https://www.youtube.com/watch?v=jUAh2j4-6_Y&ab_channel=L%27Histoireenchansons TDM eta9

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A dix heures Joe et moi entrions pour la seconde fois dans le bureau du magistrat. Seuls deux avocats étaient présents, le reste de la clique n'ayant pas pu se libérer à cause d'autres obligations inscrites depuis longtemps dans leur calendrier, selon les deux malheureux qui n'avaient pas pu s'esquiver.

 

- "Messieurs, les charges qui pèsent contre Total sont nombreuses et graves :

1°) Faux en écriture afin de dissimuler le caractère réel de filiales depuis des dizaines d'années comme vous l'avez dit vous-mêmes.

2°) Détournement de fonds publiques.

3°) Association de malfaiteurs.

4°) Dissimulation de biens culturels archéologiques appartenant à l'état.

Et je viens d'ordonner l'ouverture d'un enquête pour corruption active et activités illicites de lobbies.

Les preuves sont nombreuses comme vous avez pu vous en rendre compte en lisant le dossier que je vous ai remis hier. Il vous reste deux options :

- Soit vous persistez à nier l'évidence et, en plus de perdre la totalisté de ses actifs à Maurice, Total devra rembourser des sommes considérables dont le calcul reste à faire, selon Monsieur Adiano, environ 250.000.000.000 de roupies mauriciennes.

- Soit, vous reconnaissez les faits et vous nous aidez à mettre hors d'état de nuire la petite bande de voyous qui menace la sécurité de Monsieur Montluçon et de ses deux assistantes. Du même coup, vous nous aidez à mettre la main sur le fameux trésor qui, je vous le rappelle, est propriété de l'état. Dans ce second cas, une partie des charges pourra être revue. Et les peines de prison pour des responsables de Total seront improbables."

- "Nous notons vos observations, Monsieur le juge, mais nous ne sommes pas habilités par notre client à vous donner une réponse. Nous ne manquerons pas de revenir vers vous rapidement" osa imprudemment le plus âgé des deux défenseurs.

- "Très bien ! Je neote donc votre refus de collaborer, votre client en paiera les conséquences. J'en ai terminé avec vous, pour aujourd'hui, Messieurs de la défense."

Une fois les deux hommes sortis et la porte fermée, le juge Harrison, nous regarda et nous dit d'une voix bien moins assurée :

- "Vous êtes en danger et je n'ai pas les mains libres pour vous défendre. Des hauts responsables espèrent faire disparaître le trésor, ce qui, partiellement, dématérialiserait les charges les plus sensationnelles contre Total. Si vous parvenez à les contrer, nous aurons gagné, non seulement une bataille contre Total mais aussi des fonds pour l'état mauricien, qui en a bien besoin, en outre, nous aurons créé un précédent qui pourra faire date dans la lutte des David contre les Goliath car Maurice face à Total, c'est cela. Je vous laisse. Je vous fais confiance. J'ai du travail."

 

Et nous sommes sortis, assez estomaqués par ce que nous venions d'entendre. Joe m'a proposé son aide. J'ai décliné ; il serait plus utile en tant qu'expert fiscaliste aux côtés du juge mais aussi et peut-être surtout, j'adorais ma position de monopole auprès de mes deux biches, mais ça, je l'ai gardé pour moi.

 

Dans le hall de l'hôtel, disputées par le groom, elles étaient assises devant une table basse jonchée de cartes, d'ordinateurs, de photos et d'autres documents en plus d'une théière, de tasses, de verres, de pain, de pots de confiture, de fruits entamés et de bien d'autres choses encore. Elles ne pouvaient pas ainsi squatter l'espace commun leur répétait l'employé laissant apparaître quelque impatience, sans doute légitime. Peu à peu, d'autres clients, n'ayant rien de mieux à faire, se sont approchés pour éventuellement prendre parti d'un côté ou de l'autre. Mais, absorbées par leurs recherches, mes deux chères amies n'entendaient ni ne voyaient ce qui se passait autour d'elles. Finalement, un jeune garçon, d'une douzaine d'années, se plaça derrière Barbara et, à la vue de la photo visible sur son écran de PC, s'écria "Mais c'est la montagne du Morne ! Nous y sommes allés hier. C'est la face sud-est, je crois ! C'est très joli." Son père s'approcha et confirma. Très vite des grosses madames et des gros messieurs vinrent observer les photos et écrans, posant des questions, apportant leur sentiment, envisageant la visite. "Et si nous y faisions une excursion collective ?" proposa Barbara qui décidément avait un réel potentiel communautaire. Les trois quarts des curieux firent demi tour et retournèrent à leur théière ou à leur cafetière. Trois volontaires se manifestèrent néanmoins, Thomas, Manon et leur fils Maurice. Ils venaient de Suisse. Nous partirions ensemble en début d'après-midi, à 14 heures.

