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Pâle comme un flocon qui tombe d’une étoile

La nuit se pose enfin sur le bout d’un rocher

Qui garde le vieux port sous son regard d’archer

Face aux vagues d’écume à la bouche de toile.

 

Les navires de guerre arrachés de leur voile

Surgissent de l’aurore amarrée au clocher

D’une chapelle ouverte aux ombres d’un rucher

Qu’un fil de solitude à son or passepoile.

 

Blanchissant le soleil d’un masque de corail

Une lavande en fleur aux dents d’un soupirail

Brode à son point de croix l’âme d’une jonquille.

 

Or sans jamais tricher au jeu des osselets

Une femme étonnée au bruit de bracelets

Fuit vers un horizon que le bonheur maquille.

 

 

Francis Etienne Sicard Lundquist

Braises de glaise @2015


Publié le 16/10/2024 / 6 lectures
Commentaires
Publié le 16/10/2024
Après m'y être essayé, je mesure d'autant plus l'exigence associée à l'écriture d'un sonnet, et je suis subjugué qu'une telle exigence ait pu être répétée plus d'une centaine de fois avec à chaque fois une incroyable portée. Chapeau Francis Étienne. J'aime d'autant plus ce vers "Face aux vagues d’écume à la bouche de toile." qu'il a donc été disséqué pour mes propres besoins, entrer dans les mots, leurs rythmes, leurs homogénéité... J'ai une question concernant les tercets CCD CCD. les deux D, même s'ils ne font pas partie du même tercet doivent-ils obligatoirement rimer ? Ton poème porte très bien son nom, c'est de l'orfèvrerie poétique.
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