Le diable et sa charrue accoutré d’un mensonge
Arpente l’univers dans ses bottes de lin
Et jouant de la peur sous son masque félin
Sème son sang maudit sur des cœurs en éponge.
Les flammes de la mort recouvrent de leur songe
Les esprits attachés par un très long filin
Aux paroles d’aigreur d’un écrit sibyllin
Que la haine du temps dans la misère plonge.
Des rats et des serpents tournent autour des mots
Qui portent les poisons aux bouches des marmots
Dont le regard s’embrase au seul cri de l’archange.
Qu’adviendrait-il alors si le rempart de fer
Qui sépare la nuit des braises de l’enfer
Choyait par insouciance et tombait dans la fange ?
Francis Etienne Sicard Lundquist ©2023