Il y a dans ces mains l’automne des vendanges, comme si la vie écrasait le raisin de la prochaine saison ;
Il y a dans ces mains le pampre de la vigne qui plie sous le poids des années, comme si la soif d’aimer enivrait le substrat de la nuit ;
Il y a dans ces mains tant d’heures à déguster, tant d’habitacles remplis du vertige du vin ;
Il y a dans ces mains le plissement du temps, lorsque le vieillissement paralyse l’ardeur ;
Il y a dans ses mains des jardins en offrande même si le printemps est encore loin ;
Il y a dans ces mains tout l’amour de la terre lorsque la vie s’éloigne à petits pas ;
Il y a dans ces mains des vendanges pérennes, dans la course à la vie que l’on mène ici-bas.