 

Sur la route, nous avons raconté toute l'histoire à la famille Reymond. Nous ne voulions pas qu'ils ne sachent pas. Nous voulions qu'ils soient conscients des risques mais à notre grand étonnement, notre mise en garde, plutôt que de les décourager, les a stimulés davantage. Nous leur avons notamment parlé de cette énigme entendue devant la librairie Bonanza : You trust because you are worth of trust or maybe, you are worth of trust because you trust".

 

En approchant de la montagne, la nature était luxuriante, partout. Une telle éxubérance végétale, habilement mise en valeur par les ministère des loisirs, attirait les touristes, partout. On était plus dans un restaurant à ciel ouvert qu'auprès d'une merveille géologique. Mais au fur et à mesure que l'accès se compliquait, les mangeurs se raréfiaient. L'effort en valait la peine. Nous nous laissions guider par Thomas et Manon qui étaient bien plus aguerris pour ce type d'expédition que nous. Ils avaient traversé toute l'Amérique à vélo avant la naissance de leur fils nous avaient-ils racontés, avec une humilité qui m'avait touché.

 

En dépit du fait que nous avancions sans savoir précisément où nous devions aller, l'ambiance était au beau fixe. Nous parlions de tout et de rien, nous riions, nous nous apprivoisions naturellement, sans forcer le trait, sans mièvreries. Le jour toutefois touchait à sa fin et nous n'étions toujours nulle part. Personne n'a fait d'objection lorsque Thomas a décrété qu'il était temps d'établir un campement. A notre grande surprise, lui, Manon et Maurice nous ont fourni tout le nécessaire qu'ils avaient transporté dans leur sac à dos. Ces Suisses, tellement prévoyants ! En moins d'une demi heure ponctuée d'éclats de rire, un feu était allumé, des rations militaires "one one" réchauffées et nos couchages prêts. Nous avons même profité d'un petit concert grâce à deux harmonicas made in Swiss et à la voix de Barbara que je n'avais pas imaginée si musicale. Je pense que ce moment restera comme une trace, un indice de ma connotation du bonheur. On se sentait largement plus vivre si démunis et réunis que seul devant un écran de télévision ou un rayonnage de chaussures. Minuscules, nous étions. Au milieu de la végétation et des rochers, nous retrouvions l'essence de l'humanité : le partage et la survie. Sans alcool, nous étions ivres, pleins à craquer de certitudes non rationnelles. La caresse d'un souffle d'air tiède nous rafraîchissait, la lune au dessus de nous veillait. Nous nous sommes endormis.

 

Le bonheur, c'est aussi peut-être une literie correcte. Remarque bourgeoise me direz vous. Bourgeoise, peut-être mais censée, sûrement ; comment atteindre le nirvana le dos en compote et l'esprit encore fatigué ? Bon gré, mal gré, on a ouvert les yeux et on a vu l'aube et son miracle. C'était suffisant pour nous donner l'énergie nécessaire à préparer la seconde unité de nos rations one/one que nous nous préparions à manger lorsqu'un des voix se sont faites entendre, une psalmodie récitée par une demi douzaine d'hommes et de femmes se rapprochait. Rapidement, un groupe est apparu en écartant des hautes herbes, quatre femmes et deux hommes, tous noirs, avec des chasubles gris clair propres mais austères. En nous voyant, ils se sont arrêtés et nous ont salués. Nous leur avons offert de prendre un café en français et en anglais mais ils n'ont pas réagi. Maurice a pris sa tasse et l'a portée à la femme qui semblait mener le cortège. Elle l'a prise, lui a souri et l'a portée à ses lèvres en s'asseyant. Une fois la tasse vide, elle s'est relevée et, juste d'un hochement de tête presque imperceptible et d'un claquement de paupière, elle nous a invité à suivre le groupe qui se remettait en mouvement. Il s'est éloigné reprenant le fil de ses récitations. Malgré notre hâte, il nous a fallu quand même cinq petites minutes pour replier nos affaires et remettre en état l'espace souillé. Ces cinq minutes, nous ne les avons jamais rattrapées. Au son des voix, nous pouvions nous orienter mais sans jamais refaire notre retard. Parfois nous avons couru pour rejoindre, en vain. La distance semblait ne pas varier. On les a poursuivis comme ça toute l'avant midi, à l'oreille mais sans jamais les rattraper. Vers midi, leurs vois ont disparu brutalement.

