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Au marc le franc (temps de lecture 9'36")

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Chapitre 1 Kamikaze (temps de lecture : 9'36")  

 

Chapitre 1 : Kamikaze

 

             Elle est née le 19 juillet 2002, faisant ainsi partie des premiers naufragés du troisième millénaire, avec 200 000 000 d’autres quand même. Gémeaux donc, elle débarqua à la Saint-Arsène, avant-dernier vendredi des soldes, jour du poisson et avant-veille de la fête nationale. Dans ma tête, c’est le bordel ! À l’époque, c’était nébuleux aussi parce que, vers quinze heures, lorsqu’elle émergea, je n’étais pas au mieux de ma forme, anéanti par une longue, très longue nuit faite de tout sauf de sommeil. Quand elle sortit enfin de la mer, le ciel, dont en réalité je ne me souviens pas, était largement bleu avec juste quelques nuages blancs, blancs et lumineux. Je ne peux me le figurer aujourd’hui que grâce à sa trace, la photographie prise alors par la fenêtre de la salle de travail. J’avais emporté mon appareil photo pour l’occasion parce que la naissance d’une naufragée est un grand moment, un événement à immortaliser, non ? Mais ça, je ne le savais pas encore. Qu’elle naîtrait, oui, mais qu’elle aurait de telles prédispositions à la noyade, ça, non !

 

               Ana et moi avions préparé comme il se doit l’arrivée de notre invitée minuscule. Comme il se doit, c’est-à-dire très mal, sottement crédules aux recommandations prodiguées par les professionnels de la petite enfance. On avait commencé par sagement faire les imbéciles sur une espèce de gros ballon gonflable lors d’exercices chez la kiné. Pendant qu’Ana se maintenait courageusement en équilibre sur le bidule, je lui massais le ventre, le dos, les épaules et partout où la spécialiste me disait de masser. À la limite, faire ce genre de trucs chez soi, à deux, pourquoi pas ? Mais là, dans l’atmosphère glaciale d’un cabinet médical le samedi matin sous les encouragements fayots d’une personne qu’on ne connaît pas plus que ça, moi qu’on dit, — c’est-à-dire qu’Ana dit — peu pudique, j’étais gêné. Je l’ai caché, bien sûr, je n’aurais pas voulu casser l’ambiance, l’enthousiasme de mise, la joie de rigueur à l’approche d’un petit-tout-mimi-il-est-tellement-trognon-fais-risette-à-mémé, mais au fond de moi, j’avais quand même vaguement l’impression qu’on était à côté de la plaque, Ana et moi, la sensation qu’une fois de plus, on donnait à des étrangers les rênes de nos vies. Sous les yeux hallucinés des Schtroumpfs, Lucky Luke, Mickey et Minnie, ces exercices embarrassants, on nous avait expliqué qu’ils étaient essentiels en vue d’un accouchement sans péridurale, tellement plus chouette parce que plus proche de mère Nature. Sentir les choses dans le fond de ses tripes, sans tricher, c’est quand même autre chose, non ? D’ailleurs durant des siècles et des siècles, les mères accouchèrent comme ça, bio, sans mirage chimique, et aucune ne s’en plaignit, en tout cas, aucune parmi celles ayant survécu. Ana, bien sûr, tomba dans le panneau, elle accoucherait comme on le faisait au temps des Vikings.

 

