Assis côte à côte ils se connaissent à peine, le silence rôde au milieu de la vie mondaine.
Entre eux rien ne se passe, ils s'écoutent parler aux autres et répondre d'un mot qui chasse les précédents avec ou sans fautes,
ils échangent parfois un regard d'accord ou pas d'accord, autour de la table noire, avec l'assemblée ils font corps.
Soudain, alors qu'il lève sa main, elle la lui prend, et y pose sa joue, son visage sur cet écrin, les yeux perdus dans le flou.
Surpris, sa voix s'arrête, il lui demande si tout va bien, sans parler, sans bouger la tête, elle lui serre la main,
il ne la retire pas, pour elle, il reste là.
Lucie R.
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