 

Au moment de l'extinction, nous nous trouvions devant un immense rocher plat, balafré par une faille horizontale coupée par douze autres, plus petites, espacées d'un mètre les unes des autres.

 

Nous étions affamés car nous n'avions pas eu le temps de manger le matin et la course ne nous avait même pas permis ne fût-ce que de prendre un biscuit des doses militaires. Il fallait se restaurer et, du coup, en profiter pour faire le point.

 

En mangeant la fin de nos réserves, Maurice, dépité, a dit "C'est quand même stupide qu'ils nous aient demander de les suivre et puis de ne pas nous attendre. On leur faisait confiance." Il venait peut-être de résoudre une énigme. ; on s'est mutuellement fait confiance et on est ici. Soit, on a tout faux, soit, ils voulaient qu'on soit précisément ici où nous sommes. Manon, debout avec sa gamelle dans une main, regardait le rocher derrière nous en faisant glisser son indexe libre le long d'une faille creusée dans le roc. Elle déposa sa ration pour pouvoir toucher les deux fissures parallèles devant elle. Elle les trouvait étonnamment douces, comme polies. Maurice l'a rejointe, puis Thomas. Barbara et Josiane en ont fait de même. Dix failles sur les douze étaient parcourues par dix doigts.

- "Et si ces failles étaient une clef ?" a dit Barbara. "Viens nous accompagner, plutôt que de rester ton cul par terre, Patrice !" ajouta-t-elle.

- "Tu te crois dans un James Bond ? Tu t'imagines que si j'ajoute mes doigts aux vôtres, la terre tremblera et s'ouvrira sur une sorte de caverne d'Ali Baba ?" j'ai répondu, cynique.

- "S'il te plaît, viens nous rejoindre, Patrice !!!" dit Josiane.

Tous les cinq semblaient d'accord sur ma mauvaise volonté. On pourrait même dire tous les six. Je me suis approché, j'ai posé mes doigts sur les deux dernières failles et, ensemble, nous avons fait glisser nos doigts sans synchronicité. Puis simultanément de haut en bas à des vitesses différentes... sans grand résultat. Mais alors que Maurice venait de jeter le gant, j'ai senti une aspérité sous mon doigt droit, la même apparaissait à la même hauteur sous le gauche aussi. "Sentez, à cette hauteur !" j'ai dit en insistant avec mon doigt à hauteur de la petite saillie que je venais de découvrir. "Vous ne sentez pas une sorte d’abcès ?" Les uns après les autres ont tâtés avant d'agiter la tête, heureux de la découverte. "Poussons dessus tous ensemble ! Je compte jusque quatre et on pousse à quatre !" Il semblait bien qu'il y ait là, à un mètre vingt de hauteur un axe transversal qui traversait les douze crevasses mais le mouvement consenti n'était pas d'avant en arrière. "Essayons en poussant vers le haut" ai-je poursuivi. C'était ce mouvement qui pouvait donner un résultat. "Réessayons !" Et là, la longue barre en acier de 6 mm de section recouverte de poussière que nous sentions sous nos doights s'est verrouillée en position haute. A notre droite, derrière de hautes fougères, un bloc de la taille d'une petite porte se déroba et tomba à l'intérieur de la montagne, laissant derrière lui un trou béant.

 

Maurice, petit et fonceur, s'y est engagé le premier pour ressortir immédiatement « On n'y voit strictement rien là-dedans ! » s'est-il écrié. Bien sûr Thomas avait déjà sorti deux lampes led de son sac. Il en garda une et voulut me donner l'autre mais elle fût interceptée au vol par Barbara : « Hé les phallocrates ! Non, mais sans blague ! » Josiane l'a regardée avec un peu d'envie, moi aussi, pas la même.