Nos amoureuses ont cette capacité magnifique à ne jamais se laisser embarquer seules dans les pires galères. Leur stratagème bien rodé se développe en trois coups. D’abord, la question : « Chéris adorés, ne trouvez-vous pas que nous devrions essayer de nous teindre en roux ? Vous nous aimeriez encore plus, non ? » Puis, la proposition inverse : « En fin de compte, ça ne nous irait pas. Nous n’avons plus nos tailles de jeunes filles et il faut être élancées pour se permettre une telle couleur. » Au troisième coup, c’est échec et mat lorsqu’elles concluent : « Qu’en pensez-vous ? Vous ne dites jamais rien ! Un peu de courage, voulez-vous ! » Le piège est imparable, la souricière inexpugnable. Répondre qu’elles ont raison de ne pas vouloir essayer une nouvelle teinte vu qu’en effet, elles n’ont plus leur taille de jeune fille est évidemment exclu. Alors, il n’y a plus qu’à, bon gré mal gré, mordre dans le morceau de gruyère, si possible avec le sourire, et attendre. Les débutants pourraient tenter d’esquiver en répondant qu’il est inimaginable qu’ils puissent les aimer jamais davantage tant ils sont déjà au paroxysme de la passion et, qu’en conséquence, il n’y a aucun avantage à changer quoi que ce soit. Ce serait assurément malhabile et promis à une pénible scène, couronnée par le classique, mais indémodable, reproche : « Vous ne pensez qu’à vous, égoïstes, va ! » Deux formes de conclusions possibles : Soit, elles n’aiment pas et nous ne sommes vraiment que des cons qu’elles n’auraient jamais dû écouter. Ça ne leur va pas du tout. Ça leur apprendra à nous faire confiance. Soit, elles aiment et voyons-nous comment ça leur va bien ? Elles auraient dû le faire plus tôt ! Elles sont super belles en rousses ! Elles ne nous font décidément pas assez confiance ! Nous ne sommes que des pantouflards ! Si elles devaient attendre nos initiatives, elles en seraient encore à l’âge de pierre. Remarquons que de toute manière, elles gagnent et nous perdons. Je perds toujours en tout cas, mais ça ne m’empêche pas de continuer à les trouver prodigieuses. Elles m’épateront toujours, elles et leur capacité à reproduire encore et encore le même traquenard dans des contextes pourtant toujours nouveaux.

 

               Tout ça pour dire qu’évidemment Ana m’avait demandé, en trois temps comme il se doit, ce que j’en pensais, péridurale ou pas. N’étant plus tout à fait un débutant — quoique j’en resterai tout de même toujours un face au beau sexe — j’ai répondu la seule chose raisonnable : « Sans péridurale, ma chérie ! ». C’est ce choix qui fit que, le 19 juillet vers quatre heures du matin, alors qu’elle crevait de mal sous les coups de boutoir des contractions, on s’est retrouvés, elle et moi, comme des cons à barboter dans l’eau tiède d’une baignoire comme on imagine difficilement sur les terres scandinaves de l’an mille. Après bien trop longtemps et trop d’hésitations dues à notre insensée confiance envers ceux qui nous avaient tout expliqué, mais qui, malgré leurs promesses, étaient aujourd’hui absents pour cause de vacances à la Costa del Sol, Ana, les doigts tout fripés par notre longue et navrante baignade, supplia qu’on lui injecte cette saloperie de péridurale. Ce dont on ne nous avait pas prévenus, c’est que ce type d’anesthésie ne s’improvise pas, qu’il faut de nombreuses analyses avant de, via une seringue quand même à peu près aussi grosse qu’un déboucheur de chiottes, l’inoculer sans trop de risque, direct dans la colonne vertébrale.

 

               L’injection du produit via une aiguille louche, longue et courbe, mit un terme à ce que je pouvais endurer, trop de stress, trop longtemps sans rien avaler et trop de souffrance pour Ana, méconnaissable victime culbutée sur la table d’accouchement, les quatre fers en l’air. On aurait dit, un distributeur automatique en révision avec son tiroir grand ouvert. La gynéco, femme d’âge mûr qu’on n’imaginait pas sortie des Marolles, m’a prié de sortir prendre un peu l’air, un peu d’eau aussi et tout ce dont je pourrais avoir besoin pour, s’il vous plaît, Monsieur, ne pas tomber dans les pommes dans les trois prochaines heures. Il y aurait assez à faire avec la mère et l’enfant sans en rajouter. Là-dessus, elle avait raison, j’étais pâle comme un linge. À regret, j’ai abandonné la génitrice dans l’étau de la médecine moderne.

