L'ancre a bien été ajoutée. Vous retrouverez l'ensemble de vos ancres dans la rubrique Reprendre ma lecture

 

Jaillissant de l’orage une âme de carton

Déchire un vrai mirage avec une tenaille

Qui plonge son bec noir dans un sac de grenaille

Eventré par un vent aux lèvres de glouton.

 

Des marmites de marbre et des tours de béton

Rejettent l’insolente au pied d’une muraille

Où des troupeaux de clous se cachent dans la paille

Pour dévorer le temps comme dans un dicton.

 

Quelques turbans froissés gisent sur le bitume

Près des restes de mots qui disent l’amertume

De voir partir le ciel dans un fourgon furtif.

 

Les places et les bancs vident alors leur rage

Sur le sommeil d’un ange au visage chétif

Qui passant par la plaine avait perdu courage.

 

Francis Etienne Sicard Lundquist 

Braises de glaise @2015


Publié le 13/10/2024 / 5 lectures
Commentaires
Publié le 15/10/2024
Lorsque l’immatériel et l’illusoire conspirent à la chute du tangible. La bataille de mots fait rage dans un fracas poétique saisissant. Un poème qui semble rappeler que la lutte est de tous les instants pour forger le monde (extérieur comme intérieur), comme nous le voulons. À plus tard Francis Etienne.
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