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Il y a dans ces mains l’automne des vendanges, comme si la vie écrasait le raisin de la prochaine saison ;

Il y a dans ces mains le pampre de la vigne qui plie sous le poids des années, comme si la soif d’aimer enivrait le substrat de la nuit ;

Il y a dans ces mains tant d’heures à déguster, tant d’habitacles remplis du vertige du vin ;

Il y a dans ces mains le plissement du temps, lorsque le vieillissement paralyse l’ardeur ;

Il y a dans ses mains des jardins en offrande même si le printemps est encore loin ;

Il y a dans ces mains tout l’amour de la terre lorsque la vie s’éloigne à petits pas ;

Il y a dans ces mains des vendanges pérennes, dans la course à la vie que l’on mène ici-bas.

 


Publié le 20/10/2024 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 20/10/2024
Très belle anaphore que de remettre en ces mains ce qu'elles sont, font, changent, façonnent. Les vendanges renforcent le lien des femmes et des hommes à la Terre, ce lien si fort et intense que tu décris très bien et puis ce temps qui passe aussi, de saisons en courses effrénées... merci Jeannine.
Publié le 21/10/2024
Ce sont juste quelques bribes de mots assemblés ! L'automne donne des ailes à l'inspiration ! Merci d'être là !
Publié le 21/10/2024
Je dis toujours que c'est lorsque je sens le créateur dans "mon équipe" que je peux adhérer à ce qu'il a créé. Vous parlez des mains d'un travailleur, alors ça me parle. ;-)
Publié le 21/10/2024
Oui en effet ! Et comme disait Henri Salvador, "Le travail c'est la santé" !!! Je ne dirai pas la suite de la chanson car c'est lorsque l'on est retiré du monde du travail et que l'on se dit "Chouette enfin je vais me reposer" ! Et bien NON, C'est justement là que les mains plongées dans le cambouis prennent tout leur sens ! Merci à vous !
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