Descendu d’un soleil où brûle le cristal

Le feu divin de l’astre éblouit de sa manne

Les ombres qu’ensorcelle un étendard de banne

Jeté sur le toit noir d’un sinistre hôpital.

 

Des outres contenant des gouttes de métal

Brisent de leur poids mort les chaînes d’un arcane

Et répandent du sel au bout d’un bec-de-cane

Qui touche de sa pointe une toile d’étal.

 

Sous les cercles gravés dans un bassin d’ivoire

Gisent les premiers mots d’un monde dérisoire

Oublié de la nuit comme un phare en danger.

 

Et si les derniers vers d’une chanson d’ivrogne

Renvoyaient le destin à sa dure besogne

Faudrait-il pour autant aduler l’étranger ? 


Publié le 21/08/2025 / 6 lectures
Commentaires
Publié le 23/08/2025
Lorsque la présence cosmique irradie de sa toute puissance tes vers poétiques, ils font ressortir l’autre aspect qu’est celui de la détresse terrestres (hôpital ivrogne, besogne…). L’immensément grand et lumineux éclairant face à l’insignifiant dans sa part d’obscurité… je me suis posé la question de qui pouvait être cet étranger et j’ai penser à Camus, à la condition absurde de l’homme, et je me dis que chaque lecteur pourra l’interpréter à sa façon, ce qui est tout l’intérêt de la poésie. Merci du partage Francis-Etienne.
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