Il y a dans ces mains l’automne des vendanges, comme si la vie écrasait le raisin de la prochaine saison ;

Il y a dans ces mains le pampre de la vigne qui plie sous le poids des années, comme si la soif d’aimer enivrait le substrat de la nuit ;

Il y a dans ces mains tant d’heures à déguster, tant d’habitacles remplis du vertige du vin ;

Il y a dans ces mains le plissement du temps, lorsque le vieillissement paralyse l’ardeur ;

Il y a dans ses mains des jardins en offrande même si le printemps est encore loin ;

Il y a dans ces mains tout l’amour de la terre lorsque la vie s’éloigne à petits pas ;

Il y a dans ces mains des vendanges pérennes, dans la course à la vie que l’on mène ici-bas.

 


Publié le 20/10/2024 / 4 lectures
Commentaires
Publié le 20/10/2024
Très belle anaphore que de remettre en ces mains ce qu'elles sont, font, changent, façonnent. Les vendanges renforcent le lien des femmes et des hommes à la Terre, ce lien si fort et intense que tu décris très bien et puis ce temps qui passe aussi, de saisons en courses effrénées... merci Jeannine.
Publié le 21/10/2024
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Publié le 21/10/2024
Je dis toujours que c'est lorsque je sens le créateur dans "mon équipe" que je peux adhérer à ce qu'il a créé. Vous parlez des mains d'un travailleur, alors ça me parle. ;-)
Publié le 21/10/2024
Le commentaire a été supprimé
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