 

               Nous étions là où nous étions ce 19 juillet, car cela faisait, d’après les tables de calcul des blouses blanches, dix jours que la petite aurait dû venir au monde. Cela faisait bien plus longtemps encore qu’elle, elle s’accrochait pour rester là où elle était bien, pas pressée du tout à se laisser emmerder par les infirmières, les mémés, les pépés, le papa et même la maman. Mais en même temps, qu’est-ce qu’ils en savaient, les spécialistes, de la date exacte de la naissance d’un enfant sachant que la gestation dure officiellement une semaine de plus à Quiévrechain qu’à Quiévrain ? C’est cette curiosité qui autorisa la docteure Van Vorst à anticiper chimiquement les contractions et par conséquent l’accouchement. C’est son départ en vacances qui la décida. Pour des raisons n’ayant rien à voir avec la santé de la mère ni de l’enfant, Madame Van Vorst statua qu’il était temps d’arracher la petite au ventre de sa maman, imposant aux deux de prévisibles et inutiles larmes. Lors de son dernier passage dans la chambre d’Ana, la docteure Van Vorst, un peu gênée, mais pas assez tout de même pour y renoncer, nous réclama sa petite enveloppe : « Vous n’oubliez pas ce dont nous avons convenu, n’est-ce pas ? » Aujourd’hui, je lui dirais que je ne vois vraiment pas de quoi elle parle puisqu’en plus d’être discutable, ce genre de bakchich est aussi illicite. Les premières mains qui accueillirent notre toute petite sentaient donc déjà l’arnaque, le fric, l’insatiable araignée tissant sa toile.

 

               Je revois Floria apparaître, la tête en avant comme un kamikaze, missile tendu vers l’ennemi, l’inconnu, le froid et la sécheresse de l’air. Je ne dis pas que notre monde ne serait qu’un champ de bataille. Je ne dis pas qu’il ne serait pas merveilleux, mais je prétends qu’il l’est seulement pour ceux ayant pu suivre un sérieux entraînement. Quand on vient de la douceur paisible, chaude et aquatique où se prélassent les bébés avant leur D-day, le choc ne doit pas être petit. Ce ne doit pas être rien de se faire exfiltrer manu militari pour, derrière une déchirure et une épisiotomie, atterrir en catastrophe dans le sang, l’urine, la chair, la merde, l’odeur de fauve et le bruit assourdissant d’une fourmilière schizophrène.

 

               Assez vite, après qu’elle eût satisfait au contrôle technique du team obstétricien et qu’on eût, comme on le fait lors de la calibration des truites, peser et mesurer, la petite, trop petite pour son poids, il faudra faire un effort, déjà un peu hors percentile, 3,540 kg pour 47 cm, après qu’elle fut encore manipulée par les mains expertes et féminines, non moins rudes et viriles, des infirmières, et finalement baguée comme un pigeon de concours, nous nous retrouvâmes tous les trois dans notre chambre à deux lits dont le second était occupé par une maman sourde. On ne voit pas au premier coup d’œil en quoi cela pourrait poser problème si ce n’est que les bébés, quand ça a besoin d’un truc, et ça a toujours besoin d’un truc, ça pleure. Et sans réaction de la mère, ça ne s’arrête pas de pleurer. Ça fait un peu le bruit d’un taille-haie. Mais avec le taille-haie du voisin, on sait qu’une fois l’élagage terminé, le calme reviendra. Ici, on ne savait pas, mais on craignait le pire. Et forcément, c’est le pire qui se produisait tout le long du jour et de la nuit. À ce régime, le séjour en maternité, plus crevant que reposant, devait absolument être écourté d’autant que la conseillère en matière d’allaitement était maladroite et peu patiente, plus toxique que nécessaire. J’ai proposé à Ana, déprimée, fatiguée, à bout de force, qu’elle rentre au plus vite à la maison. On serait là, pour l’aider, les quatre grands-parents et moi. Elle ne devait pas être inquiète. On serait là.

 

               Lorsque j’ai ramené avec un jour d’avance la minuscule Floria et sa maman à notre appartement bruxellois, les quatre grands-parents, sur leur trente-et-un pour l’occasion, nous y attendaient. Même le soleil était de la partie, illuminant de ses rayons la tarte aux pommes trônant sur notre table de salle-à-manger exceptionnellement installée sur la terrasse. Malgré nos revenus assez modestes, Ana avait pu nous dégoter, dans un quartier pourtant très couru, un rez-de-chaussée avec, rien que pour nous, un petit jardin. Ce début d’après-midi-là, plein de banderoles multicolores, de musique et de rires, de regards tendres aussi, je m’en rappelle comme d’un moment de très grande joie. Le champ de mines qu’on venait de traverser, on l’avait déjà oublié. D’ailleurs il n’avait jamais existé. Ce n’est qu’aujourd’hui, à la lumière de la tragédie qui infailliblement s’amorçait déjà, que s’éclairent les grains de sable dans l’inexorable engrenage. En ce 21 juillet 2002, ils ne pouvaient pas être vus. Nous n’étions qu’heureux, rien qu’heureux, exclusivement heureux. Quelques jours plus tôt, nous étions deux et là, comme par magie, nous étions trois ! C’était notre amour qui avait fait ça.

