton souffle glisse près du mien, qu’il s’égare, qu’il cherche où se poser.
Je veux sentir cette hésitation, cette lenteur, ce frisson suspendu entre l’audace et la pudeur.
Je veux que l’air se réchauffe entre nous, que les silences prennent une autre densité. Chaque regard deviendrait une phrase, chaque respiration une promesse.
Je veux que le temps s’étire, que la raison se dissolve dans l’instant. Juste toi, moi et cette tension qui grandit sans qu’on la nomme.
Je veux que tes yeux me lisent comme un livre qu’on ouvre avec précaution. Que tu découvres chaque page, chaque émotion, chaque peur.
Je veux que ton approche soit douce, attentive, presque timide, comme si tu apprenais à me comprendre autrement. Et puis je veux cette bascule imperceptible, le moment où tout devient simple, naturel, évident. Où nos respirations se mêlent, où les pensées se taisent.
Je veux que tu me fasses jouir comme on effleure une confession, avec lenteur, avec fièvre, avec cette douceur carnivore qui affole les sens. Que ta langue trace des chemins que seul ton désir connaît, que chaque frisson soit une phrase, chaque soupir une réponse.
Je veux sentir mes reins s’arquer, mes doigts s'accrocher, mon corps céder à cette vague qui gonfle et éclate contre toi.
Je veux t’entendre, te sentir, te mordiller en silence. Je veux l’orgasme comme une déflagration, comme une vérité qu’on ne cache plus.
Et quand tout retombe, je veux encore ta chaleur, tes doigts perdus sur ma peau. Avec tendresse, je reste là, contre toi. À écouter ton cœur battre, à sentir le mien répondre, dans cette paix rare, profonde, celle qu’on ne trouve qu’après l’orage. Où il n’y a plus rien à expliquer, rien à prouver, juste le murmure d’une évidence entre deux êtres qui se reconnaissent.