Coup de Soleil

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Que de mélancolie dans un voyage en train,

Que de choses oubliées dans ce passé lointain.

Comme il est loin le temps de ma simplicité,

De ma candeur aveugle, de mes schémas fixés.

 

Mais la bile est bien là et qu’elle est ténébreuse…

Si un bilan s’impose à l’onde sinueuse,

C’est que mes doutes, encore, me bondissent au visage.

Sont-ils des plus obtus ou alors des plus sages ?

 

Sautent-ils à la gorge, dans le creux de l’oreille ?

Ils sont là, je les sens comme un coup de soleil :

Ils sont doux au toucher mais dévorent l’intérieur,

Ils nécrosent ma peau mais rappellent un ailleurs.

 

Que ce coup de soleil me fait mal à la tête.

J’ai beau lutter dans l’ombre, il s’accroche et s’entête.

Je deviens schizophrène à vouloir tout comprendre :

Ma raison me fait fuir mais mon cœur dit d’attendre.

Mais je sais que parfois, mieux vaux cesser de geindre

Et regarder le but que l’on cherche à atteindre

En se disant que quand l’on est heureux ainsi,

Pourquoi toujours chercher à y mettre des « si ».

 

Que ce coup de soleil me remet en question.

Je n’aurai pas pensé à cette situation

Si je n’y étais pas mais y suis-je pourtant ?

J’ai fait beaucoup de mal et le regrette tant :

 

Le mal que j’ai pu faire n’est pas un souvenir,

J’y pense, y réfléchi, que va-t-il devenir ?

Tant de choses ont changées et en si peu de temps,

Que je ne prévois plus et je vis chaque instant.

Mon cerveau boue parfois mais mon cœur est calmé,

Il a trouvé sa place et il compte y rester.

Il me fallait sans doute de ces baumes apaisants

Dont on s’enduit parfois comme un tranquillisant

 

Sur un coup de soleil qui ne veux pas partir.

J’ai des doutes bien sur, mais pas en l’avenir.

 

Que de mélancolie dans un voyage en train

Quand on voit le passé qui disparaît au loin,

Il me fallait sans doute de tes baumes apaisants

Dont je m’enduis parfois comme un tranquillisant.


Publié le 11/01/2025 / 16 lectures
Commentaires
Publié le 11/01/2025
Et moi de regarder, avec tristesse, le passé, Dont je porte les coups de soleil qui viennent ronger, De leur chaleur ardente, ma peau desséchée. Dévorée par l'affreuse peste Je m'accroche au peu d'innocence qu'il me reste, Chéris le rêve, l'imagination, les folles ambitions, Au risque de me bercer d'illusions, Pour apaiser les frissons. Les doutes m'assaillent, les questions me bousculent, La réalité s'écrase contre ma bulle, Encerclée par ces points d'interrogations, Je veux que me sauve l'affirmation. Alors pour écarter ce passé plus loin Je saute dans le premier train, Et file vers ma nouvelle destinée, Me poussant dans les bras de la liberté, N'ayant pas encore la force D'accepter ce que m'ont fait ces fauves féroces. Lucie R (texte soumis au droit d'auteur)
Publié le 12/01/2025
Merci Lucie de partager ce texte très beau. Ces coups de Soleil sont légions dans certaines régions. Il faut savoir s'en prémunir lorsque ce satané Soleil est trop fort. Mieux vaut prévenir que guérir. C'est en tout cas la leçon que j'ai pu tirer de cette histoire.
Publié le 13/01/2025
Oui, c'est aussi ce que j'ai compris. Votre texte sensible me fait penser que nous avons la chance d'avoir des baumes tels que l'amour, la bienveillance, la gentillesse, ou encore la solidarité, et qu'il est important de les cultiver car cela, et on ne le sait pas toujours ce qui est dommage, peut sauver des vies. Parfois, sans le savoir, on sauve une vie.
Publié le 12/01/2025
Tant d’aliénation dans la condition humaine… jet que de question sans réponses jusqu’au terminus. Je trouve aussi que les voyages en train sont propices aux questionnement et parfois même aux pensées introspectives. Ton texte et son interprétation sensible, presqu’un murmure sont aussi de magnifiques baumes pour apaiser les âmes pleine de bleus. Merci Perthro.
Publié le 13/01/2025
Merci Léo pour ce commentaire. Il m'oblige... Je ne sais pas si cette chanson est un baume mais, en tout cas, elle en est le témoignage et encore une fois, le fait de l'avoir écrite m'a sans doute apaisé. Mais si cela peut en apaiser d'autres, j'en suis heureux!
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