Aux pétales d’un cierge ourlé de galuchat

Pendent des cris de vent humant sur la banquise

De précieux parfums dont la foudre se brise

Sur des pics de cristal comme un triste crachat.

 

La rumeur de la pluie à son poids de rachat

Bourdonne autour des mains qui lissent à leur guise

Des plumes de couleur éveillant la surprise

Au bout d’un pas mêlé d’une fleur d’entrechat.

 

L’air alourdi d’une algue à quelques doigts du large

Dérive infiniment le long d’un pan de marge

Que l’encre du destin marque de son stylet.

 

Par peur d’oublier l’ombre où va naître le doute

Une femme alors glisse avec son chapelet

Dans un tas de charbon envahissant la soute.

 

Francis-Etienne Sicard Lundquist

Griffes d'orties @2014


Publié le 23/08/2025 / 5 lectures
Commentaires
Publié le 23/08/2025
Entre la lumière sacrée et la noirceur du dernier tercet qui absorbe jusque l’humain… il y a tout au long de ton poème une menace qui plane, dans le premier quatrain autour des éléments et dans le second le poids d’une ambiance qui va errer dans le premier tercet… c’est ce déplacement de la menace jusqu’à l’obscurité finale que je trouve brillamment mené. Merci Francis-Etienne.
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