 

               C’est Ana qui avait voulu un enfant. Ou avait-elle souhaité être parent ? Ce que je sais c’est que je n’étais demandeur ni de l’un ni de l’autre. Je n’ai pas la fibre, je ne l’ai jamais eue. En revanche, participer à ce que puisse se réaliser le vœu d’Ana, mon amour, ça oui, je le voulais de toutes mes forces. Si bien qu’à la naissance de Floria, nous étions fous de bonheur. Pour des raisons différentes, certes, mais quelle importance ? Floria aussi semblait, non pas heureuse, un bébé n’a jamais l’air heureux, mais contente. Après son atterrissage en catastrophe, maintenant détendue entre la tarte aux pommes et le cerisier du Japon, elle souriait, s’offrant à nous corps et âme qui nous donnions à elle tout pareil, mais sans l’âme en ce qui me concerne. Je n’y crois pas, à l’âme. Je ne sais pas ce que c’est. Je suspecte une invention pour faire croire que, munis de ce machin, nous irons au paradis à condition de bien faire ce que les parents, les professeurs, puis la police, les patrons et les ministres, nous disent de faire. Sans âme, quand on est mort, on est mort. L’oxygène, le carbone, l’hydrogène, l’azote, le calcium et le phosphore qui nous constituent se dissolvent dans l’univers et c’est la fin de la partie. Game over ! Avec, c’est différent. Avec, on est prêt à donner nos vies dans l’attente d’une autre, plus chouette d’après ce qu’on dit, mais en tout cas plus tard, après, et seulement si on a été sages. Entretemps, on a tout donné et puis, pour un rhume, pour un rien, ne subsiste que la précieuse âme, breloque en plastique derrière la vitre qu’on a en vain tenté d’agripper avec un grappin truqué. La kermesse est finie. On n’a même pas pu en profiter, on n’a même pas eu le temps de s’amuser, même pas vu les années passer. Le pari de Blaise Pascal n’était qu’une entourloupe, mais depuis le XVIIe siècle, on a eu le temps de transposer et pour les athées, ceux qui ne lisent pas la bible, il y a maintenant les prospectus publicitaires, le bonheur promis sur papier glacé.

              

               En 2002, j’étais facteur à Ixelles. C’est là qu’Ana et moi nous étions rencontré quatre ans auparavant. Je lui avais montré comment classer et enliasser le courrier, comment le ranger dans sa sacoche et puis comment le distribuer. Ensuite, juste avant d’atteindre la première boîte aux lettres, j’étais tombé amoureux d’elle comme on glisse sur une peau de banane ou comme on trouve une montre en or ou comme arrive n’importe quand n’importe comment n’importe quoi d’important. Ainsi en avait été programmée la grande mécanique universelle. Après avoir batifolé ensemble joyeusement comme les moineaux au printemps, nous vîmes apparaître octobre 2001, moment qu’avait choisi Ana pour la conception de notre oisillon. Ana ne fait jamais rien sans y avoir longuement pensé. Elle n’improvise pas, jamais à moins que ce soit inévitable et elle déteste ça. Durant ses réflexions, elle avait aussi arrêté que La Poste n’était pas un métier d’avenir pour elle parce qu’elle n’était et n’est toujours pas du tout sportive or, mine de rien, distribuer 50 kg de papier par jour, ça demande une condition physique certaine. Après l’accouchement, Ana ne reprendrait pas sa tournée. Elle se consacrerait à la petite et puis elle retournerait à l’école suivre des cours d’assistante sociale en soirée. J’étais d’accord.

