J'ai rêvé que je faisais un kicker avec Benoît Poelvoorde
C'était un bête bistrot. Les tables étaient installées n'importe comment. Je me suis assis comme j'ai pu devant l'une d'elle, carrée. Et là, qui j'aperçois en face de moi ? Benoît Poelvoorde ! J'étais super content ! J'adore discuter avec les vedettes ! Ce sont quand même des personnes importantes alors j'ai l'impression d'être important moi aussi, du coup.
Je me demandais comment l'aborder quand, sur sa gauche, une famille sans-gêne s'installe, une sorte de famille Framboise. Ils sont cinq, ils prennent toute la place et obligent mon distingué ex-futur interlocuteur à se déplacer. Mince ! Obligé, il se lève et, au lieu de partir, me propose de faire une kicker. Bien sûr que je ne vais pas refuser. Parler ou faire un kicker, c'est pareil, non ? Bam, il envoie la petite balle blanche en bois et, avant que le premier joueur la touche, Isabelle Huppert me pousse. Je me retrouve en défense, elle a pris les deux barres d'attaque. La partie commence. La première balle arrive chez moi. Mais pas moyen de la toucher. Mes bonhommes ont les jambes trop courtes. Elles ne touchent pas les petites balles de bois blanc ou juste à peine. Les ballons, quasiment à ma portée, restent inaccessibles.
Pourquoi j'ai fait ce rêve ? C'est complètement dingue, totalement dénué de sens, non ?
Mais si on y regarde de plus près.... Il faut savoir que Monsieur Poelvoorde est le parrain de l'Intime Festival, rencontre littéraire qui se déroule chaque année au théâtre de Namur où je fais le son. Il faut encore savoir que je termine l'écriture d'un roman qui sortira bientôt. Et il faut enfin savoir que pour diverses raisons, « Ambre gris » ne pourra pas espérer bénéficier d'une lecture lors de ce merveilleux événement dédié aux livres, aux auteurs et aux lecteurs. Finalement, quand on y regarde de plus près, la seule énigme qui demeure, c'est la présence d'Isabelle Huppert.