En fourrant un éclair dans un mouchoir de poche

L’enfant brode le rêve à l’onde d’un satin

Que les mains d’une fée aux portes du matin

Rougissent d’un crayon qui sent bon la brioche.

 

Les voiles d’un navire appelant de leur cloche

L’horizon ficelé comme un lourd margotin

Claquent sur les éviers où souvent le butin

Ne vaut pas la chandelle et son bon coup de pioche.

 

Qui vous parle de ruse et de malentendu

Lorsque les mots glissés sur un filin tendu

Suivent de leur écho les pas d’un funambule ?

 

Car personne ne sait si le tendre soupir

D’un cœur amidonné d’un bruit de somnambule

Ne songe pas enfin pour l'heure à s’assoupir.

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist

Griffes d'orties@2014


Publié le 01/10/2025 / 5 lectures
Commentaires
Publié le 01/10/2025
De l’enfance naïve à la confrontation à la dure réalité, en passant par la recherche d’un équilibre fragile, avant le retour au silence du sommeil. J’ai pensé à l’énigme du Sphinx et cette façon très habile de présenter la vie sur une seule journée. J’aime aussi énormément le titre, il m’a fait pensé à Peter Sloterdijk qui à fait une trilogie avec une figure géométrique « Sphères ». La poésie est une musique, et l’on y croise aussi des idées, une pensée et même des figures mathématiques… une sorte de cartographie de l’être et des sentiments. C’est chouette, merci Francis-Etienne.
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