 

               Chaque matin, tôt, alors qu’Ana et Floria dormaient encore, je partais sur la pointe des pieds prendre mon service de facteur. À mon retour, je les voyais ensemble, très complices, fusionnelles, comme soudées. Ça m’a frappé un jour en rentrant du travail, Ana donnait le sein. Installées toutes les deux sur le fauteuil en osier, dans l’encoignure de la chambre d’enfants, elles deux n’étaient plus qu’une. Dans la lumière tamisée, les sons chantés qu’Ana soufflait, très bas, à peine plus fort que juste des pensées, enjôlaient Floria, l’emmitouflaient au plus près, la bordait dans un lit maternel. Recluses hors du temps et de l’espace, Ana avait Floria pour elle toute seule et vice versa, grandissant toutes les deux avec juste l’autre dans sa sphère de coton. Quand Floria fut rassasiée, Ana l’assit sur ses cuisses, face à elle. Elles se sont souri comme saoules l’une de l’autre avant de rire de deux rire qui, à mon oreille, n’en formaient plus qu’un. Elles étaient l’univers l’une de l’autre, elles deux formaient un tout. J’étais autorisé à y passer la tête mais sans m’éterniser tout de même.

 

         

Publié le 27/12/2024 / 21 lectures
Commentaires
Publié le 28/12/2024
Bonjour et merci d’expérimenter l’outil « texte long ». Pour les raisons évoquées dans mes annotations je retirerai le premier et le troisième paragraphe. Et surtout avant de poursuivre, il me semble nécessaire de bien réfléchir au lectorat recherché, cela fait un peu marketing mais à qui compte s’adresser le livre, car on écrit pour des lecteurs lorsque l’on destine son écrit à la publication. A plus tard Patrice.
Publié le 28/12/2024
Merci pour ta lecture et le travail fourni. Je ne suis pas d'accord avec la plupart de tes commentaires. Par exemple pourquoi "Gémeaux" alors que le texte commence par "Elle est née le 18 juillet" ou Qui sort de la mer alors que je l'ai définie comme naufragée. Je suis d'accord avec le 333. Et je comprends à travers tes lignes que ça ne t'ait pas semblé limpide. A qui s'adresse ce texte ? Aux gens révoltés. Je m'en fous de contrarier le lecteur. Ça me rappelle le commentaire de Jean-Luc quant à ma préface "A mon fils Maurice pour qu'il sache, même si ça ne sert à rien" Il faut être terriblement 1er degré pour ne pas en comprendre le sens. En ce qui concerne les rousses, j'ai relu et l'écart est introduit "Ana est tombée dans le panneau. Elle accoucherait comme au temps des Vikings". Suit le paragraphe, "Les femmes ne rentrent pas seules dans une galère." Il me semble que c'est assez clair. Ensuite, il y a cet écart, comme pour mon dragon de Komodo qui reste l'un de mes passages favoris d'Ambre gris. Je retiens toutefois que le texte t'ait semblé confus. Texte que j'ai déjà pas mal relu. Je me demande dans quelle mesure tu n'a pas lu en tournant le bic rouge entre ton pouce et ton index. Ce n'est pas un reproche. Je sais, et j'en suis parfois victime, que lorsqu'on lit une chose non commercialisée, on peut avoir tendance à partir d'à priori. Bref, Je m'enrichis de tes commentaires. Je les apprécie. Je t'en remercie mais je saurai garder ma plume car, ce texte, est le début d'un nouveau récit pour lequel, je me sens armé. Bise !
Publié le 28/12/2024
Je viens d'apporter quelques modifications suite à ton intervention précieuse. ;-)
Publié le 28/12/2024
Et bien franchement, c’est incomparable, c’est bien plus clair et donc fluide. Il n’y a plus que le paragraphe capillaire qui tombe sans vouloir faire de jeux de mots, comme un cheveu sur la soupe, ou plutôt sur la péridurale. Comme pour ta partie révoltée, ke la mettrait de côté pour l’instant pour la ressortir à un moment nettement plus opportun et mieux contextualisé. Car on finit sur "elle accoucherait comme au temps des vikings"… avec beaucoup de gravité, à quelque chose de très léger car on est sur une teinture dont l’issue est « j’aime ou j’aime pas » à faire une péridurale dont l’issue du choix n’a rien à voir avec de la coquetterie. A toi de voir, à plus tard.
Publié le 31/12/2024
J'ai mieux intégré la péridurale, je crois. Et j'ai poursuivi. ;-)
Publié le 31/12/2024
Lorsque tu écris ça, j'ai mal. ^^^ Je sors. ^^^
