"Les démons", finale de la première partie "Un soleil artificiel" : extrait : "Point final".

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Le voyage s'est poursuivi et puis s'est terminé sans qu'il y ait quoi que ce soit à ajouter. En début de soirée, le car nous a tous déposés sur la grand-place nous laissant, Martine et moi, nous séparer sans vraiment nous embrasser, dans une espèce de tiédeur qui nous était devenue coutumière. En face, les parents heureux récupéraient leur ado. Ça parlait, ça rigolait, ça se prenait dans les bras. Si mes parents avaient été là, c'est sûr, leur présence m'aurait contrarié mais la question ne s'est pas posée. J'étais seul pour inscrire le point final au bas du voyage des rhétos mais surtout pour prendre en pleine gueule l'autre, celui qui clôturait une période radieuse de ma vie sans que je n'en sois conscient. Mon âme, si. Une grande tristesse s'est mise à sourdre derrière mes yeux, de celles qui ne font pas jaillir les larmes, jamais, de celles qui mettent l'orbite sous pression, longtemps, sans jamais exploser.


Publié le 02/02/2023 /
Commentaires
Publié le 06/02/2023
Cette fin du voyage qui t'enseigne que ce qui a été vécu ne se représentera plus jamais à l'identique. Profiter de chaque moment pour ne rien regretter, le carpe diem de toute jeunesse qui même des décennies après continue de nous habiter. J'ai énormément aimé lire ta dernière phrase, unique. A plus tard !
Publié le 06/02/2023
C'est vrai qu'elle est belle. Merci, Léo !
Publié le 07/02/2023
Une première apothéose, incontestablement, puisque la vie du narrateur se poursuit, et que son auteur d'aujourd'hui nous lui réserve d'autres brillantes étapes. Je m'incline avec vigueur devant ce très beau moment.
Publié le 07/02/2023
J'adore tes éloges ! Blague à part, ça me touche d'autant plus que tu ne t'es jamais gêné à exprimer des réserves, ce dont je te remercie du fond du cœur. Je sais donc que ce que tu viens d'écrire est parfaitement sincère. ;-) D'autre part, j'ai écouté ton conseil et je me suis payé "Antidote" avec quoi j'ai corrigé cette première partie terminée. J'arrive maintenant dans la seconde. C'est très très dur de reprendre. On doute qu'on puisse faire aussi bien. Je verrai bien. Merci !
Publié le 07/02/2023
J'adore tes éloges ! Blague à part, ça me touche d'autant plus que tu ne t'es jamais gêné à exprimer des réserves, ce dont je te remercie du fond du cœur. Je sais donc que ce que tu viens d'écrire est parfaitement sincère. ;-) D'autre part, j'ai écouté ton conseil et je me suis payé "Antidote" avec quoi j'ai corrigé cette première partie terminée. J'arrive maintenant dans la seconde. C'est très très dur de reprendre. On doute qu'on puisse faire aussi bien. Je verrai bien. Merci !
Publié le 08/02/2023
Antidote m'a énormément aidé à repérer mes erreurs linguistiques, orthographiques, etc., même si l'outil a bien sûr ses limites. J'espère que tu y trouves ton compte :-)) Pour le reste... laisse-toi aller au doute, et quand tu en aura assez de douter dans une sorte de procrastination du cerveau, le silence de cette écriture absente te deviendra à ce point insupportable que tu auras toute l'énergie pour repartir... ou peut être de partir sur autre chose ! Dans tous les cas, c'est une victoire personnelle, car ce que tu as déjà écris est beau. Pour t'obliger "à reprendre", il faut que l'énergie revienne. Je ne le sais que trop. La question n'est pas de savoir si tu feras aussi bien (c'est sans vrai fondement), mais bien de savoir pourquoi tu le fais. Il est là, ton doute en réalité. Ce que tu as écrit est une réponse à un impérieux besoin d'extérioriser ce que tu as plus ou moins consciemment maturé avec vigueur en toi. Ce que tu voudrais écrire est à l'évidence, pour l'instant, ce que tu imagines comme nécessaire pour aboutir à l'équivalent d'un livre (publié ou non). Ce n'est pas suffisant ;-) La preuve, c'est que tu demandes si écrire la fin n'est pas mieux que d'écrire la suite.
Publié le 08/02/2023
Tout ce que tu dis est très vrai ! Tout ! J'ajouterais juste que j'avais plusieurs raisons d'écrire, pour épater Martine, pour me soigner, pour avertir mon fils. Il me reste à dire tout mon amour à Luce et à mes parents. Il me reste aussi à me démontrer que je ne suis plus le serviteur arriéré. Je l'ai fait déjà grâce à mes études d'ingénieur du son et à ma carrière qui les a suivis. Ce récit serait une sorte de confirmation. ;-) Et comme pour Fabien, si tu le souhaites, je serait très heureux de t'en envoyer cette première partie afin de recueillir tes impressions. J'en serait honoré, encouragé et aussi, ça m'aiderait à corriger. Si ça te dit, tu me donnes ton mail et c'est parti. ;-)
Publié le 08/02/2023
comme Fabien, j'aurai plaisir à te lire. Mais comme lui, laisse moi le temps. J'ai mille chose en cours et dix fois plus à démarrer. Une retraite c'est beaucoup trop court pour tout faire :-). Je pense que je vais plus te dire les passages qui me semblent éventuellement problématiques, et pourquoi. Sans apporter de correction. Et te dire aussi mon ressenti sur le fond, quand je n'accroche pas ou plus. Voili voilà ;-)
Publié le 08/02/2023
Oui, je pense que ce sera mieux. Ce n'est pas encore assez abouti que pour être rigoureusement corrigé.
Publié le 08/02/2023
Oui, je pense que ce sera mieux. Ce n'est pas encore assez abouti que pour être rigoureusement corrigé.
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