L'ancre a bien été ajoutée. Vous retrouverez l'ensemble de vos ancres dans la rubrique Reprendre ma lecture
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Par la brume enlacée aux effluves austères,

J’attends.

J’attends que ton esprit enfin calme ma faim,

Que le frimas se lève jusque dans mes confins

En mêlant délicat les couleurs aux parfums.

 

J’aspire à cet état depuis quelques années

Mais le temps fait des fleurs des corolles fanées.

Mon âme est étrangère aux affres cutanées :

Elle n’attend plus que toi comme un succédané.

 

Et dans le vent glacé d’un matin solitaire,

J’attends.

J’attends que ta chaleur apaise ma banquise,

Et j’attends cette aura infiniment exquise

Parce que l’âme est triste et que tu l’as conquise.

 

Et alors que je fonds et qu’apparaît la terre,

J’attends

J’attends tous ces instants ravis au gré du vent,

Et la brume enlevée et le soleil levant,

J’attends tous ces instants puisque je suis vivant.


Publié le 16/12/2024 / 7 lectures
Commentaires
Publié le 18/12/2024
C’était magnifique ! Votre lien avec la nature est tout simplement exceptionnel. En lisant vos mots, j’ai ressenti un écho profond avec mes propres émotions, comme si vos images poétiques réveillaient des sensations que je porte en moi. Vous avez su capter et transmettre une harmonie que je trouve rare et précieuse.
Publié le 18/12/2024
Merci pour ce beau commentaire, il m'honore! Et je ne sais trop quoi répondre... Merci!
Publié le 19/12/2024
Le temps, cet instant suspendu entre la vie et sa fin. Il y a énormément de sensibilité dans les mots et ton interprétation, d'une harmonie telle que l'on sent l'âme se fondre dans l'air et son souffle poétique. Vraiment très beau, merci Perthro de tes beaux cadeaux. A l'oreille je ne parvenais pas à entendre succédané mais plutôt succinct damné... je me suis alors dit que c'était rare une damnation aussi douce.
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