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Cycles Amoureux - Extrait - Le temps de se rencontrer - 46

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Le temps de se rencontrer

 

Mon cœur est parti dans tes bras

Comme un chien qui aurait souffert ;

« Petit Saint-Bernard en colère,

Reviens je prendrai soin de toi »

 

« Non, cette fois, tu m’auras pas

Tu fais des promesses gasconnes,

Je le sais : l’amour t’aiguillonne

Comme un taureau de Féria ! »

 

Mais toi, tu as gardé ce cœur,

Sans jamais me dire pourquoi...

Avant que tu doutes de moi

J’eusse aimé crever de douleur


Jamais je n’ai tant regardé

L’Amour sans croiser son regard :

Je voudrais être le miroir

Où tes yeux vont se retrouver

 

Oh mon ultime échappée belle

Des noires processions du temps :

Rares seront toujours les moments

Pour un désir perpétuel

 

Comme une princesse ancienne

Que l’on ne comprend qu’à moitié,

J’ai tant de mal à t’approcher ;

Mes doigts saignent sur tes persiennes

 

Le sang arrose des fantasmes

Et des tendresses dont l’expansion

Fait croître de rouges bourgeons

Qui vont éclore dans les spasmes

 

J’aimerais t’offrir ces fleurs

Sans être en deuil de te connaître,

Je vis heureux à ta fenêtre

Mais je veux rester dans ton cœur

 

Toutes les tensions d’hier

S’étaient mises là comme des barreaux,

Il faudrait faire un chalumeau

Avec tous les feux de l’hiver…

 

Un souvenir me réconforte :

Dans l’espoir de te retrouver,

Je m’agitais à la croisée ;

Et puis tu m’as ouvert la porte


Publié le 09/08/2024 / 10 lectures
Commentaires
Publié le 10/08/2024
Bonjour et bienvenue Enki et merci de partager avec nous vos poèmes. Le début de votre poème est très animal et fait part d’une grande souffrance dont l’amour en est souvent la prescriptrice. Et parfois le te temps et une sincère repentance règle bien des choses. J’ai été assez déstabilisé par l’usage de trois de temps de conjugaison différent. Je file découvrir votre second texte.
Publié le 11/08/2024
Re-bonjour et bienvenue! Pardon, je n'ai pas lu dans l'ordre de publication... Entre le "taureau de féria" et le "petit Saint-Bernard en colère" nous avons deux beaux daimons d'amoureux (au sens de l'histoire de la Croisée des Mondes) dont on a envie de savoir s'ils sont bien "stabilisés". L'image de la "princesse ancienne" me plaît beaucoup, j'imagine que le héros "saigne" sur un texte indéchiffrable et précieux dans une graphie ancienne qu'il faudrait manipuler avec une extrême précaution par peur que tout ne tombe en poussière entre ses mains. Pour la langue ancienne autant que pour les persiennes: le sésame ne s'ouvre pas facilement car c'est difficile d'interpréter les signes. Le "je vis heureux à ta fenêtre mais je veux rester dans ton coeur" est une formule simple, belle efficace: le graal pour qui veut écrire simplement. Bref, c'est joli, bien écrit et agréable à lire. Mention particulière pour les "adresses". Je trouve que c'est vraiment ce qui donne envie de lire ce type de poème comme pour les poèmes de Catulle. Nous voulons connaître les caractères.
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