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Sur un plateau d’argent coloré de poison

Danse un souffle de fer dans l’eau d’un long silence

Où se gravent des mots d’une pure insolence

Dont le vent de la nuit cache la trahison.

 

D’une lèvre enchâssée aux murs de la prison

S’échappe un lourd soupir qu’une douce indolence

Enterre dans la fosse où meurt la violence

D’interminables jours passés dans l’oraison.

 

Une ruche de bruits à son fronton de marbre

Accroche les reflets de l’ombre d’un vieil arbre

Abritant la foison d’un peuple de moineaux.

 

Sous un tissu de soie à la frange écarlate

Soudainement s’éteint une âme qui éclate

Comme une bulle d’or prise entre deux anneaux

 

Francis Etienne Sicard Lundquist ©2023


Publié le 22/04/2024 / 8 lectures
Commentaires
Publié le 22/04/2024
Du poison qui se pare de ses meilleurs atours au vent de la compromission qui conspire dans l’ombre de sa nuit, ton poème m’évoque cette fois Venise et sa cavalcade de masques qui virevoltent aux abords du pont des soupirs, accompagnant les condamnés dans leur désolante fin.
Publié le 23/04/2024
Vraiment sensible, tu l'es et merci pour me témoigner à chaque page publiée une remarque toujours si laudative. Magnifique lecture. Venise m'envoute depuis l'enfance. C'est une ville centrale de mon long récit intitulé " Le voyage bleu ". ( Si tu le souhaite, je t'en envoie un exemplaire par la poste. Je t'écris un mail à ce sujet, ce soir. ) Venise c'est aussi Casanova. Venise c'est Vivaldi. Venise c'est Veronese et c'est le centre de l'esthéisme du monde. (on rejoint presque la gare de Perpignan, centre du monde selon Dali !) Venise oscille en moi comme un balancier de pendule, et guide mes pas bien au-delà de l'horizon si beau pourtant à Venise. A bientôt, Léo, et merci F Etienne Le damas bleu d'émail et son velours de ciel Traînent sur un écrin comme un bris d'arc-en-ciel.
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