Dure, dure, la vie d'un chat

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Mais comment a t-il fait pour se retrouver dans un endroit pareil ? Gaspard le chat, réfléchissait sur sa situation, assis en hauteur, sur une étagère, par-dessus laquelle il vit les deux chenapans qui essayaient de l'attraper avec leur corde. Aujourd'hui, ils avaient décidé de jouer au cow-boy. Avec leur chapeau sur la tête, ils visaient très mal. L'un des deux garçons, Maurice, lança à nouveau sa corde qui s'enroula autour du vase, juste à côté du chat. Maurice essaya de libérer la corde en la tirant vers lui, mais entraîna le vase qui s'écrasa sur le sol dans un bruit fracassant.

"Qu'est-ce que c'était que ce bruit ?" Dit maman alors qu'elle entrait en trombe dans le salon. Les deux chenapans cachèrent vive la corde sous le canapé.

" Maman ! C'est Gaspard ! Il est monté sur l'étagère et a fait tomber le vase !" Cria Maurice en le pointant du doigt.

Allons bon, c'était tellement plus simple de mettre la faute sur les autres...

"Quoi ?!"

Oh oh ! Maman était fâchée, très fâchée. Ce vase était un cadeau de sa soeur Marta qui l'avait rapporté du Japon. Il détestait d'ailleurs les visites de sa soeur. Tante Marta passait son temps à le caresser, mais son parfum était tellement fort que s'approcher d'elle à moins de deux mètres lui était insupportable. Elle passait son temps à lui faire manger des trucs bizarres qu'elle disait être bons pour la santé d'un chat. Merci, mais sans façon ! Un chat savait tout seul ce qui était bon pour lui ou pas, il n'avait pas besoin d'un conseiller médical !

Gaspard se prépara à battre en retraite.

Maman prit le balai et frappa sur l'étagère. Le chat évita son attaque, sauta et courut se réfugier sous le canapé. Pourquoi devrait-il être puni pour une bêtise qu'il n'avait pas faite ?

"Sale matou ! Villain ! Villain minou !" Dit maman en ramassant les bouts de verre. Quand elle sortit les deux chenapans allèrent vers sa cachette : " aïe, maman t'a grondé" dit Maurice.

"Ah bon ? La faute à qui ? "

"Tu veux continuer de jouer avec nous ?" Dit Adrian en ressortant la corde.

"Non merci, sans façon"

Le chat sortit de sa cachette et partit chercher un coin tranquille pour faire la sieste. Il ne fit pas un pas dans le couloir sans que Lili, une autre petite chenapan, ne l'attrape.

" Minou ! C'est l'heure de ta toilette !"

Oh non ! Il avait oublié le rendez-vous avec lili. Décidément, ce n'était pas son jour aujourd'hui ! Il essaya de se dégager de ses bras, mais elle le serrait tellement fort qu'il eut du mal à respirer. Cette fille n'avait elle réellement que 6 ans ? Elle le fit entrer dans sa chambre toute décoré en en rose bonbon. Pour lui, cette pièce n'était pas différente d'une salle de torture. Il détestait cet endroit. La peur le prit et il se debattit.

"Tiens-toi tranquille ! Dit elle en refermant la porte derrière elle. Trop tard, il était piégé. C'est alors qu'elle entreprit de lui brosser le pelage avec une vieille brosse à cheveux. Ses picots ressemblaient à des épines qui s'enfonçaient dans sa peau. Il miaula en sursautant de douleur. Elle le reserra son emprise.

" Ne bouge pas ! Comme le dit tante Marta : il faut souffrir pour être beau !"

Cette cinglée de tante. D'habitude, il n'était pas du genre agressif, mais là, c'en était trop ! Il sortit les griffes et la griffa, mais elle ne céda pas.

Elle finit de le brosser malgré ses attaques puis sortit son arsenal d'habits : il y avait là des froufrou, des ruban, des chapeaux... tous en rose... Aurait-elle oublié que c'était un mâle ? Elle entreprit de l'habiller et le carnage dura deux heures.

Après ces 2 heures de torture, elle le libéra enfin.

"Eh voilà ! Tu est tout beau maintenant !"

Il portait une chemise rose pour chat qui lui chatouillait et le grattait de partout et un chapeau avec un grand ruban noué autour du cou qui l'étrangler. Elle prit alors le chat et ouvrit la porte pour le laisser partir.

"Voilà pour aujourd'hui, on s'amusera encore comme demain, hein ? "

Alors là, elle pouvait toujours y compter !

À cause de ces deux chenapans, il avait oublié l'heure et Lili avait réussi à l'attraper. Il ne comptait pas refaire la même erreur demain ! Il se démena pour se débarrasser de ces vêtements qui l'encombraient et l'incommodait . Il se rendit ensuite dans la penderie pour dormir en paix.

