Sur un plateau d’argent coloré de poison
Danse un souffle de fer dans l’eau d’un long silence
Où se gravent des mots d’une pure insolence
Dont le vent de la nuit cache la trahison.
D’une lèvre enchâssée aux murs de la prison
S’échappe un lourd soupir qu’une douce indolence
Enterre dans la fosse où meurt la violence
D’interminables jours passés dans l’oraison.
Une ruche de bruits à son fronton de marbre
Accroche les reflets de l’ombre d’un vieil arbre
Abritant la foison d’un peuple de moineaux.
Sous un tissu de soie à la frange écarlate
Soudainement s’éteint une âme qui éclate
Comme une bulle d’or prise entre deux anneaux