 

Barbara nous précédait dans une ascension vraiment pentue d'autant plus dangereuse que le boyau calcaire était partout couvert d'une verdure humide. « Ça glisse vachement ! » a lancé Maurice avec une voix d'outre tombe. « Il va falloir grimper » j'ai maugréé. Après une vingtaine de mètres, accroché au plafond par une chaîne en acier, un coffre rouillé, de la taille d'une boîte aux lettres, flottait à hauteur de nos yeux. Il était là arrimé au dernier maillon par un simple mousqueton. Thomas l'a décroché et nous sommes ressortis pour l'examiner. Ou plutôt, c'est ce que nous voulions faire car alors que j'arrivais à l'air libre, une balle a sifflé à mes oreilles. Le coup de feu venait de plus haut sur la montagne. Je venais d'échapper à une balle de revolver des frères Suarez. Nous étions cuits. Ils allaient descendre et nous ne pouvions que retourner dans le cul de sac présumé d'où nous venions. On n'avait pas le choix. On s'est mis à courir. On a dépassé la chaîne qu'on s'est tous plus ou moins ramassé sur l'épaule, le front ou en plein visage et on a avancé en espérant un miracle. Pour la première fois, j'étais inquiet, sans doute surtout à cause de la présence de Maurice mais aussi à cause de celle de Josiane et de Barbara. Phallocrate mais bon cœur quand même.

 

Nous avancions, le cœur battant, tendant l'oreille, pour deviner si nos poursuivants gagnaient du terrain. Mais c'est autre chose que nous avons entendu et cela venait de la direction opposée ; des psalmodies, les mêmes que celles du matin, qui se rapprochaient. Rapidement nous nous sommes retrouvés face à face avec les femmes et hommes que nous connaissions maintenant mais qui nous ont croisés comme si on n'existait pas. Nous, par contre, nous nous sommes arrêtés pour les regarder s'éloigner derrière nous et nous les avons vu, rabattre une lourde barre de fonte invisible à nos yeux, recouverte qu'elle était, elle aussi, de cette verdure gluante qui tapissait tout. Un grand fracas a retenti, celui d'une multitude de pierres qui se mettaient à dégringoler en direction de nos poursuivants. Le bruit, durant près d'une minute, était assourdissant. Nous n'avons pas entendu de cris mais si les frères Suarez étaient mariés, leur femme se trouvaient sans aucun doute maintenant veuves. Dommage pour elles, tant pis pour eux.

 

En une seconde, nos sauveurs nous ont dépassés, nous laissant encore une fois l'impression désagréable d'être translucides. Puisqu'ils prenaient cette direction, c'est qu'il y avait une issue. Je n'ai jamais compris par où ils sont passés car après une centaine de mètres nous nous sommes retrouvés devant un gouffre et eux avaient disparu. Quinze mètres dessous, on voyait le sol de granit éclairé par une ouverture qui laissait pénétrer la lumière du soleil.

 

Thomas n'avait pas l'air dérouté par ce qui me semblait être un nouvel obstacle difficilement surmontable. De son sac, il a sorti une corde qu'il a tournée autour de sa taille avant de la nouer avec un nœud savant dont lui seul, et peut-être bien Manon, avaient le secret. Il y a attaché un mousqueton lui aussi d'une manière savante et nous a expliqué que nous allions descendre en rappel. Manon passerait la première. Il l'a équipée d'une ceinture, d'une sangle, d'un second mousqueton et d'une paire de gants. Et hop ! Elle s'est laissée glisser pendant que Thomas, assis, les jambes ouvertes et les pieds en appui sur des aspérités latérales, préalablement débarrassées des morves verdâtres, garantissait la sécurité de la manœuvre. Une fois en bas, Manon a arrimé le matériel qu'elle avait utilisé. Je l'ai hissé et nous avons répété la manœuvre jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que Thomas en haut. Je n'ai pas la moindre idée de comment il a fait, mais il s'est retrouvé avec nous en moins de cinq minutes et a récupéré la corde sans le moindre souci.