À d'autres ! Bébé arriva à quatre pattes dans la penderie juste au moment où il commença à s'endormir. Le chat était couché sur une chaise et le regarda arriver. Oh non ! Mais pourquoi n'arrivaient ils jamais à le surveiller ? Bébé vit le chat et alla vers sa direction. Le chat se redressa. Et bébé se leva et s'appuya sur la chaise pour tenir en équilibre sur ses deux jambes. Il tendit la main vers le chat pour essayer de l'attraper. Le chat pensa à le griffer, mais s'y avisa. Maman était toujours très en colère et le punissait chaque fois qu'il touchait à Bébé. Il n'avait pas vu que bébé regardait sa queue, bébé réussit à l'attraper et à la mettre dans sa bouche. Les poils du chat se hérissérent et il sursauta faisant peur à bébé qui chancela et tomba à la renverse. Ils éclata en sanglots. Allons bon, il exagérait un peu, il était tombé sur le tapis pas sur le sol. Mais maintenant il pleurait à voix haute. Le chat entendit les pas de maman qui se précipita et entra dans la penderie. Elle s'exclama en voyant le spectacle.

" Non, non, mon bébé, ne pleure pas! " Elle le prit dans ses bras et le berça. Quand il se calma un peu, elle se tourna alors vers Gaspard. Et lui envoya un coup de pied. "Villain matou ! ".

Gaspard sauta vite de la chaise et se faufila hors de la pièce. Oui, c'était décidément une sale journée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Publié le 01/11/2022 / 1 lecture
Commentaires
Publié le 01/11/2022
Bonjour, J'ai trouvé votre texte très drôle et bien écrit. On se met vraiment à la place de ce pauvre chat et on se prend d'empathie pour lui même si on ne peut réprimer un sourire à la lecture de ses mésaventures. Merci pour ce partage.
Publié le 01/11/2022
Bonjour, c'est gentil de votre part d'avoir pris la peine de lire mon texte.
Publié le 01/11/2022
Bonjour, c'est gentil de votre part d'avoir pris le temps de lire mon texte. Cordialement
Publié le 01/11/2022
Bonjour Drid. Très bonne idée que de se mettre un peu à la place du chat, une belle manière pour le comprendre et mieux regarder nos propres comportements à l'égard de nos animaux "de compagnie" :-)) J'aime cette histoire. Pourtant, elle gagnerait en limpidité et en plaisir offert au lecteur avec un travail supplémentaire sur l'expression, parfois un peu lourde. Exemple : "...assis, sur une étagère en hauteur. Il regarda par-dessus l'étagère et vit..." pourrait être allégé ainsi "... assis en hauteur, sur une étagère, par-dessus laquelle il vit...". De même, est peu compréhensible l'extrait suivant "Oh oh ! Maman était fâchée, très fâchée, c'était un cadeau de sa sœur lors de son retour du Japon. Elle cherchait toujours à le caresser, mais elle sentait tellement le parfum que s'approcher d'elle à moins de deux mètres étaient insupportable".
Publié le 01/11/2022
Bonjour, je vous remercie pour vos conseils. Ils vont me permettre de m'améliorer dans mon expression. Je vais corriger le texte prochainement . Cordialement
Publié le 02/11/2022
Si l'authenticité du cœur ne se discute pas et fait l'âme des propos, il est vrai que son expression nécessite un constant travail, à tout âge et quel que soit "l'expérience" ! C'est très bien de laisser "décanter" quelques temps, car la maturation se fait toujours quand on aime écrire. Mais c'est très bien aussi de ne jamais oublier d'y revenir, autant que nécessaire. Plutôt que "corriger", je dirais que ces temps où l'on revient sur un même écris (une fois, deux fois, trois fois...) fini un jour par procurer le plaisir d'avoir enfin trouver le juste mot, la juste formulation, l'exact style que l'on souhaite "imprimer". Ce n'est pas un constat, mais une évidence qui s'impose d'elle-même. Dès lors, l'expression s'efface totalement dans la magnificence qu'elle apporte à l'authenticité du cœur ! Tout est gagné à cet instant :-)
Publié le 02/11/2022
Preuve de ce que je viens d’écrire précédemment… j’y ai fait quatre boulettes, malgré une première lecture : 1 - il manque une virgule après « à tout âge » 2 - « quelque » est toujours singulier dans l’expression « quelque temps » 3 - « un même écrit » serait beaucoup moins absurde que « un même écris » 4 - et la grammaire se porte mieux en écrivant « avoir enfin trouvé » plutôt que « avoir enfin trouver » ! Comme quoi il faut toujours appliquer à soi-même ce que l’on dit à autrui
Publié le 02/11/2022
Bonjour, je suis d'accord avec vous. On ressent une énorme satisfaction lorsque l'on a trouvé Le Mot nécessaire après une énième relecture !
Publié le 09/11/2022
Bienvenue sur le site et merci pour ce premier texte bien écrit. Quelles mésaventures successives ! Lorsque l'on pense à l'indépendance du chat, c'est bel et bien un petit enfer qui l'entoure, aux pièges nombreux qu'il faut déjouer avec malice mais surtout anticipation. Et on comprends bien mieux pourquoi ces créatures ont le chic pour se cacher dans des endroits les plus improbables. A plus tard Lola.
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