En écartant les mots des pages du désir
Les dunes du désert recouvrent de leur soie
Le sommeil d’une étoile où le soleil déploie
Un voile de corail si fragile à saisir.
Quand s’approche le jour qui commence à rosir
Par-delà l’horizon un étendard flamboie
Comme un torchon de vent qui brusquement tournoie
Entre les tours de marbre et la peur de choisir.
Des mèches de silence éveillent la nature
Et gonflent les bateaux d’un rêve d’aventure
Dont la mer cache encor le flamboyant récit.
De la voûte du ciel tombe enfin une poudre
Que le sel de la terre a du mal à dissoudre
Tant est grand le rébus que le soir obscurcit.
Francis Etienne Sicard Lundquist
Soierie de marbre @2014