 

Nous allions enfin pouvoir voir le contenu de cette boîte qui était possiblement le fameux trésor. Grâce à son Lederman, Thomas a ouvert. Nos si visages tournés vers l'ouverture nous nous attendions à voir scintiller des émeraudes et des rubis ! Nous avons vu un sac de plastique noir, fermé sous vide et soudé. Avec le même outil, Thomas a très soigneusement coupé l'emballage et nous avons vu apparaître un livre dont la reliure était une véritable œuvre d'art. La couverture était en cuir très épais incrusté de pierres précieuses que seule Barbara reconnaissait et a énuméré avec délectation. Une ceinture qui semblait être en or scellait ce manuscrit qui n'était pas à nous. Il n'y a même pas eu besoin de se concerter. Thomas a remis le livre dans le sachet et le tout dans le coffre avant qu'ensemble nous sortions à la lumière du soleil qui éclairait la montagne majestueuse et nous faisait encore une fois souffrir d'une chaleur que je supportais de moins en moins.

 

Thomas a sorti sa boussole de l'une de ses innombrables poches et nous a dit « C'est par là ». On n'a pas discuté, on n'avait plus envie de réfléchir. On voulait hôtel, boire, manger, dormir. C'est ce qu'on a fait après une balade dont je n'ai aucun souvenir tant j'étais au bout de ma vie.

 

Par contre, je me rappelle bien de notre retour à l'hôtel. Une fanfare nous y attendait avec le ministre de la culture en personne et le juge Harrison. A notre vue, le chef d'orchestre a levé les bras et l'hymne national mauricien a été joué en notre honneur. A l'arrêt, au garde à vous, j'avais les larmes aux yeux. Je suis un sensible et quand je suis fatigué, c'est pire. « C'est une émotid » a dit Josiane à Barbara qui lui a répondu « Oui, je sais ». Leur yeux rieurs m'ont regardé et ensemble elles ont chuchoté « Qu'il est choux ! » C'était gênant mais j'ai adoré.

 

Une fois la dernière note du bombardon éteinte, le ministre est venu embrasser les dames, serrer la main aux hommes et ratisser doucement de son poing serré la joue de Maurice. Nous avons tous eu droit à une décoration et pendant que tout ce protocole se déroulait, le commissaire me demandait, discrètement de lui remettre « vous savez quoi ».


