Isau-Lay, la Bleue et les notes magiques

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Isau-Lay, la Bleue et les notes magiques 

 

 

Récit à la première personne

 

 

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Isaure-Layla est d’une beauté désarmante. Elle s’est endormie à côté de moi, dans mon bureau, dans un silence profond et heureux, celui des chats. C’est un chaton femelle. Mes pas m’ont poussée vers elle, nous nous choisîmes et depuis, c’est amour et douceur, folies aussi. 

 

Ces petites folies ordinaires qui vous font vaquer et puis vivre. Elle sera avec moi là où je serai et le véto la débarrassera bientôt de son horloge thymique. Et elle sera heureuse et sans variabilité hormonale. Et on partira au gré du vent et des travaux. Je l’aime d’un amour nouveau, un amour que je ne connaissais pas.

 

Le matin tôt, je pris un café avec une amie. Un moment de crème mousseline aux amandes, de craquelins, de mer, de senteurs iodées, d’amitié et d’échanges légers. 

Vivre a ses codes, c’est mon intime conviction, entre êtres vrais, mots, plaisir des yeux, la Bleue évidemment et le Beau. Le Beau qui m’est vital et j’avoue en être l’objet et je le suis très rarement. 

L’esthétisme et puis, cette chose impérative que j’alimente dès le réveil afin qu’elle monte, qu'elle s'épanouisse, dans l’harmonie et qu’elle vienne au monde en mots et en images rares. Une maïeutique existentielle, indépassable. Parce que la Trace est bien la seule entreprise humaine grandiose, résistante au temps, à l’usure, dans le rejet de la vacuité, de la léthargie et de la suffisance. De la vacuité spirituelle.

 

 

 

 

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Le téléphone sonna et une voix désemparée dit de nouveau, encore une fois un mal sans nom, récurrent et contre lequel elle ne pouvait rien. Qu’elle refusait de voir en réalité, de contrer et de faire taire. Des années de déni et de refus des protocoles prescrits.

Quelquefois l’être humain se lacère pour ne pas abdiquer et regarder la réalité. Lutter pour ne pas admettre des maux rongeurs. Difficile de blâmer. 

Je n’aide plus, par trop d’empathie. Mais j’aide quand même en mobilisant des professionnels. Un pro, proche. Ensuite, une arrangeuse de têtes, périphrase pour ne pas heurter. Un quasi fils, gériatre, mais nommé médecin de famille pour ne pas heurter encore une fois. Et puis une psychiatre, nommée psychothérapeute, pour dédramatiser.

Quelquefois, dans le creux profond, le chimique est obligatoire. Le temps d’oublier ces cris de cœur du psychisme. Le temps de les gober, d’en avoir moins peur, de les admettre et de leur faire face soi-même ou via les autres, professionnels de ces fièvres aux dommages réels. 

 

Je mis des mots, des promesses de présence, de la solidarité … Je dis et je grossis les similitudes. Dédramatiser et rassurer. Mais en vrai, il y a la résilience, l’insolence. 

Ou il n’y en a pas. 

 

 

 

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Il y a ces êtres à la texture éponge, qui absorbent sans garde-fous. Jusqu’à la noyade. 

Pourtant, il y a la Bleue, les mots et les livres, les sacro-saintes notes emporteuses, la musique. La dingue de musique qui m’emporte aux nues. Et puis, il y a le Beau, il y a Isau-Lay de son appellation hypocoristique, il y a les siens et pas que son petit moi. Et tendre la main, héritage de Sobel. Malgré tout le négatif consécutif. Et la fatigue. 

 

J’aide. Alors que je veux me préserver. Incorrigible. 

 

Le sens de l’Existence. Je le crois. 

 

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Publié le 12/07/2025 / 5 lectures
Commentaires
Publié le 13/07/2025
Bonjour Sam, un grand plaisir de te retrouver dans ce texte qui ouvre un éventail d’éléments apaisants et qui semblent porteurs. Les chats et leur ronron thérapie sont effectivement de bons partenaires de quiétudes, de plus en plus de thérapies humaines sont reliées avec des animaux. Ensuite l’accompagnement humain avec de nombreuses spécialités qui se complètent, mais de ce champ la confiance doit être de mise. Et puis il y a les étapes de la résilience, longues et parfois tortueuses même si j’ai découvert il y a peu que la résilience pouvait être un piège à grandes échelles : pourquoi agir dans des programmes de sociétés qui ont un coût certain, puisque les humains finissent par se débrouiller tous seuls (ce qui n’est absolument pas vrai pour les plus vulnérables et sans le sou). Les mots sont un outil de délivrance et d’émancipation certains, à de nombreuses conditions toutefois. À plus tard et merci Sam pour ton témoignage, à plus tard. Ps : on a un atelier en cours sur 7 jours pour tout changer qui pourrait t’intéresser je pense.
Publié le 13/07/2025
Merci de vos mots, cher Léo. L'atelier m'intéresse en effet, si les horaires sont souples. Je suis assez disponible et ce jusqu'au 28 juillet. Amitiés, Sam
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