L'ancre a bien été ajoutée. Vous retrouverez l'ensemble de vos ancres dans la rubrique Reprendre ma lecture

De la bouche d’un orgue à la gorge douceâtre
Coule le sang cuivré d’une divine voix
Dont les sanglots séchés déversent sur la croix
Des volutes d’encens à la vertu saumâtre.
 
Comme un flambeau doré sur le mur d’un théâtre
La lumière grésille à l’odeur de la poix
Qui brûle dans la nuit aux mains de rose-croix,
Invisibles gardiens d’un amour idolâtre.
 
Des ombres en habit et des astres sans fond
Filent au cœur des mots dont le bruit se confond
Avec l’âme du temps à la place du vide.
 
Quelqu’un approche l’aube aux frontières du ciel
Irisant le désert d’une goutte de miel
Où déjà plonge un homme à la face livide.

Francis Etienne Sicard Lundquist

Soierie de marbre @]2014


 


Publié le 09/02/2025 / 9 lectures
Commentaires
Publié le 09/02/2025
Quel bonheur et plaisir de te retrouver, toi et tes mots somptueux. Un poème d’ombre et de lumière, de coeur et d’âme, qui se livre à une tragédie digne de nos plus grandes littératures. C’est avant tout cette ambiance du début à la fin que je salue car elle apporte sans discontinuer une intensité forte. Merci Francis Etienne !
Publié le 09/02/2025
Cher Léo, tout le plaisir est partagé et je te prie de croire que je suis content d'être sorti de cette période où la grippe pendant sept semaine m'a tenu éloigner de la maison ! Cela a été une période où j'étais dans l'incapacité de gérer mes affaires et bien entendu de faire le moindre effort. La grippe a été tellement forte que j'ai été obligé d'aller dans une maison de convalescence pour une forme de résurrection ! Mais laissons là ma vie privée mais parlons bien sûr plutôt de l'écriture. Oui c'est un poème « d'ombre et de lumière » tu connais parfaitement mon style ou je ne laisse passer aucun détail angélique sur le monde qui m'entoure car je sais d'expérience que le monde est un mélange de biens et de mal. Il y a presque toujours dans la beauté qui nous entoure le doigt de Dieu rédempteur et le rire du diable séducteur. Le poète se doit de saisir cette beauté et de la traduire par des mots de façon à ce que le lecteur ait lui aussi accès à la vérité. De fait le poète est un médium et c'est à la perfection de son art qu'il doit constamment travailler en ne se souciant pas trop de vouloir dire quelque chose. Le poète traduit, le poète transmet, le poète donne mais il ne crée pas. Merci encore pour ta remarquable amitié et pour ton immense fidélité. Cordialement, Francis Étienne. Des rubans de ravins enroulent le destin Autour d'un soleil d'or comme un fruit de festin
Publié le 09/02/2025
Que c'est beau ! Merci.
Publié le 09/02/2025
Merci merci beaucoup pour votre cri du cœur devant ce texte ! Et merci surtout pour le votre fidélité à lire mes poèmes. Cordialement Francis Étienne
Publié le 10/02/2025
C'est un très beau poème ! Le poète transmet et traduit l'être humain qui est, à mon sens, un être d'ombre et de lumière, capable du meilleure comme du pire. C'est aussi, en plus du juste commentaire de Léo, ce que ce poème m'inspire. Merci Francis Etienne, au plaisir de vous lire une nouvelle fois !
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