Publié le 06/09/2022 /
Commentaires
Publié le 06/09/2022
Je voulais remercier ici tous ceux qui d'une façon ou d'une autre m'ont poussé à rédiger cette histoire. Fabien, Léo, Jean-Luc, Allégoria, Véronique,... Je voulais aussi expliquer pourquoi j'ai poursuivi la création de ce récit. Depuis quelques mois, je tente d'écrire un récit autobiographique. Mais en juillet, la tâche s'est transformée en enfer et je crois que dire que je commençais à perdre la raison n'est pas exagéré. Grâce à mon amoureuse et à ma décision de suspendre le projet, j'ai pu refaire surface. Grâce aussi un peu grâce au défit d'Ipagination. Ensuite, c'est un peu enfantin, mais je me suis dit que si je ne parvenais pas à terminer "L'île Maurice", je ne parviendrais sans doute jamais non plus à conclure le roman entamé. Malgré des contraintes qui étaient aux antipodes de mon potentiel, j'ai donc voulu finir. Je vous demande pardon pour les nombreuses maladresses qui ponctuent cette histoire mauricienne. Et je vous embrasse toutes et tous ! N.B. Il est donc possible que je puisse terminer ce qui devient petit à petit l'une des priorités de ma vie.
Publié le 06/09/2022
Que d'imagination, et toujours de jolies tournures semées tout au long du récit, comme une invite à découvrir sans cesse la suivante. Pour l'écriture d'un autre récit, je suis tenté de dire que cette ipaginaventure est un excellent exemple de ce qu'il faut faire : se fixer des étapes. Ne jamais s'en écarter et s'obliger toujours à les faire au fur et à mesure, avec la même constance. J'ai beau écrire des centaines de pages pour mon boulot, cela reste de l'écrit technique en général, ce qui me permet de changer fréquemment de sujets. C'est pourquoi cette affaire de trésor, même si je n'aime pas les trésors ( oups ! ;-) à Fabien, mais je n'aime pas non plus le père Noël, les fées et les super-héros, sauf s'ils me font vraiment rire) je l'ai prise très au sérieux, pour reprendre le rythme des écritures longues, avec les nombreuses contraintes qu'il faut s'imposer. Et pour apprendre aussi à essayer d'écrire autrement que dans la souffrance ou dans la délivrance. Le plus amusant, c'est que j'ai quand même craché mon venin quand il me brûlait la langue :-)) Mais je maintiens que c'est un bon exercice à refaire, et je pense qu'ensuite, le récit autobriographique (Zut, une coquille. Non, je la laisse car il est bien ce lapsus, prémonitoire ?) s'imposera plus logiquement, avec une démangeaison de plume qui permettra d'aller jusqu'au bout.
Publié le 06/09/2022
aurais-je le temps de lire ton texte dans son intégrité. Je le suspecte d'être bien plus rigoureux que le mien et bien plus constant. Parfois j'étais assez heureux de mes trouvailles, parfois pas. En attendant, merci de m'avoir lu et du coup, soutenu. Et d'une façon ou d'une autre, un exercice est toujours constructif, je te rejoins là-dessus. ;-)
Publié le 07/09/2022
Mon cher Patrice, eh oui écrire n'a rien de facile, le fond, la forme, la densité, etc. Je suis sorti épuisé de la rédaction de "Chemins de plomb". Tout du long, ce ne fut que bataille avec les mots, les idées. Alors quelques conseils jetés comme ça. Déjà ne rien lâcher.. Le texte que l'on écrit, à force de relecture et de réecriture, on l'aime autant qu'on le déteste. Il faut prendre de la distance sur ce que l'on écrit. Faire une ou deux relecture des passages et mettre le tout dans un tiroir. Tu liras ces passages plus tard d'un oeil nouveau. Ensuite, on bute tous sur des idées que l'on n'arrive pas à traduire, à synthétiser. Dans ce cas, là aussi, le temps reste ton allié
Publié le 07/09/2022
Les mots qui te manquent aujourd'hui, couleront de ta plume demain. Enfin, il convient je crois de rester simple dans ce que l'on écrit, (simple qui ne veut pas dire simpliste). et puis enfin, ne pas s'isoler avec son texte, le faire lire, et accueillir les critiques constructives. Et puis prendre son temps, rien ne presse..
Publié le 07/09/2022
Oui, je veux bien te croire. Et oui, il faut du temps. Mais il faut aussi des échéances. Je viens du monde de la musique. Si les Beatles avaient eu 5 ans pour enregistrer "Please please me", le groupe n'aurait jamais existé. Une fois de plus c'est une question d'équilibre. Sortir le fond avec la spontanéité et retravailler le fond sans abîmer cette spontanéité. Je ne manquerai pas de publier ici des extraits de mes avancées... après qu'elles aient été retravaillées. ;-)
Publié le 07/09/2022
Bravo, mille bravos Patrice. Tu es allé au bout et comme je le disais précédemment, ce n'est pas donné à tout le monde. Cette idée de Fabien avec ces nombreuses étapes est effectivement très adaptée pour tenter l'aventure au long cours. Pour cette fin, même remarque que la fois précédente concernant Tutal, et puis un grand bravo pour cette fin caverneuse qui m'a replongé dans les magnifiques aventures d'Indiana Jones, et un livre précieux s'avère effectivement être un magnifique trésor qu'il valait le coup de découvrir. Après l'environnement avec Jean-Luc, c'est donc la culture grâce à toi qui montre à quel point qu'au delà des pièces et autre lingots, c'est ce qui ne saurait avoir véritablement de prix qui est finalement le plus précieux. J'espère que cette aventure te donnera du coeur à l'ouvrage pour poursuivre ton projet personnel, à la condition bien sûr qu'il ne te fasse pas plus de mal que de bien. Bien à toi très cher Patrice et grand MERCI. A suivre par mail, le code qui te permettra d'activer le compte mécène que tu mérite d'avoir bien au delà du défi relevé, merci de ton altruisme, de ta fidélité et de tes mots que tu partage avec nous. A plus tard.
Publié le 07/09/2022
C'est le maître mot en ce qui te concerne. Je ne suis pas très fier de tout ce que j'ai écrit pour ce défi mais comme tu le dis, je suis arrivé au bout et c'était une gageure car le temps me manque. Merci encore pour tous tes encouragements ! Il n'y a plus qu'à espérer, qu'en plus des défis, de nouveaux textes apparaîtront sur ce site qui est presque un peu devenu ma famille et qui j'espère s'agrandira durant la saison à venir. ;-)
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