Publié le 28/12/2024
D’accord « accosté" signifiait naître, mais lorsque tu lis le texte sans savoir ce que tu as en tête on ne peut pas le savoir. Après « être révolté » ok, mais contre qui et pourquoi ? Tout semble gratuit dans le cas présent. Tu as le droit de t’en taper du lecteur, du coup tu écris pour toi et effectivement tu peux tout faire et donc ça n’a pas trop de sens pour que je fasse des retours construits. La question du « pour qui ont écrit » est fondamental. De même tu sors une phrase qui est la clé pour comprendre, mais elle est noyée dans plein de choses confuses, trouver du sens devient comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Un lecteur qui doit s’arrêter à chaque paragraphe pour trouver les clés de compréhensions va vite se lasser. Ensuite tu reviens sur Jean-Luc et sur ton précédent ouvrage… celui-ci est terminé, cela ne sert donc à rien de revenir dessus, un éditeur en assume le contenu et à partir de là, c’est son affaire à lui, et du coup, aux lecteurs qui achèteront le livre… et comprends que lorsque l’on payer pour lire, on est en droit à minima donner son avis. Comme nous sommes dans les forges des mots je me permets ce retour, mais qui n’engage effectivement que moi et dont tu n’es absolument pas obligé de prendre en compte. Pourquoi donc sur ta lancée, l’important est que toi tu t’y retrouve, puisque c’est entre tes seules mains (et un peu les nôtres). Bon courage pour la suite.
Publié le 28/12/2024
Je comprends ton point de vue. Je suis demandeur et je te remercie encore de tous tes retours. Toutefois, je dois les filtrer. En tirer ce qui enrichira mon écriture. Bien sûr j'aime être lu, comme jadis j'ai aimé faire de la musique. Après coup, je me rends compte que les compostions que vous avons faites dans un second temps, pour être entendues, écoutées, appréciées sont bien moins bonnes parce que justement, elles voulaient séduire, caresser dans le sens du poil. SI je voulais vraiment avoir une chance de décrocher la timbale, j'imaginerais un roman qui se passe en Ukraine entre un jeune homme russe et son amoureuse ukrainienne séparé par la guerre et le méchant, l'horrible dictateur, Poutine. Je suis sincèrement convaincu que les éditeurs se bousculeraient. Mais j'espère être lu pour ce que j'ai à dire, personnellement et sincèrement. Je n'espère pas et je ne souhaite pas créer un produit. N.B. J'ai introduit récemment le "accoster". Je vais revoir ça. Merci ! ;-)
Publié le 28/12/2024
Coucou Fils de Louis, j’ai lu les commentaires avant le texte donc je vais laisser reposer avant de le lire... J’ai besoin de plus de temps qu’avant pour donner des retours et pour bien lire. La réflexion que tu mènes avec Léo est comme d’habitude très intéressante. Pour ma part, je crois que lorsqu’un livre est commercialisé on dispose d’une 4eme de couverture, d’un titre et d’un horizon d’attente (genre, collection etc). Ici, notre horizon d’attente ne peut être constitué que de ton corpus de textes précédents. Donc on poste un peu à l’aveugle… soit on poste des extraits choisis déjà écrits mais assez autonomes pour être lus seuls comme des extraits de romans dans les séquences de français, soit on poste un projet un plan, soit on essaye un extrait mais il manquera toujours le fameux contexte au lecteur. La réception ici ne sera donc pas celle d’un extrait de texte fini. C’est la conclusion à laquelle j’arrive. C’est bien de définir son lectorat. Les personnes révoltées c’est bien de les définir. Un rebelle a forcément une cause parce qu’un rebelle sans cause c’est bizarre ou alors c’est le personnage de Fante Bukowski mais c’est une autre affaire. A bientôt de te lire. Bises
Publié le 28/12/2024
Merci Myriam ! Il s'agit du début d'un roman... sans doute. Qui j'ai dans le viseur, se révèlera très clairement mais, un peu plus tard. Tu as raison, je te vois ainsi que d'autres auteurs à travers les textes publiés. Et peu importe que les textes soient issus d'une même histoire ou juste du même auteur, on reconnaît les pattes. Je pense d'ailleurs, qu'à travers mes textes on a bien vu ce qui me révolte. Bise ! ;-)
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